Dans une cité religieuse où la tension politique est tombée depuis le dernier magal marqué les sorties fracassantes d’Isrissa Seck, le discours réconciliateur du Président Macky Sall en direction de certains de ses responsables ennemis invétérés et l’affaire Serigne Mountakha Mbacké qui a précisé n’avoir jamais été retenu devant la mosquée par les forces de l’ordre, le temps est désormais aux commentaires des sujets brûlants de l’actualité.
Un échantillon de personnes interrogées au hasard sur trois questions a permis de comprendre que les idées sur certaines questions se recoupent, parfois étonnamment, avant de se repousser catégoriquement sur d’autres.
Oui ou non pour le respect de la parole donnée par le Président Macky Sall ?
Sur 100 personnes interrogées entre Touba 28, Darou Khoudoss, Darou Minane, Guédé, Sourah, Ndamatou, Nairay Etages, Touba Mosquée et Dianatoul, toutes les 100 ont dit non au wax-waxet. Ces hommes et ses femmes, fonctionnaires de l’Etat, banquiers, commerçants, charretiers, chefs religieux, ménagères n’ayant aucune étiquette politique affichée ou connue, ont unanimement dit que le Président Macky Sall devrait se trouver les moyens de respecter son engagement préélectoral de réduire son mandat. C’est le cas, entre autres réactions, de Serigne Chiekh Astou Mbacké qui s’explique en ces termes : « J’ai voté pour le Président Sall. Je ne dirai pas que je l’ai fait parce qu’il avait promis de réduire son mandat. Mais cette promesse m’a réconforté dans ma conviction qu’il était de loin le meilleur parmi les candidats en lice. J’ai compris à travers cet engament qu’il était différent des autres hommes politiques Sénégalais et Africains qui aimaient le pouvoir et qui ne voudraient jamais s’en séparer. Mis à part cela, notre religion qui est l’Islam, comme toutes les autres religions révélées, accordent une grande importance au respect de la parole donnée. C’est pourquoi je voudrais sincèrement qu’il respecte cet engagement sachant que si Dieu n’a pas décidé de mettre terme à son leadership, il restera Président de la République ». C’est, sensiblement, la même idée qui est développée par Modou Ndiaye, commerçant de son état. « Serigne Abdou Lahad Mbacké, ancien Khalife Général des Mourides, disait que ‘’ nit mooy ki waxi démbam depoo ak jeufi tayam’’…l’on ne doit considérer homme dans son essence que celui dont les paroles d’hier sont identiques à son attitude d’aujourd’hui. Maintenant, moi qui suis commerçant, je ne voudrais qu’on ne parle pas de constitution. Au moment où il tenait ses propos, il y avait cette constitution oui ou non ? C’est la question que je lui pose. Lui, il a été à l’école. Il a été ministre, Président de l’Assemblée Nationale. Donc, il savait ce que la Constitution lui permet de faire ou non. Il n’est pas comme moi qui ne connais que mes pastèques et les autres fruits que je vends suivant les saisons ». Une vingtaine de personnes rencontrées se contenteront de dire que par principe, elles refusent de croire au bienfondé d’un wax-waxet quelles que soient les raisons qui sont évoquées. Quant à cette banquière « il s’agira juste de pas plonger le Sénégal dans une instabilité politique. C’est lui qui l’avait dit, je suis certaine qu’il le fera. L’opposition devrait plutôt chercher à resserrer les rangs et à se retrouver au lieu de poursuivre ce débat. C’est un engagement qu’il avait pris devant les Sénégalais et non devant leurs partis politiques. Donc c’est aux Sénégalais de réclamer cette réduction du mandat ».
Avis sur le projet de révision constitutionnelle
Sur les 100 personnes interrogées, 69 ont approuvé les points inclus par le Chef de l’Etat dans le projet de loi de révision constitutionnelle. Autrement dit, elles se disent prêtes à voter si jamais le texte était soumis à leur appréciation par voie référendaire. Nous noterons, cependant, qu’aucune d’entre ces 69 personnes n’a été en mesure de citer 5 réformes de suite contenues dans le projet. Treize, pour l’essentiel des intellectuels ont préféré donner leur langue au chat attendant de revoir le discours du Chef de l’Etat pour savoir si elles adhèrent. Dix-huit personnes, toutes des commerçants et des charretiers ne savent pas si elles auront le temps de voter le texte. Lamine Fall Pakala est même certain qu’il ne fera aucun effort. « Akh ! j’ai décidé d’arrêter de voter parce que je l’ai toujours fait et cela ne m’a jamais rapporté quelque chose. Je préfère aller régler la dépense du lendemain. C’est mieux pour moi et pour ma petite famille».Tous ont été surpris de savoir que la réduction du mandat est désormais assujettie à une acceptation du projet par le Président de l’Assemblée, par le Conseil Constitutionnel ou même par le peuple.
