Moussa Ngom sera inhumé demain à Touba


Moussa Ngom sera inhumé demain à Touba
Nous venons d'avoir la nouvelle. Après la levée du corps de Moussa Ngom prévue demain lundi 12 octobre 2015 à 10 heures à l'hôpital Aristide Le Dantec, il sera inhumé à Touba.
Ceci après le ndiguel de son marabout Serigne Afia Mbacké Fallilou en accord avec la famille du chanteur et l'Etat gambien.
Toute l'équipe de Dakaractu s'associe à cette douleur et présente ses condoléances à la famille éplorée et au monde de la musique sénégalo-gambienne.
 
Dimanche 11 Octobre 2015




1.Posté par tapha le 11/10/2015 20:42
k la terr d tuba lui soi leger amin

2.Posté par ouba le 12/10/2015 01:58
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3.Posté par Palla Wade le 12/10/2015 03:57
LA CHRONIQUE DE PALLA

«Dakar ne dort pas !» ou la stigmatisation ethnique hilarante érigée en dogme par Dj Boups

Par Gorgui Palla Wade Mbathie

«Dakar ne dort pas » est une émission que j’aime beaucoup tant le format est bien pensé, mais hélas pas le contenu. Il est vrai que l’émission est en train d’avoir une aura qui dépasse les frontières de Dakar intra-muros. Les spectateurs ont souvent droit à des «Dakar ne dort pas» depuis les USA, l’Europe et même dans la sous-région ouest africaine (pour ne citer que la Gambie plus près de nous). Au moins cela nous permet de communier avec les Sénégalais de la Diaspora. Les moyens déployés pour le faire sont immenses bien que je doute qu’ils sont toujours à la solde de la TFM. Mais bon TFM doit vivre et elle doit chercher ses moyens de vivre.

«Dakar ne dort pas» se limite en fait qu’à des soirées dansantes, des concerts, des sabars, etc... Et il n ya pas de réception de personnalités de la musique ni de promotion de talents nouveaux ni d’interviews thématiques sur le plateau. Tout se fait sur scène et ça ne parle que de musique en général. D’autres types d’artistes comme les écrivains, les comédiens ou bien même les sportifs sont laissés en rade. Une passerelle pourtant que l’animateur Dj Boups pourrait explorer avec plus d’imagination.

Pour faire audience, Dj Boups et TFM ne lésinent sur rien. Des équipes mobiles sont dépêchées dans les lieux de réjouissances. Avec Boups et compagnie, ce n’est pas en fait l’émission qui gène en tant que telle, mais les stigmatisations qui y sont ressassées à longueur d’émission. Si ce n’est Boups, se sont «ses reporters». Pas tous quand même.

Mais celui qui choque le plus c’est Boubacar Diallo, alias Dj Boups, lui-même. Une véritable sélection naturelle et …ethnique devrait se jouer dans sa mémoire. Et cela selon les lois de la «parenté à plaisanterie» souvent moche qui semble constituer, pour lui, une source inépuisable de moquerie à la maa tey. Comment ainsi comprendre dans la diffusion de l’émission «Dakar ne dort pas» du 10 Octobre 2015 les phrases assassines qu’il a prononcées envers un artiste qui se produisait à Sangalkam. Boups a dit : «Ndeyssane, sou ma amone khaliss produire ko !» Pourtant ce qu’ignore Dj Boups c’est que ce musicien a déjà été produit, dans le passé, par Baba Maal himself et est très connu dans le milieu haalpulaar. Je suis même à peu prés sûr s’il racle le fond de ses tiroirs, il trouvera un CD de lui. Quelle est cette façon de «descendre» une personne pour la simple raison qu’il est issue d’une ethnie et qui fait pas le mbalakh comme mode de musique ? Est ce qu’on a besoin d’être produit par quelqu’un pour se faire un nom ? Culture de la diversité : zéro pour Dj Boups ! J’imagine bien l’immense plaisir qu’il ressent à humilier des artistes qui ne font pas dans le mbalakh.

