La question du référendum du 20 mars 2O16 a provoqué des séismes dans beaucoup de formations politiques, qui traversent encore des zones de turbulences, suite au déchainement des passions et même des violences qu’il a suscitées. Beaucoup d’observateurs ont constaté que la Ligue Démocratique (LD), lors de sa réunion du Bureau politique (BP) du 05 mars 2016, a pris une position en faveur du OUI, sans aucune difficulté, après un « débat, riche et serein », selon les termes du Communiqué qui a été rendu public à la fin de la rencontre. Mais avant la tenue de l’instance délibérative qu’est le Bureau politique, le Secrétariat Permanent (SEP), fidèle à la tradition et à la culture du parti, avait jugé nécessaire d’organiser une large consultation à la base, non seulement sur la question du référendum en tant que tel, mais de façon plus générale, sur les réformes institutionnelles, économiques et sociales , pour prendre le pouls du parti, sur l’ensemble de ces questions qui sont d’une brûlante actualité.
C’est ainsi qu’un questionnaire a été administré aux 45 fédérations départementales et aux organismes intégrés que sont le Mouvement National des Femmes (MNF), le Mouvement Démocratique des Jeunes (MDJ), la Coordination des Cadres (CDC) et la Coordination Nationale des Aînés (CNA). Dans la période du 28 janvier au 29 février 2016, des missions conduites par les membres du SEP se sont rendues dans les 45 départements du Sénégal, pour superviser les Assemblées générales des fédérations et aider au besoin, au remplissage du questionnaire. Le dépouillement, a été effectué par une inter- commission regroupant tous les départements de travail du SEP sous la présidence du chef du département chargé des Elections . Cela a permis de dessiner une cartographie des réponses qui ont permis avant la tenue du BP, d’avoir une idée précise sur les tendances qui se sont dégagées, au niveau des structures et des camarades consultés.
Pour ne pas influencer le Bureau politique, d’une manière ou d’une autre, le Secrétariat Permanent n’a pas voulu présenter un Rapport introductif au Bureau Politique, comme cela se faisait habituellement. Lors des discussions au sein de l’instance, tous ceux qui se sont inscrits, ont pu s’exprimer librement sans aucune entrave. Bien qu’une position majoritaire se fût très nettement dégagée en faveur du OUI, le camarade Secrétaire Général du parti, Mamadou Ndoye, a proposé le vote à bulletin secret, comme le parti a l’habitude de le faire, chaque fois qu’il s’agit de trancher des questions à enjeux. Mais le BP lui-même qui a estimé que cela n’était pas nécessaire, et que le vote à main levée suffisait, compte tenue du fait qu’une très grande majorité s’était dégagée en faveur du OUI.
Après le décompte des voix, une position majoritaire s’est nettement dégagée en faveur du OUI, et dans un formidable élan d’acclamation et d’acceptation des résultats du vote, tous les membres du Bureau Politique, se sont engagés à respecter le point de vue majoritaire et œuvrer à le faire triompher.
C’est donc à juste raison que la Résolution du Bureau Politique du 05 /03/2016, s’est félicitée de la « démarche inclusive et démocratique du parti à travers les consultations des bases dans tout le pays », de même que l’esprit des travaux du BP qui se sont déroulés dans un climat serein et constructif.
Appréciant les défis et enjeux du référendum du 20 mars 2016, le Bureau politique estime que ce dernier « ne saurait se réduire à un vote en faveur ou non du bilan du président de la République ou du mandat en cours », et que malgré les insuffisances liées entre autres, au non respect, par le Président de la République, de son engagement à réduire le mandat en cours de 7 à 5 ans, « le projet de réforme de la Constitution à soumettre au peuple souverain le 20 mars 2016 comporte des avancées importantes pour l’approfondissement de la démocratie. »
C’est la raison pour laquelle le Bureau Politique exhorte le peuple sénégalais à la vigilance et à la poursuite du combat pour d’autres acquis démocratiques et pour la préservation de l’Etat de droit et l’amélioration de la gouvernance démocratique. Aussi, engage t-il « tous les militants du parti à voter OUI et à se joindre partout aux dynamiques déjà enclenchées au sein de la Coalition Bennoo Bok Yakaar, en vue d’une victoire massive le 2O mars 2016. »
Les propositions de réforme constitutionnelle préconisées par le président Macky Sall, sont puisées dans celles faites par la CNRI. Certes, on peut considérer que le projet de réforme de la Constitution qui est proposé est insuffisant. Cela est une chose. Mais c’est autre chose que de rejeter en bloc les quatorze points qu’il renferme. C’est là précisément, ou se situent les paradoxes et les contradictions de certains partisans du NON qui se réclament des conclusions des Assises nationales et des propositions de la Commission Nationale de Réforme des Institutions (CNRI) présidée par le Pr Amadou Makhtar Mbow. Ce n’est pas parce que le président Macky Sall n’a pas intégré dans son projet l’ensemble des propositions de la CNRI, ni même qu’il ait laissé de côté les propositions que certains peuvent considérer comme étant les plus substantielles, qu’il faille rejeter l’ensemble des dispositions contenues dans le projet de réforme soumis au peuple. Si quelqu’un a besoin d’une bouteille d’un litre de lait, et qu’on lui offre une bouteille d’un demi litre ou d’un quart de litre, est ce qu’il doit tout rejeter sous prétexte que c’est une bouteille pleine de un litre qu’il lui faut ou rien du tout ?
