Rencontrant le chef de l’Etat sénégalais, Abdoulaye Wade, le 30 juin, après avoir vu la veille les leaders de l’opposition réunis au sein de la coalition Bennoo Siggil Sénégal, les ambassadeurs des pays membres de l’Union européenne accrédités à Dakar sont sortis de l’audience à moitié rassurés. Sur la question sensible de l’avenir et de la place de son fils Karim Wade, Wade a rassuré ses interlocuteurs : « Il n’y aura jamais de succession dynastique au Sénégal tant que je suis là.» Sur la réforme constitutionnelle mort-née, le chef de l’Etat a rassuré ses hôtes que c’était loin d’être une stratégie pour installer son fils à la tête de l’Etat et qu’il n’avait aucune intention de faire de lui son colistier. Avant d’ajouter : «Je voulais un vice-président pour me décharger sur lui pour la gestion quotidienne de l’Etat afin de mieux me concentrer sur mes prérogatives régaliennes.»
La question qui fâche, celle des représailles annoncées contre les leaders de l’opposition, a été abordée par Wade la mine défaite, le ton coléreux, les dents serrées. Multipliant diatribes et accusations («l’opposition, en perte de vitesse, instrumentalise la jeunesse», «L’Etat va résister», «J’ai demandé à mes ministres de ne pas déménager pour éviter de créer un précédent dangereux»...), Abdoulaye Wade s’est débiné : « les menaces de riposte sont une affaire de parti, elles n’émanent pas de l’Etat.» Comme pour dire qu’il y aura le retour de manivelle, il charge : « Ce n’est ni moi ni mon régime qui avons commencé. C’est l’opposition qui a installé le climat de terreur.»
Terminant la rencontre sur le processus électoral et le dialogue politique, les ambassadeurs ont annoncé la décision de l’opposition de surseoir au boycott pour revenir au comité de veille. Confidence d’un ambassadeur à dakaractu.com, à sa sortie du palais : «Nous avons rencontré aujourd’hui un homme beaucoup moins cassant qu’à l’accoutumée et sérieusement ébranlé. Je l’ai senti pas trop sûr de lui quand il affirmait par exemple qu’il allait terminer son mandat et se présenter à nouveau en 2012.»
La question qui fâche, celle des représailles annoncées contre les leaders de l’opposition, a été abordée par Wade la mine défaite, le ton coléreux, les dents serrées. Multipliant diatribes et accusations («l’opposition, en perte de vitesse, instrumentalise la jeunesse», «L’Etat va résister», «J’ai demandé à mes ministres de ne pas déménager pour éviter de créer un précédent dangereux»...), Abdoulaye Wade s’est débiné : « les menaces de riposte sont une affaire de parti, elles n’émanent pas de l’Etat.» Comme pour dire qu’il y aura le retour de manivelle, il charge : « Ce n’est ni moi ni mon régime qui avons commencé. C’est l’opposition qui a installé le climat de terreur.»
Terminant la rencontre sur le processus électoral et le dialogue politique, les ambassadeurs ont annoncé la décision de l’opposition de surseoir au boycott pour revenir au comité de veille. Confidence d’un ambassadeur à dakaractu.com, à sa sortie du palais : «Nous avons rencontré aujourd’hui un homme beaucoup moins cassant qu’à l’accoutumée et sérieusement ébranlé. Je l’ai senti pas trop sûr de lui quand il affirmait par exemple qu’il allait terminer son mandat et se présenter à nouveau en 2012.»
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