Monarque absolu mais esprit pétillant d’intelligence, le Roi Hassan II plaisantait en ces termes : « Un pays en campagne électorale est un pays en strip-tease ». Effectivement, tout ce que la tunique des institutions politiques et la culotte de la convivialité civique avaient caché, est entrain de resurgir dans une nudité sans fard. Non seulement le volume des promesses équivaut au poids des bobards ; mais tous les calculs et tous les coups – y compris les coups bas – perdent leur écorce de camouflage, et tombent dru sur les têtes adverses.
Heureusement pour l’image du Sénégal, la pluie des révélations fracassantes et l’avalanche des attaques (en dessous de la ceinture) ne se sont pas, pour l’instant, abattues sur le pays. Sauf à Bambey où la ministre et maire Aida Mbodj a eu des mots odieux à l’endroit de la jeunesse estampillée M23 de sa commune : « On connaît des filles et des garçons qui peuvent tout sortir de leurs bouches. Mais on connaît aussi leurs mères, et on sait comment ils ont vu le jour. Ce sont des personnes sans pudeur ». L’initiatrice de l’opération « Ma carte, ma caution » a dépassé les bornes du strip-tease, et tout bonnement arraché les pagnes.
En revanche, les calculs prolifèrent. A leur suite, les arrière-pensées se dévoilent. Au sein du large spectre de l’opposition, le choc des agendas – jusque-là bien dissimulés – se fait plus fort. Le M23 se réduit comme une peau de chagrin. La rude concurrence a pris le dessus sur une coordination factice des efforts des adversaires (trop variés pour être conglomérés) du Président sortant et non moins candidat à l’élection présidentielle. Une décevante faille que les 21 jours de strip-tease, dénudent au grand jour.
Faille qui s’élargit et se creuse ; puisque les petites phrases de Tanor Dieng, la leçon de morale de Khalifa Sall et l’allusion piquante de Niasse à la mesure suspensive de l’importation des voitures vieilles de plus de 5 ans, allument visiblement Macky Sall et sa stratégie de campagne. Du reste, tous ces cracheurs de feu sur le leader de l’Apr, sont dans le sillage d’Idrissa Seck qui, le premier, a déterré le scandale des 6 ou 7 milliards de Taiwan, d’origine mal connue. Bref, camarilla politique rime avec chamailleries politiques.
Du côté des Fal 2012, la composante dominante, en l’occurrence le Pds, se déshabille inexorablement sur les estrades. Et de quelle manière ! Là-bas, la campagne électorale est grosse d’une campagne successorale en plein travail, à l’image d’une femme enceinte au bord de la délivrance. Des odeurs de purge embaument l’air. A Ziguinchor et à Kédougou, Me Wade a froidement posé les jalons de la succession, au double plan du Pds et de l’Etat.
En effet, le geste très humiliant de Ziguinchor et la crise passablement rattrapée à Kédougou, sont des évènements programmés qui participent de l’urgence à créer – si nécessaire au forceps – une phalange de cadres libéraux, sorte de godillots, voués à la relève et dévoués au dauphin Karim. D’où la nécessité d’élaguer les têtes qui dépassent, comme celles de Baldé et de Guirassy. Deux hommes auxquels on a politiquement assigné des destins de kleenex, bons à jeter après usage.
Il est instructif de s’arrêter sur les contours du calcul froid mis en œuvre par Wade. Faire avaler au maire Abdoulaye Baldé, une couleuvre aussi grosse qu’un tronc d’arbre, est un coup ajusté et assommant qui ne découle ni d’un oubli ni d’une pression du temps. La réalité est que Baldé demeure un responsable performant mais lourd. Et, surtout, un héros libéral (tombeur de Robert Sagna) qui fout le complexe aux éclopés de la Génération du concret, depuis les élections locales de 2009. Alors, Baldé est-il insuffisamment loyal pour mériter et subir, sans broncher, un traitement politique et public aussi dévastateur pour son avenir ? En tout cas, les observateurs se perdent en conjectures, car son collègue édile de Bignona, Mamadou Lamine Keita, orateur non privé de parole au meeting de sa commune, n’a pas meilleur ancrage sociologique et / ou généalogique, en Casamance, que le Président de l’Association des Maires du Sénégal (AMS).