Retour de Wade, avis partagés
L’idée nous est venue de requérir l’avis des populations de Touba sur un éventuel retour de Wade sur la scène politique comme précédemment demandée par Aïda M’bodj et la fédération libérale de Touba. Catégoriquement, 65 personnes ont répondu par la négative. Pour elles, Wade est suffisamment âgé pour mériter une retraite. Alassane M’bengue, fonctionnaire de l’Etat : « j’ai failli rire en entendant cela à la télé. C’est ridicule qu’on fasse appel à lui à cet âge. C’est à peine s’il faut croire que ces gens-là lui souhaitent d’avoir une vie plus longue. Laissons-le tranquille pour qu’il se repose. Il a servi ce pays et mérite tous les honneurs. Il ne doit pas passer toute sa vie à se battre ». Même son de cloche chez ce vendeur de bijoux. « C’est parce que ce n’est pas leur père ou leur grand-père qu’ils lui demandent de revenir. Moi, à mon âge déjà, les enfants me demandent de rester à la maison, parce qu’ils veulent que je me repose alors que je ne fais que m’asseoir du matin au soir dans cette boutique ».
Pape Diop, est lui un maçon qui habite Mbacké et qui était juste venu s’occuper d’affaires dans la cité religieuse : « Wade ne viendra pas. Il est maintenant un vieil homme qui a travaillé toute sa vie. Vous voyez qu’il n’est pas venu pour le magal. Prions pour lui afin que Dieu lui accorde une longue vie au lieu de lui demander de revenir dans le champ politique ».
A côté de ces 65 personnes, 24 autres ont par contre applaudi l’idée. En fait, pour 4 d’entre elles, « Wade ne devait même pas quitter le pays ». Quant à son retour au Sénégal pour plonger de nouveau dans le champ politique, ils sont d’avis que cela serait bénéfique. Aliou Diouf, homme d’affaires de dire que « le départ de Wade a coïncidé avec une récession économique extraordinaire. J’éprouve d’énormes difficultés pour retrouver ma santé financière. Au plan politique, sa présence pourrait servir de pression au régime actuel et l’obliger davantage au travail ». Anta Diack, ménagère de renchérir : « le pays ne marchera jamais tant que Wade ne revient pas aux commandes. Nos affaires fonctionnaient quand il était là. Et puis, tous ces prisonniers sortiront dès qu’il revient ». Onze personnes interrogées préfèreront laisser à Wade le choix de répondre ou non à l’appel de ses militants et responsables du Pds.
Un échantillon de personnes interrogées au hasard sur trois questions a permis de comprendre que les idées sur certaines questions se recoupent, parfois étonnamment, avant de se repousser catégoriquement sur d’autres.
Oui ou non pour le respect de la parole donnée par le Président Macky Sall ?
Sur 100 personnes interrogées entre Touba 28, Darou Khoudoss, Darou Minane, Guédé, Sourah, Ndamatou, Nairay Etages, Touba Mosquée et Dianatoul, toutes les 100 ont dit non au wax-waxet. Ces hommes et ses femmes, fonctionnaires de l’Etat, banquiers, commerçants, charretiers, chefs religieux, ménagères n’ayant aucune étiquette politique affichée ou connue, ont unanimement dit que le Président Macky Sall devrait se trouver les moyens de respecter son engagement préélectoral de réduire son mandat. C’est le cas, entre autres réactions, de Serigne Chiekh Astou Mbacké qui s’explique en ces termes : « J’ai voté pour le Président Sall. Je ne dirai pas que je l’ai fait parce qu’il avait promis de réduire son mandat. Mais cette promesse m’a réconforté dans ma conviction qu’il était de loin le meilleur parmi les candidats en lice. J’ai compris à travers cet engament qu’il était différent des autres hommes politiques Sénégalais et Africains qui aimaient le pouvoir et qui ne voudraient jamais s’en séparer. Mis à part cela, notre religion qui est l’Islam, comme toutes les autres religions révélées, accordent une grande importance au respect de la parole donnée. C’est pourquoi je voudrais sincèrement qu’il respecte cet engagement sachant que si Dieu n’a pas décidé de mettre terme à son leadership, il restera Président de la République ». C’est, sensiblement, la même idée qui est développée par Modou Ndiaye, commerçant de son état. « Serigne Abdou Lahad Mbacké, ancien Khalife Général des Mourides, disait que ‘’ nit mooy ki waxi démbam depoo ak jeufi tayam’’…l’on ne doit considérer homme dans son essence que celui dont les paroles d’hier sont identiques à son attitude d’aujourd’hui. Maintenant, moi qui suis commerçant, je ne voudrais qu’on ne parle pas de constitution. Au moment où il tenait ses propos, il y avait cette constitution oui ou non ? C’est la question que je lui pose. Lui, il a été à l’école. Il a été ministre, Président de l’Assemblée Nationale. Donc, il savait ce que la Constitution lui permet de faire ou non. Il n’est pas comme moi qui ne connais que mes pastèques et les autres fruits que je vends suivant les saisons ». Une vingtaine de personnes rencontrées se contenteront de dire que par principe, elles refusent de croire au bienfondé d’un wax-waxet quelles que soient les raisons qui sont évoquées. Quant à cette banquière « il s’agira juste de pas plonger le Sénégal dans une instabilité politique. C’est lui qui l’avait dit, je suis certaine qu’il le fera. L’opposition devrait plutôt chercher à resserrer les rangs et à se retrouver au lieu de poursuivre ce débat. C’est un engagement qu’il avait pris devant les Sénégalais et non devant leurs partis politiques. Donc c’est aux Sénégalais de réclamer cette réduction du mandat ».