Ce qui est encore plus paradoxal, c’est le comportement des libéraux qui font preuve de radicalisme et d’extrémisme dans la revendication pour le respect du quinquennat, en faisant feu de tout bois , alors que c’est le président Wade qui, en 2008, a tripatouillé la Constitution en faisant passer de façon unilatérale, le mandat du président de la République de 5 à 7 ans.
Dans la situation actuelle de notre pays marquée par des tensions très fortes entre la majorité qui prône le OUI et l’opposition qui a opté pour le NON, il est regrettable de constater que le référendum, qui devait constituer une fête de la démocratie, est en train d’être dévoyé et fourvoyé de son objectif premier, en ce qu’il est d’abord et avant une consultation populaire directe. Donc, toutes les composantes de notre société devraient s’en réjouir, mais malheureusement ce n’est pas le cas. Certaines forces s’en saisissent comme une occasion qui leur offre l’opportunité de rassembler tous ses démembrements qui l’avaient quitté , de même que certains éléments se réclamant de la société civile, dans un front du « NON », pour perpétrer un coup de force, dans l’espoir illusoire de pouvoir faire partir un président démocratiquement élu, avec plus de 65 pour cent des suffrages en exigeant sa démission, sous prétexte qu’il n’a pas respecté sa promesse électorale de réduire son mandat de 7 à 5 ans.
Un référendum, chacun le sait, n’est pas une élection présidentielle, encore moins un véto. Son sens véritable réside dans le fait qu’il constitue un temps fort dans le fonctionnement d’un Etat de droit, un moment privilégié d’écoute, de tolérance, de respect mutuel. Que l’on opte pour le oui ou pour le non, on doit faire preuve de tolérance et de respect mutuel du point de vue de l’autre, dans le strict respect de la Charte fondamentale du pays. A l’intérieur d’un même parti, les points de vue peuvent être différents, à plus forte raison à l’échelle de la nation toute entière.
Cependant, on ne va pas à un référendum pour voter pour ou contre une personne, car comme chacun le sait, un référendum n’est pas une élection. C’est pourquoi, il est absolument inacceptable que des éléments PDS, , sanctionnés aujourd’hui par le peuple sénégalais qui les a chassés du pouvoir, pour avoir douze années durant, pillé et dilapidé les ressources matérielles et financières du pays à une échelle insoupçonnée, décréter sur tous les tons et sous les cieux, que le président de la République Macky Sall, doit démissionner ,comme s’il avait perdu sa légitimité ou comme s’il y avait une crise institutionnelle ou politique.
De telles exigences, dans un contexte où il n’y a absolument pas de changement de majorité, constituent un indice éclairant, pour les nostalgiques du pouvoir, de leur manque total de respect envers les Sénégalais, envers les institutions républicaines et envers la Charte fondamentale de notre pays qui constitue le ciment de la Nation dans son commun vouloir de vie commune.
En d‘autres termes, exiger la démission du président Macky Sall, sous prétexte qu’il n’a pas respecté sa promesse de réduire son mandat de 7 à 5 ans, et préconiser la mise en place d’un « gouvernement de transition pour un an », présidé par maître Abdoulaye Wade, selon les propos de son ex. chef de cabinet (Le quotidien n°3912 du lundi 22 février 2016 ), c’est absolument se mettre de façon délibérée, hors de la ligne de la légalité républicaine et citoyenne.
Pour toutes ces raisons et pour bien d’autres, j’invite les Sénégalaises et Sénégalais à voter et faire voter OUI au référendum du 20 mars 2016.