A Kédougou, il a été plus difficile de conduire le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement et maire, à l’abattoir. En fait, le terrain est radicalement différent. A la différence de Baldé, le porte-parole du gouvernement, Moustapha Guirassy est adossé à un héritage capté de son père feu Mamba Guirassy, baron socialiste et duc de Kédougou, jusqu’à sa mort. En outre l’audience limitée de Mamadou Sidibé et l’amateurisme politique de Mamadou Makalou, imposent encore le maire de Kédougou, à la tête des troupes libérales de la nouvelle région.
Toutefois, les rebuffades répétées et les menaces de démission, très embêtantes à la veille de la présidentielle, ne procureront qu’un sursis à Guirassy, dans l’attelage gouvernemental et dans les hautes sphères du Parti. Car Wade ne fait jamais demi-tour devant l’adversité ou l’obstacle. A peine, concède-t-il un quart de tour, avant de revenir vigoureusement à la charge. Surtout, qu’après le scrutin du 26 février, les offres éventuelles de Guirassy ne vaudront plus un sou, auprès de l’Afp, de l’Apr et de Rewmi etc.
En clair, la campagne électorale révèle un candidat (Abdoulaye Wade) fidèle à sa volonté d’enterrer toute une génération d’hommes politiques, et désireux de faire mieux que Bush et Eyadema. Donc condamné à tailler pour son dauphin, une majorité et un entourage sur mesure. Voire à ses mesures. Pour cela, il s’inspire des écoles congolaise et togolaise.
A Kinshasa, les compagnons de Kabila père ont été emprisonnés (cas du Colonel Eddy Kapend) ou congédiés (cas du Général Nawej Yav, un analphabète commandant la zone militaire de la capitale) ou enfin éloignés dans une sinécure (cas d’Abdoulaye Yorodia nommé sénateur). Une charrette d’hommes en disgrâce, vite remplacés, auprès de Kabila fils, par les « jeunes Turcs » dirigés par le Conseiller Spécial Augustin Katumba Mwanké, mort il y a quelques jours dans l’accident d’avion de Bakavu. Même scénario à Lomé où les barons du Rassemblement du Peuple togolais (Rpt), les sieurs Barqué Moussa, Fambaré Natchaba et le Général Tidjani ont été brusquement balayés au profit de Esso Solitoki, nouveau patron du Parti et du jeune Général Gnakoudé Béréna. En résumé, les ombres fidèles du Roi ne seront pas les hommes dévoués au Prince.
Retour en Casamance où la brièveté (5heures d’horloge) du séjour du Président sortant – encore titulaire du commandement suprême des armées au nom de la continuité de l’Etat – a interloqué plus d’un observateur. Même si « Wade n’aime pas la Casamance » selon le refrain de Robert Sagna, il doit aimer et épauler son armée sur la brèche. Un candidat (pas comme les autres) qui peut dormir à la gouvernance de Kolda et mobiliser des pelotons entiers de gendarmerie, doit être en mesure de gratifier le PC opérationnel de Sindian de quelques minutes de présence et de quelques mots d’encouragement, au moment où le Colonel Pape Samba Camara, chef d’Etat-major de l’armée de terre a déserté son bureau de Dakar, et pris, depuis un mois, le commandement du ratissage d’envergure, le long de la frontière gambienne. Mais la préférence politicienne de Wade va vers le gros réservoir d’électeurs et le berceau du « Ndiguel » (directive confrérique de vote) qu’est le Baol, où il s’est rendu plus de trois fois, en moins de quinze jours, avec l’hélicoptère de…l’armée. Voilà, au demeurant, une dérive confrérique qui réduit en cendres, les critiques relatives aux dérives « ethnicistes » de la campagne de Macky Sall. En somme, deux dérives équitablement porteuses de périls pour le Sénégal.
