Il est 8 heures au palais de justice de Dakar. Le soleil ne s’est pas encore pointé à l’horizon à cette heure de la matinée où les travailleurs du temple de Thémis regagnent leur bureau. Dans le hall, c’est déjà l’ambiance. De petits groupes sont formés çà et là. Les discussions vont bon train en attendant l’ouverture de la salle 03 où doit se tenir l’audience correctionnelle. La mobilisation des souteneurs de Barthélémy Dias, le prévenu le plus célèbre dans cette affaire, sont bien présents. On les reconnait facilement à travers leurs tee-shirts sur lesquels sont incrustés l’effigie du maire de Mermoz/Sacré-Cœur.
Les salles sont ouvertes à 9 heures passées de quelques minutes. Tout le monde se rue vers la salle 03 où quatre gendarmes sont positionnés pour assurer la sécurité. En un clic, la salle est pleine de monde. Une chaleur infernale y règne malgré la climatisation.
C’est à 10 heures que Barthélémy Dias est arrivé sur les lieux. Tout de blanc vêtu, il respire la confiance. D’un geste de la main, il salue ses frères de parti qui ont fait le déplacement dès les premières heures de la matinée pour le soutenir. Parmi ceux-ci, figure au premier rang, le maire de la ville de Dakar, Khalifa Sall, et l’édile de la Médina, Bamba Fall.
A leur côté, on remarque le député rewmiste Thierno Bocoum ainsi que le professeur Malick Ndiaye. Quelques minutes après l’arrivée du prévenu le plus attendu, les juges et le maître des poursuites font leur entrée. Avec respect et considération, toute la salle se lève pour les accueillir avant de se rasseoir sur ordre du président qui, en même temps, a annoncé l’ouverture de l’audience.
La phase de la mise en état des dossiers d’abord.
Ensuite, les délibérés sont vidés avant de passer aux affaires à renvoyer. C’est cette phase qu’attendaient les avocats de Barthélémy Dias pour demander la parole. Le président du tribunal ne s’oppose pas à ce que cette affaire soit jugée. « On craignait que la salle soit petite, mais apparemment il y a le calme et on peut démarrer l’audience », a déclaré le maître des céans qui pense que le dossier peut être retenu.
Me Aïssatou Tall Sall, ne partageant pas cette vision du président, réplique : «Vous avez le privilège d’être assis sur le présidium et d’avoir également le privilège d’avoir des gendarmes qui bloquent la porte pour que les nombreuses personnes qui sont dehors n’entrent pas.»
«Nous voulons avoir un peu de temps pour mieux prendre connaissance du dossier»
Me Amadou Sall prend la balle au rebond pour ajouter : «Nous sommes plus d’une dizaine d’avocats à se constituer aujourd’hui (hier). Aussi, c’est une affaire nouvelle et nous voulons avoir un peu de temps pour mieux prendre connaissance du dossier. C’est la raison pour laquelle nous souhaitons le renvoi.»
C’est le moment choisi par le maître des poursuites pour entrer dans la discussion et donner son point de vue. Ce dernier qui, visiblement, veut en finir avec cette affaire qui fait les choux gras de la presse depuis des jours, prend le contre-pied des conseils de la défense.
«Ce n’est pas sérieux de dire que cette affaire est nouvelle», a soutenu le procureur avec hargne et détermination. Très en verve, il estime que le dossier n’a jamais été inaccessible. Car, dit-il, «il est là disponible pour tous les avocats depuis 2011.»
Il s’oppose au renvoi du dossier en indiquant que celui-ci ne peut être fondé sur le simple fait de dire que cette affaire est nouvelle.
Me Amadou Sall revient à la charge pour récuser les propos du maître des poursuites. Son confrère, Me Moustapha Dieng, va plus loin. Il pense que les propos tenus par le parquetier sont un manque de respect envers la corporation. Pour lui, ce dernier ne devrait pas tenir un tel discours face à ceux qui sont partie intégrante au procès. «Il y’a beaucoup d’avocats qui se sont constitués aujourd’hui et compte tenu de la complexité du dossier, nous demandons le renvoi pour mieux plaider», dit-il.
Le président du tribunal reprend la parole pour tempérer les ardeurs des différentes parties avant de redonner la parole à Me Aïssata Tall Sall afin qu’elle explique les raisons pour lesquelles, ils (les conseils de la défense) sollicitent le renvoi du procès.
«Ce renvoi s’explique parce que nous appelons, dans notre jargon judiciaire et de procédure, la mise en état du dossier. Vous savez que depuis l’Assemblée nationale a procédé à la levée de l’immunité parlementaire de Barthélémy Dias, c’est maintenant que le dossier a été enrôlé. C’est-à-dire évoqué de nouveau. Et, il est de bon ton que le procureur organise la comparution de toutes les parties. Donc, il est essentiel, pour garantir les droits de la défense, que tout soit fait pour que ces prévenus-là comparaissent», a clamé l’avocate et non moins édile de la ville de Podor.
Finalement, le procès a été renvoyé jusqu’au 25 janvier et ce sera en audience spéciale...