Cet air d’arrogance et cette fausse solennité d’un «connaisseur en musique » sont d’ailleurs impossibles d’être dissimulé par Dj Boups. Il est pourtant un piètre acteur dans une série qui n’a rien à voir avec les réalités sénégalaises. Mais cela les critiques d’art sénégalais se le taisent, je ne sais pour quelle raison ! Ce qui agace le plus c’est à chaque fois que Boups humilie un non mbalakh man/woman, c’est le lien subtil qu’il essaie toujours de tisser avec les personnes qu’il «descende». Ainsi quand les artistes Peuls ou Peuls Fouta sortent, Boups parle toujours une lointaine parenté revendiquée, à l’heure suprême, comme pour se laver la mémoire des stigmatisations continues sur les autres. Avoir un nom de famille Diallo, ne veut pas dire que l’on maitrise parfaitement les profondeurs d’une ethnie ou d’une communauté à laquelle ce nom se réfère. L’impression est que dans la mentalité de Boups donc les «civilisés» sont les «mbalakheur» (avec tout ce que ça s’entend) et les autres des êtres surnaturels qui n’ont aucun pouvoir de faire le bien, autrement pas de la bonne musique.

Parfois dans l’émission, sa péroraison est sublime, mais difficile à contenir tant l’humour est tranchant, et d’ailleurs d’un seul côté. Les élucubrations de Boups évoquent une sorte d’immensité exotique gouvernée par un sentiment de supériorité qui cherche coûte que coûte à humilier les autres. Humilier les autres ressemble pour lui une sorte de plaisir immense qu’il se délecte tout au long de l’émission. Dans son show nocturne hebdomadaire et psychologiquement macabre, les «casser» et «humilier» du non-Wolof sont omniprésents. Boups s’engage toujours, en fait, à une sorte de rituel inconcevable d’une initiation diabolique qui semble souvent avoir pénétré ses veines et scellé son âme à la stigmatisation continue des autres. Pour Boups, on dirait que «L’Enfer c’est les autres ! » pour reprendre Sartre. On est loin du «Kouthia Show» qui, en soit, est un art bien pensé, servi et qui représente une lecture à peu prés exacte de la société sénégalaise. Mais avec Boups c’est tourner casaque ! Sa méthodologie de lecture des autres (qui ne sont pas Wolof) brûle de tout feu ; elle est en même temps lumineuse dans le mauvais sens et terrifiante comme un éclair dans un ciel calme. J’ai souvent en fait envie de l’entendre dire : «Ce ne sont que des Peuls, des Sérères, des Ndiagos, des Diolas et des Peuls Fouta ! Pourquoi les plébisciter donc ?». La question est donc : pourquoi payer pour passer à «Dakar ne dort pas» et être humilié de la sorte ?

En conclusion, Boups devrait nous aider à reformater «Dakar ne dort pas» ! Pour cela, je lui conseille de se dessaisir de la puissance des ténèbres qui enveloppe son comportement et de reparler avec un bon communicateur comme … Charles Faye. Une fois que ses petites stigmatisations disparaitront dans «Dakar ne dort pas», il lui restera cette force intérieure qui l’aiderait à se mieux parfaire. Nul n’est parfait, mais c’est en commentant des fautes et des bévues que l’on se corrige au fur à mesure. Mais si Boups s’entête, je lancerais un appel à Youssou Ndour et à Ndiaga Ndour pour qu’ils confient «Dakar ne dort pas» à Kouthia, et là on saura à quoi s’en tenir. Et si Kouthia ne fait pas la solution, je propose à Youssou et à Ndiaga de prendre Dj Hervé de la RTS, un gars respectueux, grand connaisseur de musique et correct à l’antenne.

La TFM a de bons produits que j’aime beaucoup parce qu’ils sont professionnels et respectueux quand ils parlent en public : Alassane Samba Diop, Pape Ngagne Ndiaye et Aissatou Diop Fall. Leur travail devrait être encouragé. Pour ne pas chercher loin, ils peuvent alors aidé à reformater Boups. D’ailleurs deux semaines de cours de diversité ethnique et de respect de l’autre ferait du bien à Dj Boups pour qu’il repose un peu les pieds sur terre.

Gorgui Palla Wade Mbathie
Email : gorguipalla89@hotmail.com




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