En ayant écho de la publication du livre « un étranger parmi les siens », l’éducateur que je suis ne peut s’empêcher de faire des réflexions sur la portée et les implications d’un tel aveu sur le système éducatif eu égard aux objectifs de ce dernier. Un tel aveu venant d’un produit voire d’un acteur du système est-il une forme de révolte individuelle ou un plaidoyer pour une réforme du système éducatif? La réponse à cette question peut être très ténue.
Pour étayer nos propos, commençons par un petit rappel concernant les objectifs notamment ceux du premier palier du cycle fondamental, l’éducation préscolaire ainsi que le but de la politique nationale de développement intégré de la petite enfance (PNDIPE), des objectifs qui peuvent être méconnus de la plupart des sénégalais. Pour rappel, l’éducation préscolaire a pour objet :
- d’ancrer les enfants dans les langues et les valeurs culturelles nationales en vue de consolider leur identité et de les prémunir contre les risques d’aliénation mentale,
- de favoriser le développement de leurs différentes aptitudes psychomotrices, intellectuelles et sociales pour leur permettre d’épanouir leur personnalité propre et de construire les bases des apprentissages scolaires.
Quant à la PNDIPE, elle vise à assurer à tous les enfants sénégalais âgés de 0 à 8 ans, issus en priorité de milieux défavorisés, l’accès à des services adéquats et intégrés au sein des familles et des structures, selon une approche participative la plus large, pour leur garantir la survie, le développement, la protection, l’insertion sociale harmonieuse et la réalisation personnelle. Eu égard à de tels objectifs poursuivis dès la base de l’édifice, l’aveu par une identité d’être un étranger parmi les siens peut équivaloir à de l’ingratitude à l’égard d’une société qui l’a pris en charge tant bien que mal, à tous les niveaux, par le biais d’une éducation, fut-elle informelle. Cet aveu peut aussi être pris comme un plaidoyer pour une réorientation d’un système éducatif qui violerait ses propres textes de lois en ne consolidant pas l’identité de ses propres enfants à travers leurs langues et cultures et du coup, créant des problèmes d’insertion harmonieuse et de réalisation personnelle pour une bonne frange. Une telle situation est dangereuse pour une nation ; les grands maux de ce 21ième siècle découlant de problèmes culturels, de problèmes de langues, de marginalité, d’identité tout court. Sous ce rapport, une réforme du système s’impose ; réforme qui valoriserait nos langues nationales tout en intégrant mieux l’arabe et les arabisants, les daara et les maîtres coraniques. Dans cette perspective, la mise en place d’un système d’éducation de base de dix ans, diversifié, intégré et articulé, découlant de l’obligation scolaire de dix ans de 2004, pourrait être une réponse appropriée.
Falou NDIAYE
Inspecteur de l’Enseignement
Formateur au CRFPE de THIES
Pour étayer nos propos, commençons par un petit rappel concernant les objectifs notamment ceux du premier palier du cycle fondamental, l’éducation préscolaire ainsi que le but de la politique nationale de développement intégré de la petite enfance (PNDIPE), des objectifs qui peuvent être méconnus de la plupart des sénégalais. Pour rappel, l’éducation préscolaire a pour objet :
- d’ancrer les enfants dans les langues et les valeurs culturelles nationales en vue de consolider leur identité et de les prémunir contre les risques d’aliénation mentale,
- de favoriser le développement de leurs différentes aptitudes psychomotrices, intellectuelles et sociales pour leur permettre d’épanouir leur personnalité propre et de construire les bases des apprentissages scolaires.
Quant à la PNDIPE, elle vise à assurer à tous les enfants sénégalais âgés de 0 à 8 ans, issus en priorité de milieux défavorisés, l’accès à des services adéquats et intégrés au sein des familles et des structures, selon une approche participative la plus large, pour leur garantir la survie, le développement, la protection, l’insertion sociale harmonieuse et la réalisation personnelle. Eu égard à de tels objectifs poursuivis dès la base de l’édifice, l’aveu par une identité d’être un étranger parmi les siens peut équivaloir à de l’ingratitude à l’égard d’une société qui l’a pris en charge tant bien que mal, à tous les niveaux, par le biais d’une éducation, fut-elle informelle. Cet aveu peut aussi être pris comme un plaidoyer pour une réorientation d’un système éducatif qui violerait ses propres textes de lois en ne consolidant pas l’identité de ses propres enfants à travers leurs langues et cultures et du coup, créant des problèmes d’insertion harmonieuse et de réalisation personnelle pour une bonne frange. Une telle situation est dangereuse pour une nation ; les grands maux de ce 21ième siècle découlant de problèmes culturels, de problèmes de langues, de marginalité, d’identité tout court. Sous ce rapport, une réforme du système s’impose ; réforme qui valoriserait nos langues nationales tout en intégrant mieux l’arabe et les arabisants, les daara et les maîtres coraniques. Dans cette perspective, la mise en place d’un système d’éducation de base de dix ans, diversifié, intégré et articulé, découlant de l’obligation scolaire de dix ans de 2004, pourrait être une réponse appropriée.
Falou NDIAYE
Inspecteur de l’Enseignement
Formateur au CRFPE de THIES
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