De la deuxième semaine de campagne électorale, on peut également tirer trois leçons dignes d’attentions. La première est celle qui a transformé un directeur de campagne censé être très occupé – de surcroît Premier ministre – en télégraphiste pour les besoins d’une action diplomatique subitement urgente dans le voisinage. Certes, la démarche se justifie quand on sait que Dakar doit des explications aux capitales environnantes, après le saccage par les manifestants, du siège de l’Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Sénégal (OMVS) ; et singulièrement à Conakry dont les ressortissants sont peu ou prou indexés dans une future fraude. Néanmoins les responsabilités électorales du porteur des messages (Souleymane Ndéné Ndiaye) confortent les critiques des détracteurs qui voient en lui, un « dirigé » et non un directeur de campagne.
La deuxième leçon montre la voie peu conséquente et trop sinueuse qu’emprunte le régime libéral dans son bras de fer avec Paris et Washington ou plus exactement avec Juppé et Carson, respectivement ministre français et sous-ministre américain. Un jour, Madické Niang monte sur ses grands chevaux pour dénoncer avec véhémence, une ingérence dans les affaires intérieures du Sénégal souverain ; un autre jour, le Président Wade demande sur un air charmeur – toute souveraineté lestement évacuée – à l’ambassadeur des USA, la faveur de réorienter les millions de dollars du Mca, en direction du nouveau plan « Désarmement, Déminage et Projets » (DDP) décliné au cours d’un meeting électoral à Ziguinchor. Quelle défense à géométrie variable de la souveraineté nationale !
La troisième leçon digne d’attention et de rigolade, renvoie aux arguments fallacieux que les avocats de la candidature de Wade, avancent pour soustraire son âge à toute critique. Hier, le Docteur Lamine Bâ convoquait la vieillesse active de l’Allemand Konrad Adenauer (né en 1876, chancelier de 1949 à 1963) qui quitta le pouvoir à 87 ans. A 86 ans, Abdoulaye Wade, sollicite un bail de 7 ans. Aujourd’hui, l’historien Iba Der Thiam, cite le Maréchal Philippe Pétain. Autant comparer Wade à Bao Dai du Vietnam, l’âge en moins. Il y a des comparaisons et des records dont on peut faire l’économie. Sauf, si l’on considère que la campagne est électorale et…théâtrale.
Heureusement pour l’image du Sénégal, la pluie des révélations fracassantes et l’avalanche des attaques (en dessous de la ceinture) ne se sont pas, pour l’instant, abattues sur le pays. Sauf à Bambey où la ministre et maire Aida Mbodj a eu des mots odieux à l’endroit de la jeunesse estampillée M23 de sa commune : « On connaît des filles et des garçons qui peuvent tout sortir de leurs bouches. Mais on connaît aussi leurs mères, et on sait comment ils ont vu le jour. Ce sont des personnes sans pudeur ». L’initiatrice de l’opération « Ma carte, ma caution » a dépassé les bornes du strip-tease, et tout bonnement arraché les pagnes.
En revanche, les calculs prolifèrent. A leur suite, les arrière-pensées se dévoilent. Au sein du large spectre de l’opposition, le choc des agendas – jusque-là bien dissimulés – se fait plus fort. Le M23 se réduit comme une peau de chagrin. La rude concurrence a pris le dessus sur une coordination factice des efforts des adversaires (trop variés pour être conglomérés) du Président sortant et non moins candidat à l’élection présidentielle. Une décevante faille que les 21 jours de strip-tease, dénudent au grand jour.
Faille qui s’élargit et se creuse ; puisque les petites phrases de Tanor Dieng, la leçon de morale de Khalifa Sall et l’allusion piquante de Niasse à la mesure suspensive de l’importation des voitures vieilles de plus de 5 ans, allument visiblement Macky Sall et sa stratégie de campagne. Du reste, tous ces cracheurs de feu sur le leader de l’Apr, sont dans le sillage d’Idrissa Seck qui, le premier, a déterré le scandale des 6 ou 7 milliards de Taiwan, d’origine mal connue. Bref, camarilla politique rime avec chamailleries politiques.