OUI, pour une modernisation du rôle des partis politiques dans le système démocratique ;
OUI, pour la participation des candidats indépendants à tous les types d’élection ;
OUI, pour la promotion de la gouvernance locale et du développement territorial par la création du Haut Conseil des collectivités territorial ;
OUI, pour la reconnaissance de nouveaux droits aux citoyens : droits à un environnement sain, sur leur patrimoine foncier et leurs ressources naturelles ;
OUI, pour le renforcement de la citoyenneté par la consécration de devoirs du citoyen ;
OUI, pour la restauration du quinquennat pour le mandat présidentiel ;
OUI, pour le renforcement des droits de l’opposition et de son chef ;
OUI, pour la représentation des Sénégalais de l’extérieur par des députés à eux dédiés ;
OUI, pour l’élargissement des pouvoirs de l’Assemblée nationale en matière de contrôle de l’action gouvernementale et d’évaluation des politiques publiques ;
OUI, pour la soumission au Conseil constitutionnel des lois organiques pour contrôle de constitutionnalité avant leur promulgation ;
OUI, pour l’augmentation du nombre des membres du Conseil constitutionnel de 5 à 7 ;
OUI, pour l’élargissement des compétences du Conseil constitutionnel pour donner des avis et connaître des exceptions d’inconstitutionnalité soulevées devant la Cour d’Appel ;
OUI, pour l’intangibilité des dispositions relatives, au mode d’élection, à la durée et au nombre de mandats consécutifs du Président de la République.
OUI, pour rejeter toute perspective de maintenir le statut quo hérité du Président Wade ;
OUI, pour adhérer totalement et adopter les 15 dispositions contenues dans le Projet de Réforme des Institutions proposé par le Président Macky Sall ;
OUI, pour barrer la route aux forces qui se mobilisent pour accroître leur chance et accélérer leur chance d’un retour rapide au pouvoir dès 2017 ;
OUI, pour un formidable élan populaire autour du Projet de Réforme proposé par le président de la République, pour l’élargissement des acquis démocratiques et le renforcement de l’Etat de droit, de la citoyenneté participative et de la bonne gouvernance ;
OUI enfin, pour que le Référendum du 20 mars 2016 soit le terreau fertile dans lequel le peuple sénégalais va semer, dans les sillons profonds de la terre nourricière, les graines de la Réforme qui vont germer et s’élargir, dans le vaste paquet de propositions et recommandations des Assises nationales et de la CNRI pour lesquelles toutes les forces progressistes et démocratiques devront poursuivre le combat pour leur application.
Dakar le 11 mars 2016
Par Ousmane Badiane
Secrétaire National Chargé des Elections Ligue Démocratique (LD)
Contact : ousmanebadiane1@gmail.com
C’est ainsi qu’un questionnaire a été administré aux 45 fédérations départementales et aux organismes intégrés que sont le Mouvement National des Femmes (MNF), le Mouvement Démocratique des Jeunes (MDJ), la Coordination des Cadres (CDC) et la Coordination Nationale des Aînés (CNA). Dans la période du 28 janvier au 29 février 2016, des missions conduites par les membres du SEP se sont rendues dans les 45 départements du Sénégal, pour superviser les Assemblées générales des fédérations et aider au besoin, au remplissage du questionnaire. Le dépouillement, a été effectué par une inter- commission regroupant tous les départements de travail du SEP sous la présidence du chef du département chargé des Elections . Cela a permis de dessiner une cartographie des réponses qui ont permis avant la tenue du BP, d’avoir une idée précise sur les tendances qui se sont dégagées, au niveau des structures et des camarades consultés.
Pour ne pas influencer le Bureau politique, d’une manière ou d’une autre, le Secrétariat Permanent n’a pas voulu présenter un Rapport introductif au Bureau Politique, comme cela se faisait habituellement. Lors des discussions au sein de l’instance, tous ceux qui se sont inscrits, ont pu s’exprimer librement sans aucune entrave. Bien qu’une position majoritaire se fût très nettement dégagée en faveur du OUI, le camarade Secrétaire Général du parti, Mamadou Ndoye, a proposé le vote à bulletin secret, comme le parti a l’habitude de le faire, chaque fois qu’il s’agit de trancher des questions à enjeux. Mais le BP lui-même qui a estimé que cela n’était pas nécessaire, et que le vote à main levée suffisait, compte tenue du fait qu’une très grande majorité s’était dégagée en faveur du OUI.
