Le redécoupage administratif suspendu en vertu du règlement de la CEDEAO, selon Aliou Sow


Le redécoupage administratif suspendu en vertu du règlement de la CEDEAO, selon Aliou Sow
Le redécoupage du territoire est momentanément suspendu en vertu d’une loi communautaire de la CEDEAO interdisant aux pays membres, dont le Sénégal, de prendre une mesure pouvant avoir une incidence sur le processus électoral à six mois des élections, a expliqué mardi à Dakar le ministre de la Décentralisation et des Collectivités locales, Aliou Sow.

‘’Certains réclament des découpages et menacent même de ne pas voter, si leur collectivité locale n’est pas découpée. Mais, malheureusement pour eux, ma réponse est la suivante : le Sénégal est partie prenante des engagements de la CEDEAO qui nous interdisent de prendre une mesure qui peut avoir une incidence sur le processus électoral, six mois avant les élections’’, a affirmé M. Sow lors de l’examen, par le Sénat, du projet de budget 2012 de son département.

‘’Et les découpages, bien entendu, peuvent reconfigurer la carte électorale. C’est pour cela qu’on ne découpe pas [maintenant]’’, a-t-il expliqué.

Les Sénégalais votent le 26 février prochain pour élire un président de la République.

‘’Le gouvernement a le pouvoir de découper en tout lieu et à tout moment. […] Mais, il y a des limites à cela. Au moment où je vous parle, on ne peut et ne doit pas découper’’, a dit le ministre de la Décentralisation et des Collectivités locales devant les sénateurs.

‘’L’autre aspect, c’est qu’il n y aura plus de révision du Code électoral d’ici les élections. Par conséquent, il ne faut pas découper. Je peux recueillir des avis, les ranger dans les tiroirs et […] engager la procédure de signature de ces décrets-là, si encore je suis là, après les élections. A l’heure actuelle, ce n’est pas possible’’, a-t-il encore précisé.

Le redécoupage administratif, qui se matérialise par la signature de décrets instituant de nouvelles communautés rurales et communes, a été la pomme de discorde entre le gouvernement et des élus locaux de l’opposition.

Ces derniers y voient une stratégie du pouvoir de reprendre en main des collectivités locales qu’il a perdues lors des élections locales de mars 2009.

( APs)
Mercredi 30 Novembre 2011




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