Malheureusement pour lui, le Comité Nobel a été plus charmé par le combat des trois femmes ainsi primées que celui de Wade. Le président sénégalais a d’ailleurs été l’objet d’une campagne épistolaire que l’un de ses plus irréductibles opposants a faite auprès du Comité Nobel, mais aussi de la France et des Etats-Unis. En effet dans une lettre datée du 6 août 2011 et adressée à Geir Lundestad, Secrétaire permanent du Comité Nobel Norvégien, Directeur de l'Institut Nobel Norvégien, avec ampliation à la France et aux États-Unis, Talla Sylla y vilipende Me Wade.
Pourtant l'objet de ladite missive est «Parrainage de la candidature de Maître Abdoulaye Wade, président de la République du Sénégal pour le prix Nobel de la paix». Un véritable parrainage-piège dans la mesure où l'auteur de «Ablaye Abal gnu» fait tout simplement le procès du Secrétaire général national du Parti démocratique sénégalais (Pds).
«Wade n'est ni un Nelson Mandela ni même un Amadou Toumani Touré»
«Monsieur le Secrétaire permanent, le président Abdoulaye Wade n'a pas, loin s'en faut, contribué au 'rapprochement des peuples'. Ses déclarations et actes de nature à semer les graines de la division au sein de son propre peuple sont, même, de notoriété publique. Nous ne lui connaissons pas d'initiatives ayant contribué ’à la suppression ou à la réduction des armées permanentes', 'à la réunion et à la propagation des progrès pour la paix'. Il n'est ni un Nelson Mandela par la dimension historique ni même un Amadou Toumani Touré dit ATT par la générosité d'âme», lit-on dans la lettre susmentionnée. Le candidat de Bennoo Taxawal Senegaal à la présidentielle de 2012 de relever : «Ce n'est donc pas par ignorance des volontés définies dans le testament d'Alfred Nobel que je parraine sa candidature, du reste forclose (la date limite du 1er février pour 2011 étant largement dépassée), au prix Nobel de la paix».
Dans la même lancée, Talla Sylla fait remarquer aux destinataires de sa lettre : «Des nuages lourds s'amoncellent au-dessus de nos têtes, depuis l'annonce de sa candidature à un troisième mandat à la présidence de la République du Sénégal. Sa volonté, soutenu par des partisans soucieux de préserver des privilèges, se heurte à la détermination des forces vives à s'opposer à la violation de la Constitution du Sénégal. Notre pays est assis sur un immense baril de dynamites. Les menaces crédibles et risques réels de déflagration devraient suffire à convaincre de l'opportunité d'un 'repêchage' et d'une prise en compte de nos craintes légitimes. La paix a un coût et elle est peut-être à ce 'prix'».
«Il faut prendre au sérieux la volonté de ce Monsieur de rester dans les ‘langues de la postérité'»
M. Sylla ne manque pas de souligner : «J'invite même les 241 prétendants du cru 2011 -188 individus et 53 organisations- en lice pour recevoir la prestigieuse récompense à se désister en faveur d'un vieil homme de quasiment 90 ans, afin de favoriser la préservation de la paix au Sénégal et partant dans la sous-région ouest africaine. Nous en avons si besoin après la douloureuse et malheureuse expérience ivoirienne».
Faisant dans l'ironie noire, Talla Sylla écrit en outre : «Une réponse positive en octobre, par ailleurs huitième anniversaire de la tentative d'assassinat dont j'ai été victime le 5 octobre 2003 de la part de proches de Maître Abdoulaye Wade et sous sa vaillante instigation - qu'ils soient tous pardonnés - serait éminemment salutaire pour notre pays et notre peuple. Il faut prendre au sérieux la volonté de ce Monsieur de rester dans les 'langues de la postérité'. Ma démarche vise, en réalité, à promouvoir la candidature de notre pays, le Sénégal, à une paix durable, gage de tout développement». Avant de conclure : «Autant dire que j'invite les cinq membres du Comité Nobel à envisager l'utilisation du prix Nobel pour nous éviter le chaos qui s'annonce et que tous les observateurs avertis redoutent. Veuillez recevoir, Monsieur le Secrétaire permanent, l'assurance de mon engagement à œuvrer pour le maintien de la paix et de la stabilité au Sénégal».
