Avec son large sourire et ses oreilles légèrement décollées, Ilham Anas, 38 ans, pourrait aisément passer pour un frère, ou un cousin, de Barack Obama. Aussi, lorsque celui-ci entre pour la première fois à la Maison Blanche il y a quatre ans, il accède subitement à la célébrité.
Pendant des mois, le jeune homme arpente les studios de télévision et de cinéma en Asie pour des prestations payées rubis sur l'ongle qui lui permettent d'ouvrir sa propre agence de sosies.
Mais quatre ans plus tard, la source s'est tarie et ce photographe de formation est obligé de revenir à son ancien métier. "S'il gagne (un second mandat), j'aurai un peu plus de travail, alors évidemment il a mon vote", s'amuse-t-il.
Barack Obama a vécu entre 1967 et 1971 en Indonésie, archipel de 240 millions d'habitants et pays musulman le plus peuplé du monde, avec sa mère, Ann Dunham, et son nouveau mari indonésien.
Le président démocrate y est revenu en 2010 avec son épouse Michelle. "C'est merveilleux d'être de retour ici!", s'était-il réjoui.
A Jakarta, un homme l'attendait, rêvait de le rencontrer, de le serrer dans ses bras, 40 ans plus tard. Cet homme, Turdi, ou plutôt cette femme, "Evie", un transsexuel, ancien cuisinier et "nounou" des Obamas.
Mais Barack ne viendra jamais le voir. En 2008, "des journalistes du monde entier venaient me voir, d'Amérique, de France, d'Australie, d'Angleterre. Ils me donnaient un peu d'argent. Aujourd'hui, ils ne viennent plus", se lamente le transsexuel de 67 ans qui dut vendre ses charmes après le départ de ses employeurs.
Ilham et Turdi sont les victimes un peu pathétiques de la relative indifférence avec laquelle l'élection présidentielle du 6 novembre est perçue en Indonésie, même s'ils restent majoritairement acquis au candidat démocrate.
"La dernière fois c'était nouveau, la question était est-ce qu'un gamin de Menteng (le quartier central de Jakarta), quelqu'un qui a vécu ici, peut vraiment réaliser le rêve américain et devenir président?", analyse Arian Ardie, le représentant des démocrates américains en Indonésie. "Cette fois, on peut parler de température plutôt que de fièvre", dit-il.
Les restaurants ou marchands ambulants qui avaient donné le nom du président à leurs meilleurs plats les ont débaptisés. Et un bar, refuge des Obamaniaques, est aujourd'hui déserté.
Les Indonésiens demeurent néanmoins très "Barackophiles". Ils voteraient Obama à 59% contre seulement 3% pour son adversaire républicain Mitt Romney, selon un sondage publié la semaine dernière par la BBC. Cet engouement s'explique certes par le passé du président, mais pas seulement.
L'Indonésie, théâtre en 2002 des attentats de Bali qui ont fait 202 morts, essentiellement étrangers, est un allié des Etats-Unis dans la lutte contre les groupes islamistes radicaux. Et l'immense majorité des musulmans modérés en Indonésie apprécient la politique étrangère de l'administration Obama.
"Je pense qu'Obama a essayé d'inclure les musulmans, y compris en Indonésie, envoyant un message au monde selon lequel le dialogue est possible en ce domaine", estime Nilam Mira Lentika, un étudiant en relations internationales de 20 ans.
Pendant des mois, le jeune homme arpente les studios de télévision et de cinéma en Asie pour des prestations payées rubis sur l'ongle qui lui permettent d'ouvrir sa propre agence de sosies.
Mais quatre ans plus tard, la source s'est tarie et ce photographe de formation est obligé de revenir à son ancien métier. "S'il gagne (un second mandat), j'aurai un peu plus de travail, alors évidemment il a mon vote", s'amuse-t-il.
Barack Obama a vécu entre 1967 et 1971 en Indonésie, archipel de 240 millions d'habitants et pays musulman le plus peuplé du monde, avec sa mère, Ann Dunham, et son nouveau mari indonésien.
Le président démocrate y est revenu en 2010 avec son épouse Michelle. "C'est merveilleux d'être de retour ici!", s'était-il réjoui.
A Jakarta, un homme l'attendait, rêvait de le rencontrer, de le serrer dans ses bras, 40 ans plus tard. Cet homme, Turdi, ou plutôt cette femme, "Evie", un transsexuel, ancien cuisinier et "nounou" des Obamas.
Mais Barack ne viendra jamais le voir. En 2008, "des journalistes du monde entier venaient me voir, d'Amérique, de France, d'Australie, d'Angleterre. Ils me donnaient un peu d'argent. Aujourd'hui, ils ne viennent plus", se lamente le transsexuel de 67 ans qui dut vendre ses charmes après le départ de ses employeurs.
Ilham et Turdi sont les victimes un peu pathétiques de la relative indifférence avec laquelle l'élection présidentielle du 6 novembre est perçue en Indonésie, même s'ils restent majoritairement acquis au candidat démocrate.
"La dernière fois c'était nouveau, la question était est-ce qu'un gamin de Menteng (le quartier central de Jakarta), quelqu'un qui a vécu ici, peut vraiment réaliser le rêve américain et devenir président?", analyse Arian Ardie, le représentant des démocrates américains en Indonésie. "Cette fois, on peut parler de température plutôt que de fièvre", dit-il.
Les restaurants ou marchands ambulants qui avaient donné le nom du président à leurs meilleurs plats les ont débaptisés. Et un bar, refuge des Obamaniaques, est aujourd'hui déserté.
Les Indonésiens demeurent néanmoins très "Barackophiles". Ils voteraient Obama à 59% contre seulement 3% pour son adversaire républicain Mitt Romney, selon un sondage publié la semaine dernière par la BBC. Cet engouement s'explique certes par le passé du président, mais pas seulement.
L'Indonésie, théâtre en 2002 des attentats de Bali qui ont fait 202 morts, essentiellement étrangers, est un allié des Etats-Unis dans la lutte contre les groupes islamistes radicaux. Et l'immense majorité des musulmans modérés en Indonésie apprécient la politique étrangère de l'administration Obama.
"Je pense qu'Obama a essayé d'inclure les musulmans, y compris en Indonésie, envoyant un message au monde selon lequel le dialogue est possible en ce domaine", estime Nilam Mira Lentika, un étudiant en relations internationales de 20 ans.
Autres articles
-
Ligue 1 : Lamine Camara offre la victoire à Monaco à la 98ème minute !
-
Finale Tournoi UFOA-A U20 : Le Sénégal conserve son titre face à la Sierra Leone
-
Premier League : Première victoire pour Everton avec Gana et Iliman, Nico Jackson toujours décisif
-
2ème Édition du Festival Féministe Jotaay Ji : l'Amour et la sororité au menu des discussions...
-
TECNO s'apprête à dévoiler un écosystème alimenté par l'IA pour une Afrique plus intelligente et plus connectée