Du côté des Fal 2012, la composante dominante, en l’occurrence le Pds, se déshabille inexorablement sur les estrades. Et de quelle manière ! Là-bas, la campagne électorale est grosse d’une campagne successorale en plein travail, à l’image d’une femme enceinte au bord de la délivrance. Des odeurs de purge embaument l’air. A Ziguinchor et à Kédougou, Me Wade a froidement posé les jalons de la succession, au double plan du Pds et de l’Etat.
En effet, le geste très humiliant de Ziguinchor et la crise passablement rattrapée à Kédougou, sont des évènements programmés qui participent de l’urgence à créer – si nécessaire au forceps – une phalange de cadres libéraux, sorte de godillots, voués à la relève et dévoués au dauphin Karim. D’où la nécessité d’élaguer les têtes qui dépassent, comme celles de Baldé et de Guirassy. Deux hommes auxquels on a politiquement assigné des destins de kleenex, bons à jeter après usage.
Il est instructif de s’arrêter sur les contours du calcul froid mis en œuvre par Wade. Faire avaler au maire Abdoulaye Baldé, une couleuvre aussi grosse qu’un tronc d’arbre, est un coup ajusté et assommant qui ne découle ni d’un oubli ni d’une pression du temps. La réalité est que Baldé demeure un responsable performant mais lourd. Et, surtout, un héros libéral (tombeur de Robert Sagna) qui fout le complexe aux éclopés de la Génération du concret, depuis les élections locales de 2009. Alors, Baldé est-il insuffisamment loyal pour mériter et subir, sans broncher, un traitement politique et public aussi dévastateur pour son avenir ? En tout cas, les observateurs se perdent en conjectures, car son collègue édile de Bignona, Mamadou Lamine Keita, orateur non privé de parole au meeting de sa commune, n’a pas meilleur ancrage sociologique et / ou généalogique, en Casamance, que le Président de l’Association des Maires du Sénégal (AMS).
A Kédougou, il a été plus difficile de conduire le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement et maire, à l’abattoir. En fait, le terrain est radicalement différent. A la différence de Baldé, le porte-parole du gouvernement, Moustapha Guirassy est adossé à un héritage capté de son père feu Mamba Guirassy, baron socialiste et duc de Kédougou, jusqu’à sa mort. En outre l’audience limitée de Mamadou Sidibé et l’amateurisme politique de Mamadou Makalou, imposent encore le maire de Kédougou, à la tête des troupes libérales de la nouvelle région.
Toutefois, les rebuffades répétées et les menaces de démission, très embêtantes à la veille de la présidentielle, ne procureront qu’un sursis à Guirassy, dans l’attelage gouvernemental et dans les hautes sphères du Parti. Car Wade ne fait jamais demi-tour devant l’adversité ou l’obstacle. A peine, concède-t-il un quart de tour, avant de revenir vigoureusement à la charge. Surtout, qu’après le scrutin du 26 février, les offres éventuelles de Guirassy ne vaudront plus un sou, auprès de l’Afp, de l’Apr et de Rewmi etc.
En clair, la campagne électorale révèle un candidat (Abdoulaye Wade) fidèle à sa volonté d’enterrer toute une génération d’hommes politiques, et désireux de faire mieux que Bush et Eyadema. Donc condamné à tailler pour son dauphin, une majorité et un entourage sur mesure. Voire à ses mesures. Pour cela, il s’inspire des écoles congolaise et togolaise.
A Kinshasa, les compagnons de Kabila père ont été emprisonnés (cas du Colonel Eddy Kapend) ou congédiés (cas du Général Nawej Yav, un analphabète commandant la zone militaire de la capitale) ou enfin éloignés dans une sinécure (cas d’Abdoulaye Yorodia nommé sénateur). Une charrette d’hommes en disgrâce, vite remplacés, auprès de Kabila fils, par les « jeunes Turcs » dirigés par le Conseiller Spécial Augustin Katumba Mwanké, mort il y a quelques jours dans l’accident d’avion de Bakavu. Même scénario à Lomé où les barons du Rassemblement du Peuple togolais (Rpt), les sieurs Barqué Moussa, Fambaré Natchaba et le Général Tidjani ont été brusquement balayés au profit de Esso Solitoki, nouveau patron du Parti et du jeune Général Gnakoudé Béréna. En résumé, les ombres fidèles du Roi ne seront pas les hommes dévoués au Prince.