Avis sur le projet de révision constitutionnelle
Sur les 100 personnes interrogées, 69 ont approuvé les points inclus par le Chef de l’Etat dans le projet de loi de révision constitutionnelle. Autrement dit, elles se disent prêtes à voter si jamais le texte était soumis à leur appréciation par voie référendaire. Nous noterons, cependant, qu’aucune d’entre ces 69 personnes n’a été en mesure de citer 5 réformes de suite contenues dans le projet. Treize, pour l’essentiel des intellectuels ont préféré donner leur langue au chat attendant de revoir le discours du Chef de l’Etat pour savoir si elles adhèrent. Dix-huit personnes, toutes des commerçants et des charretiers ne savent pas si elles auront le temps de voter le texte. Lamine Fall Pakala est même certain qu’il ne fera aucun effort. « Akh ! j’ai décidé d’arrêter de voter parce que je l’ai toujours fait et cela ne m’a jamais rapporté quelque chose. Je préfère aller régler la dépense du lendemain. C’est mieux pour moi et pour ma petite famille».Tous ont été surpris de savoir que la réduction du mandat est désormais assujettie à une acceptation du projet par le Président de l’Assemblée, par le Conseil Constitutionnel ou même par le peuple.
Retour de Wade, avis partagés
L’idée nous est venue de requérir l’avis des populations de Touba sur un éventuel retour de Wade sur la scène politique comme précédemment demandée par Aïda M’bodj et la fédération libérale de Touba. Catégoriquement, 65 personnes ont répondu par la négative. Pour elles, Wade est suffisamment âgé pour mériter une retraite. Alassane M’bengue, fonctionnaire de l’Etat : « j’ai failli rire en entendant cela à la télé. C’est ridicule qu’on fasse appel à lui à cet âge. C’est à peine s’il faut croire que ces gens-là lui souhaitent d’avoir une vie plus longue. Laissons-le tranquille pour qu’il se repose. Il a servi ce pays et mérite tous les honneurs. Il ne doit pas passer toute sa vie à se battre ». Même son de cloche chez ce vendeur de bijoux. « C’est parce que ce n’est pas leur père ou leur grand-père qu’ils lui demandent de revenir. Moi, à mon âge déjà, les enfants me demandent de rester à la maison, parce qu’ils veulent que je me repose alors que je ne fais que m’asseoir du matin au soir dans cette boutique ».
Pape Diop, est lui un maçon qui habite Mbacké et qui était juste venu s’occuper d’affaires dans la cité religieuse : « Wade ne viendra pas. Il est maintenant un vieil homme qui a travaillé toute sa vie. Vous voyez qu’il n’est pas venu pour le magal. Prions pour lui afin que Dieu lui accorde une longue vie au lieu de lui demander de revenir dans le champ politique ».
A côté de ces 65 personnes, 24 autres ont par contre applaudi l’idée. En fait, pour 4 d’entre elles, « Wade ne devait même pas quitter le pays ». Quant à son retour au Sénégal pour plonger de nouveau dans le champ politique, ils sont d’avis que cela serait bénéfique. Aliou Diouf, homme d’affaires de dire que « le départ de Wade a coïncidé avec une récession économique extraordinaire. J’éprouve d’énormes difficultés pour retrouver ma santé financière. Au plan politique, sa présence pourrait servir de pression au régime actuel et l’obliger davantage au travail ». Anta Diack, ménagère de renchérir : « le pays ne marchera jamais tant que Wade ne revient pas aux commandes. Nos affaires fonctionnaient quand il était là. Et puis, tous ces prisonniers sortiront dès qu’il revient ». Onze personnes interrogées préfèreront laisser à Wade le choix de répondre ou non à l’appel de ses militants et responsables du Pds.
Autres articles
-
KÉBÉMER - Abdoulaye Sylla cogne sur Sonko et l’accuse de trop bavarder
-
Lancement du LCOY - Mobilisation des jeunes : Le Sénégal prend les rênes de la lutte contre le changement climatique
-
Ousmane Sonko devant la jeunesse de Nioro : « Le président Diomaye et moi, ne vous décevrons jamais, malgré les difficultés! »
-
Problématique d'Obtention de papiers administratifs : Le Cardif dénonce la discrimination des Fuladunga au Sénégal
-
Kaolack / Giga meeting Pastef : Rokhy Ndiaye porte auprès de Sonko un plaidoyer pour le développement du Saloum