Les salles sont ouvertes à 9 heures passées de quelques minutes. Tout le monde se rue vers la salle 03 où quatre gendarmes sont positionnés pour assurer la sécurité. En un clic, la salle est pleine de monde. Une chaleur infernale y règne malgré la climatisation.
C’est à 10 heures que Barthélémy Dias est arrivé sur les lieux. Tout de blanc vêtu, il respire la confiance. D’un geste de la main, il salue ses frères de parti qui ont fait le déplacement dès les premières heures de la matinée pour le soutenir. Parmi ceux-ci, figure au premier rang, le maire de la ville de Dakar, Khalifa Sall, et l’édile de la Médina, Bamba Fall.
A leur côté, on remarque le député rewmiste Thierno Bocoum ainsi que le professeur Malick Ndiaye. Quelques minutes après l’arrivée du prévenu le plus attendu, les juges et le maître des poursuites font leur entrée. Avec respect et considération, toute la salle se lève pour les accueillir avant de se rasseoir sur ordre du président qui, en même temps, a annoncé l’ouverture de l’audience.
La phase de la mise en état des dossiers d’abord.
Ensuite, les délibérés sont vidés avant de passer aux affaires à renvoyer. C’est cette phase qu’attendaient les avocats de Barthélémy Dias pour demander la parole. Le président du tribunal ne s’oppose pas à ce que cette affaire soit jugée. « On craignait que la salle soit petite, mais apparemment il y a le calme et on peut démarrer l’audience », a déclaré le maître des céans qui pense que le dossier peut être retenu.
Me Aïssatou Tall Sall, ne partageant pas cette vision du président, réplique : «Vous avez le privilège d’être assis sur le présidium et d’avoir également le privilège d’avoir des gendarmes qui bloquent la porte pour que les nombreuses personnes qui sont dehors n’entrent pas.»
«Nous voulons avoir un peu de temps pour mieux prendre connaissance du dossier»
Me Amadou Sall prend la balle au rebond pour ajouter : «Nous sommes plus d’une dizaine d’avocats à se constituer aujourd’hui (hier). Aussi, c’est une affaire nouvelle et nous voulons avoir un peu de temps pour mieux prendre connaissance du dossier. C’est la raison pour laquelle nous souhaitons le renvoi.»
C’est le moment choisi par le maître des poursuites pour entrer dans la discussion et donner son point de vue. Ce dernier qui, visiblement, veut en finir avec cette affaire qui fait les choux gras de la presse depuis des jours, prend le contre-pied des conseils de la défense.
«Ce n’est pas sérieux de dire que cette affaire est nouvelle», a soutenu le procureur avec hargne et détermination. Très en verve, il estime que le dossier n’a jamais été inaccessible. Car, dit-il, «il est là disponible pour tous les avocats depuis 2011.»
Il s’oppose au renvoi du dossier en indiquant que celui-ci ne peut être fondé sur le simple fait de dire que cette affaire est nouvelle.
Me Amadou Sall revient à la charge pour récuser les propos du maître des poursuites. Son confrère, Me Moustapha Dieng, va plus loin. Il pense que les propos tenus par le parquetier sont un manque de respect envers la corporation. Pour lui, ce dernier ne devrait pas tenir un tel discours face à ceux qui sont partie intégrante au procès. «Il y’a beaucoup d’avocats qui se sont constitués aujourd’hui et compte tenu de la complexité du dossier, nous demandons le renvoi pour mieux plaider», dit-il.
Le président du tribunal reprend la parole pour tempérer les ardeurs des différentes parties avant de redonner la parole à Me Aïssata Tall Sall afin qu’elle explique les raisons pour lesquelles, ils (les conseils de la défense) sollicitent le renvoi du procès.
«Ce renvoi s’explique parce que nous appelons, dans notre jargon judiciaire et de procédure, la mise en état du dossier. Vous savez que depuis l’Assemblée nationale a procédé à la levée de l’immunité parlementaire de Barthélémy Dias, c’est maintenant que le dossier a été enrôlé. C’est-à-dire évoqué de nouveau. Et, il est de bon ton que le procureur organise la comparution de toutes les parties. Donc, il est essentiel, pour garantir les droits de la défense, que tout soit fait pour que ces prévenus-là comparaissent», a clamé l’avocate et non moins édile de la ville de Podor.
Finalement, le procès a été renvoyé jusqu’au 25 janvier et ce sera en audience spéciale...
Autres articles
-
Elections législatives : Wanep active sa "Situation Room" ou salle de Situation électorale
-
Élections législatives au Sénégal : l'UA et la CEDEAO déploient une mission conjointe composée de 104 observateurs de court terme (OCT).
-
KOLDA/Législatives : Tout est fin pret pour un bon déroulement de l'élection...
-
Ukraine: Zelensky dit vouloir la fin de la guerre en 2025 par "des moyens diplomatiques"
-
Débat houleux entre Badara Gadiaga et Boubacar Camara: le chroniqueur, victime d’intimidation à la fin de l’émission Jakaarlo Bi