Après le décompte des voix, une position majoritaire s’est nettement dégagée en faveur du OUI, et dans un formidable élan d’acclamation et d’acceptation des résultats du vote, tous les membres du Bureau Politique, se sont engagés à respecter le point de vue majoritaire et œuvrer à le faire triompher.
C’est donc à juste raison que la Résolution du Bureau Politique du 05 /03/2016, s’est félicitée de la « démarche inclusive et démocratique du parti à travers les consultations des bases dans tout le pays », de même que l’esprit des travaux du BP qui se sont déroulés dans un climat serein et constructif.
Appréciant les défis et enjeux du référendum du 20 mars 2016, le Bureau politique estime que ce dernier « ne saurait se réduire à un vote en faveur ou non du bilan du président de la République ou du mandat en cours », et que malgré les insuffisances liées entre autres, au non respect, par le Président de la République, de son engagement à réduire le mandat en cours de 7 à 5 ans, « le projet de réforme de la Constitution à soumettre au peuple souverain le 20 mars 2016 comporte des avancées importantes pour l’approfondissement de la démocratie. »
C’est la raison pour laquelle le Bureau Politique exhorte le peuple sénégalais à la vigilance et à la poursuite du combat pour d’autres acquis démocratiques et pour la préservation de l’Etat de droit et l’amélioration de la gouvernance démocratique. Aussi, engage t-il « tous les militants du parti à voter OUI et à se joindre partout aux dynamiques déjà enclenchées au sein de la Coalition Bennoo Bok Yakaar, en vue d’une victoire massive le 2O mars 2016. »
Les propositions de réforme constitutionnelle préconisées par le président Macky Sall, sont puisées dans celles faites par la CNRI. Certes, on peut considérer que le projet de réforme de la Constitution qui est proposé est insuffisant. Cela est une chose. Mais c’est autre chose que de rejeter en bloc les quatorze points qu’il renferme. C’est là précisément, ou se situent les paradoxes et les contradictions de certains partisans du NON qui se réclament des conclusions des Assises nationales et des propositions de la Commission Nationale de Réforme des Institutions (CNRI) présidée par le Pr Amadou Makhtar Mbow. Ce n’est pas parce que le président Macky Sall n’a pas intégré dans son projet l’ensemble des propositions de la CNRI, ni même qu’il ait laissé de côté les propositions que certains peuvent considérer comme étant les plus substantielles, qu’il faille rejeter l’ensemble des dispositions contenues dans le projet de réforme soumis au peuple. Si quelqu’un a besoin d’une bouteille d’un litre de lait, et qu’on lui offre une bouteille d’un demi litre ou d’un quart de litre, est ce qu’il doit tout rejeter sous prétexte que c’est une bouteille pleine de un litre qu’il lui faut ou rien du tout ?
Ce qui est encore plus paradoxal, c’est le comportement des libéraux qui font preuve de radicalisme et d’extrémisme dans la revendication pour le respect du quinquennat, en faisant feu de tout bois , alors que c’est le président Wade qui, en 2008, a tripatouillé la Constitution en faisant passer de façon unilatérale, le mandat du président de la République de 5 à 7 ans.
Dans la situation actuelle de notre pays marquée par des tensions très fortes entre la majorité qui prône le OUI et l’opposition qui a opté pour le NON, il est regrettable de constater que le référendum, qui devait constituer une fête de la démocratie, est en train d’être dévoyé et fourvoyé de son objectif premier, en ce qu’il est d’abord et avant une consultation populaire directe. Donc, toutes les composantes de notre société devraient s’en réjouir, mais malheureusement ce n’est pas le cas. Certaines forces s’en saisissent comme une occasion qui leur offre l’opportunité de rassembler tous ses démembrements qui l’avaient quitté , de même que certains éléments se réclamant de la société civile, dans un front du « NON », pour perpétrer un coup de force, dans l’espoir illusoire de pouvoir faire partir un président démocratiquement élu, avec plus de 65 pour cent des suffrages en exigeant sa démission, sous prétexte qu’il n’a pas respecté sa promesse électorale de réduire son mandat de 7 à 5 ans.
Un référendum, chacun le sait, n’est pas une élection présidentielle, encore moins un véto. Son sens véritable réside dans le fait qu’il constitue un temps fort dans le fonctionnement d’un Etat de droit, un moment privilégié d’écoute, de tolérance, de respect mutuel. Que l’on opte pour le oui ou pour le non, on doit faire preuve de tolérance et de respect mutuel du point de vue de l’autre, dans le strict respect de la Charte fondamentale du pays. A l’intérieur d’un même parti, les points de vue peuvent être différents, à plus forte raison à l’échelle de la nation toute entière.