Barka Isma BA
( Le Populaire )
Pourtant l'objet de ladite missive est «Parrainage de la candidature de Maître Abdoulaye Wade, président de la République du Sénégal pour le prix Nobel de la paix». Un véritable parrainage-piège dans la mesure où l'auteur de «Ablaye Abal gnu» fait tout simplement le procès du Secrétaire général national du Parti démocratique sénégalais (Pds).
«Wade n'est ni un Nelson Mandela ni même un Amadou Toumani Touré»
«Monsieur le Secrétaire permanent, le président Abdoulaye Wade n'a pas, loin s'en faut, contribué au 'rapprochement des peuples'. Ses déclarations et actes de nature à semer les graines de la division au sein de son propre peuple sont, même, de notoriété publique. Nous ne lui connaissons pas d'initiatives ayant contribué ’à la suppression ou à la réduction des armées permanentes', 'à la réunion et à la propagation des progrès pour la paix'. Il n'est ni un Nelson Mandela par la dimension historique ni même un Amadou Toumani Touré dit ATT par la générosité d'âme», lit-on dans la lettre susmentionnée. Le candidat de Bennoo Taxawal Senegaal à la présidentielle de 2012 de relever : «Ce n'est donc pas par ignorance des volontés définies dans le testament d'Alfred Nobel que je parraine sa candidature, du reste forclose (la date limite du 1er février pour 2011 étant largement dépassée), au prix Nobel de la paix».
Dans la même lancée, Talla Sylla fait remarquer aux destinataires de sa lettre : «Des nuages lourds s'amoncellent au-dessus de nos têtes, depuis l'annonce de sa candidature à un troisième mandat à la présidence de la République du Sénégal. Sa volonté, soutenu par des partisans soucieux de préserver des privilèges, se heurte à la détermination des forces vives à s'opposer à la violation de la Constitution du Sénégal. Notre pays est assis sur un immense baril de dynamites. Les menaces crédibles et risques réels de déflagration devraient suffire à convaincre de l'opportunité d'un 'repêchage' et d'une prise en compte de nos craintes légitimes. La paix a un coût et elle est peut-être à ce 'prix'».
«Il faut prendre au sérieux la volonté de ce Monsieur de rester dans les ‘langues de la postérité'»
M. Sylla ne manque pas de souligner : «J'invite même les 241 prétendants du cru 2011 -188 individus et 53 organisations- en lice pour recevoir la prestigieuse récompense à se désister en faveur d'un vieil homme de quasiment 90 ans, afin de favoriser la préservation de la paix au Sénégal et partant dans la sous-région ouest africaine. Nous en avons si besoin après la douloureuse et malheureuse expérience ivoirienne».
Faisant dans l'ironie noire, Talla Sylla écrit en outre : «Une réponse positive en octobre, par ailleurs huitième anniversaire de la tentative d'assassinat dont j'ai été victime le 5 octobre 2003 de la part de proches de Maître Abdoulaye Wade et sous sa vaillante instigation - qu'ils soient tous pardonnés - serait éminemment salutaire pour notre pays et notre peuple. Il faut prendre au sérieux la volonté de ce Monsieur de rester dans les 'langues de la postérité'. Ma démarche vise, en réalité, à promouvoir la candidature de notre pays, le Sénégal, à une paix durable, gage de tout développement». Avant de conclure : «Autant dire que j'invite les cinq membres du Comité Nobel à envisager l'utilisation du prix Nobel pour nous éviter le chaos qui s'annonce et que tous les observateurs avertis redoutent. Veuillez recevoir, Monsieur le Secrétaire permanent, l'assurance de mon engagement à œuvrer pour le maintien de la paix et de la stabilité au Sénégal».
Barka Isma BA
( Le Populaire )
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