Retour en Casamance où la brièveté (5heures d’horloge) du séjour du Président sortant – encore titulaire du commandement suprême des armées au nom de la continuité de l’Etat – a interloqué plus d’un observateur. Même si « Wade n’aime pas la Casamance » selon le refrain de Robert Sagna, il doit aimer et épauler son armée sur la brèche. Un candidat (pas comme les autres) qui peut dormir à la gouvernance de Kolda et mobiliser des pelotons entiers de gendarmerie, doit être en mesure de gratifier le PC opérationnel de Sindian de quelques minutes de présence et de quelques mots d’encouragement, au moment où le Colonel Pape Samba Camara, chef d’Etat-major de l’armée de terre a déserté son bureau de Dakar, et pris, depuis un mois, le commandement du ratissage d’envergure, le long de la frontière gambienne. Mais la préférence politicienne de Wade va vers le gros réservoir d’électeurs et le berceau du « Ndiguel » (directive confrérique de vote) qu’est le Baol, où il s’est rendu plus de trois fois, en moins de quinze jours, avec l’hélicoptère de…l’armée. Voilà, au demeurant, une dérive confrérique qui réduit en cendres, les critiques relatives aux dérives « ethnicistes » de la campagne de Macky Sall. En somme, deux dérives équitablement porteuses de périls pour le Sénégal.
De la deuxième semaine de campagne électorale, on peut également tirer trois leçons dignes d’attentions. La première est celle qui a transformé un directeur de campagne censé être très occupé – de surcroît Premier ministre – en télégraphiste pour les besoins d’une action diplomatique subitement urgente dans le voisinage. Certes, la démarche se justifie quand on sait que Dakar doit des explications aux capitales environnantes, après le saccage par les manifestants, du siège de l’Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Sénégal (OMVS) ; et singulièrement à Conakry dont les ressortissants sont peu ou prou indexés dans une future fraude. Néanmoins les responsabilités électorales du porteur des messages (Souleymane Ndéné Ndiaye) confortent les critiques des détracteurs qui voient en lui, un « dirigé » et non un directeur de campagne.
La deuxième leçon montre la voie peu conséquente et trop sinueuse qu’emprunte le régime libéral dans son bras de fer avec Paris et Washington ou plus exactement avec Juppé et Carson, respectivement ministre français et sous-ministre américain. Un jour, Madické Niang monte sur ses grands chevaux pour dénoncer avec véhémence, une ingérence dans les affaires intérieures du Sénégal souverain ; un autre jour, le Président Wade demande sur un air charmeur – toute souveraineté lestement évacuée – à l’ambassadeur des USA, la faveur de réorienter les millions de dollars du Mca, en direction du nouveau plan « Désarmement, Déminage et Projets » (DDP) décliné au cours d’un meeting électoral à Ziguinchor. Quelle défense à géométrie variable de la souveraineté nationale !
La troisième leçon digne d’attention et de rigolade, renvoie aux arguments fallacieux que les avocats de la candidature de Wade, avancent pour soustraire son âge à toute critique. Hier, le Docteur Lamine Bâ convoquait la vieillesse active de l’Allemand Konrad Adenauer (né en 1876, chancelier de 1949 à 1963) qui quitta le pouvoir à 87 ans. A 86 ans, Abdoulaye Wade, sollicite un bail de 7 ans. Aujourd’hui, l’historien Iba Der Thiam, cite le Maréchal Philippe Pétain. Autant comparer Wade à Bao Dai du Vietnam, l’âge en moins. Il y a des comparaisons et des records dont on peut faire l’économie. Sauf, si l’on considère que la campagne est électorale et…théâtrale.
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