Récemment démissionnaire du PDS pour le Pastef, Tidiane Tamba nous a accordé une interview sur les législatives. Ainsi, il s’est dit satisfait du déroulement de la campagne, son avenir politique et les attentes des populations.
Dans la foulée, il a rappelé les raisons de son départ du PDS, et sa relation avec Karim Wade. C’est donc à cœur « ouvert » qu’il s'est prêté à nos questions.
Une campagne électorale dans la satisfaction…
« On est satisfait du travail accompli pour ces législatives puisque nous avons raflé les 6 députés de la région. À cela, il faut ajouter un autre député obtenu sur la liste nationale faisant au total 7 députés. Ainsi, le Pastef s’est installé comme la principale force politique au Fouladou. D’ailleurs, c’est une première dans l’histoire politique du Fouladou où tous les députés viennent intégralement du pouvoir. » À cela, il ajoute : « nous sommes satisfaits aussi du déroulement de la campagne dans la commune et dans le département avec une synergie de toutes les forces vives de la vie politique locale. En étant l’ossature, toute l’organisation s’est faite autour du Pastef car ayant remporté la présidentielle. A cet effet, il a été renforcé avec des alliés et des adhésions qui ne sont pas des moindres. D’ailleurs, je fais partie des adhésions en tant qu’ex SG adjoint communal du PDS en rejoignant le Pastef. En ce sens, il faut ajouter des alliés de taille en l’occurrence le maire Mame Boye Diao, Abdourahmane Baldé dit Doura, Sanoussy Diaite et les autres mouvements. »
Un rôle remarquable dans la victoire du Pastef aux législatives…
Sans gants, il soutient « on a eu l’impression d’avoir une seule force sur le terrain même si les autres n’ont bougé qu’à l’arrivée de leur tête de liste nationale. En ce sens, nous avons fait une grande mobilisation lors de l’arrivée du président Ousmane Sonko au stade régional en pensant avoir battu le record de la mobilisation. Mais, on a été détrôné par Mbacké et Bignona. Et cerise sur le gâteau, le centre de vote témoin avec ses 7 bureaux de mon quartier Bouna Kane a basculé dans le Pastef avec des écarts de plus de 100 voix.»
Attentes des populations…
Sur les attentes, il dira : « je pense que la chance des populations avec ce gouvernement est d’avoir un chef de gouvernement Ousmane Sonko respectueux des engagements pris. Et quand le Pastef est venu au pouvoir c’était pour changer la manière de faire la politique. Aujourd’hui, on a vu que ce parti fonctionne démocratiquement avec la compréhension des enjeux. Par exemple, l’animation du parti en est un exemple illustratif car les responsables sont conscients des préoccupations des populations. » D’ailleurs, il précise « en écoutant les candidats, on pense qu’ils sont à l’opposition tellement qu’ils sont préoccupés par les défis à relever. Et dans ce parti, on a toujours mis la patrie avant le parti. C’est à ce niveau que les koldois peuvent être rassurés. »
Dans la foulée, il poursuit : « les enjeux sont énormes et le Pastef va se retrouver avec plus de 130 députés a l’assemblée nationale. Ainsi, toute la stratégie qui a été dégagée aujourd’hui jusqu’à 2050 est pour régler les préoccupations des sénégalais. En ce sens, les lois peuvent être défendues grâce à un groupe parlementaire solide. D’ailleurs, quand on gagne une élection présidentielle par une jeune équipe, on a besoin d'assez de force pour diriger le pays. Et l’assemblée vient de nous donner cette force. Pour moi tous les 7 députés élus doivent être disponibles, proches des populations et non des élus de Dakar. »
Dans cette lancée, il estime : « nous avons d’énormes défis à relever comme l’achèvement des chantiers de l’université, de la boucle du Fouladou, de l’aéroport. À cela, il faut ajouter les chantiers de l’électrification rurale, l’accès à l’eau, le dragage du fleuve, le financement des femmes, l’employabilité des jeunes entre autres. C’est pourquoi ces projets sont tellement immenses qu’il faut avoir des jeunes à l’assemblée nationale pour les porter. »
Avenir politique…
« Je continue à massifier la base. D’ailleurs, je viens de recevoir les femmes de Saré Kémo. Après le vote, il faut rencontrer, remobiliser les militants pour les féliciter. Pour moi, il ne faut pas attendre les élections pour mobiliser les troupes puisqu’à chaque fois il faut descendre à la base pour faire le travail », laisse-t-il entendre.
Dans la foulée, il précise : « désormais, mon avenir est au Pastef maintenant, pour accompagner le premier ministre Ousmane Sonko et le président Bassirou Diomaye Faye. J’en fais de même pour la coordination départementale sans condition. »
Pour son choix, il avance « pendant 12 ans, je suis resté ancré au PDS en menant le combat contre le « monstre Macky Sall ». Dès qu’il y a eu une alliance avec ce Macky Sall par principe j’ai pris la décision de tout arrêter. D’ailleurs, tout le monde connait mes amitiés avec Karim Wade. Par conséquent, je ne pouvais concevoir être dans une coalition où il y a un Macky Sall avec Karim Wade. Pour moi, il y avait aucune cohérence en cette coalition et j’ai pris mes responsabilités. »
Aujourd’hui, il soutient « nous sommes des jeunes engagés au sein du Pastef avec une base militante. Maintenant, il faut travailler mais pas convaincre les militants du Pastef mais ceux du PDS et les autres. Maintenant, on ne vient pas pour être dans une spirale qui tourne autour d’elle mais pour aller chercher d’autres personnes à ramener au sein du Pastef. D’ailleurs, les populations nous facilitent cette mission car nous avons des militants engagés. Ainsi, en tant que cadre et communicant, on va essayer d’intégrer le mouvement des cadres et la cellule de com du Pastef. »
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