Cependant, on ne va pas à un référendum pour voter pour ou contre une personne, car comme chacun le sait, un référendum n’est pas une élection. C’est pourquoi, il est absolument inacceptable que des éléments PDS, , sanctionnés aujourd’hui par le peuple sénégalais qui les a chassés du pouvoir, pour avoir douze années durant, pillé et dilapidé les ressources matérielles et financières du pays à une échelle insoupçonnée, décréter sur tous les tons et sous les cieux, que le président de la République Macky Sall, doit démissionner ,comme s’il avait perdu sa légitimité ou comme s’il y avait une crise institutionnelle ou politique.
De telles exigences, dans un contexte où il n’y a absolument pas de changement de majorité, constituent un indice éclairant, pour les nostalgiques du pouvoir, de leur manque total de respect envers les Sénégalais, envers les institutions républicaines et envers la Charte fondamentale de notre pays qui constitue le ciment de la Nation dans son commun vouloir de vie commune.
En d‘autres termes, exiger la démission du président Macky Sall, sous prétexte qu’il n’a pas respecté sa promesse de réduire son mandat de 7 à 5 ans, et préconiser la mise en place d’un « gouvernement de transition pour un an », présidé par maître Abdoulaye Wade, selon les propos de son ex. chef de cabinet (Le quotidien n°3912 du lundi 22 février 2016 ), c’est absolument se mettre de façon délibérée, hors de la ligne de la légalité républicaine et citoyenne.
Pour toutes ces raisons et pour bien d’autres, j’invite les Sénégalaises et Sénégalais à voter et faire voter OUI au référendum du 20 mars 2016.
OUI, pour une modernisation du rôle des partis politiques dans le système démocratique ;
OUI, pour la participation des candidats indépendants à tous les types d’élection ;
OUI, pour la promotion de la gouvernance locale et du développement territorial par la création du Haut Conseil des collectivités territorial ;
OUI, pour la reconnaissance de nouveaux droits aux citoyens : droits à un environnement sain, sur leur patrimoine foncier et leurs ressources naturelles ;
OUI, pour le renforcement de la citoyenneté par la consécration de devoirs du citoyen ;
OUI, pour la restauration du quinquennat pour le mandat présidentiel ;
OUI, pour le renforcement des droits de l’opposition et de son chef ;
OUI, pour la représentation des Sénégalais de l’extérieur par des députés à eux dédiés ;
OUI, pour l’élargissement des pouvoirs de l’Assemblée nationale en matière de contrôle de l’action gouvernementale et d’évaluation des politiques publiques ;
OUI, pour la soumission au Conseil constitutionnel des lois organiques pour contrôle de constitutionnalité avant leur promulgation ;
OUI, pour l’augmentation du nombre des membres du Conseil constitutionnel de 5 à 7 ;
OUI, pour l’élargissement des compétences du Conseil constitutionnel pour donner des avis et connaître des exceptions d’inconstitutionnalité soulevées devant la Cour d’Appel ;
OUI, pour l’intangibilité des dispositions relatives, au mode d’élection, à la durée et au nombre de mandats consécutifs du Président de la République.
OUI, pour rejeter toute perspective de maintenir le statut quo hérité du Président Wade ;
OUI, pour adhérer totalement et adopter les 15 dispositions contenues dans le Projet de Réforme des Institutions proposé par le Président Macky Sall ;
OUI, pour barrer la route aux forces qui se mobilisent pour accroître leur chance et accélérer leur chance d’un retour rapide au pouvoir dès 2017 ;
OUI, pour un formidable élan populaire autour du Projet de Réforme proposé par le président de la République, pour l’élargissement des acquis démocratiques et le renforcement de l’Etat de droit, de la citoyenneté participative et de la bonne gouvernance ;
OUI enfin, pour que le Référendum du 20 mars 2016 soit le terreau fertile dans lequel le peuple sénégalais va semer, dans les sillons profonds de la terre nourricière, les graines de la Réforme qui vont germer et s’élargir, dans le vaste paquet de propositions et recommandations des Assises nationales et de la CNRI pour lesquelles toutes les forces progressistes et démocratiques devront poursuivre le combat pour leur application.
Dakar le 11 mars 2016
Par Ousmane Badiane
Secrétaire National Chargé des Elections Ligue Démocratique (LD)
Contact : ousmanebadiane1@gmail.com