Le Musée d’Histoire du Djoloff s’indigne des propos de Cheikh Oumar Diagne à l’égard des Tirailleurs sénégalais
Le Musée d’Histoire du Djoloff, basé à Yang-Yang, exprime sa profonde indignation et son incompréhension face aux déclarations du Ministre Conseiller Cheikh Oumar Diagne, qualifiant les Tirailleurs sénégalais de « traîtres ».
Ces propos, tenus trois semaines après les commémorations du massacre de Thiaroye survenu en décembre 1944, constituent une insulte grave à la mémoire de ces hommes valeureux. Les Tirailleurs sénégalais, souvent enrôlés de force, ont risqué et sacrifié leurs vies dans des combats qui les dépassaient parfois, pour défendre les idéaux de liberté, de dignité humaine et de justice.
Le massacre de Thiaroye, où des dizaines de ces soldats furent lâchement assassinés après avoir réclamé leurs droits légitimes, symbolise à la fois leur courage et les injustices qu’ils ont endurées. Il convient également de rappeler qu’à cette époque, de grands dignitaires religieux et leaders de la nation, tels que El Hadj Malick Sy et Cheikh Ibrahima Fall, ont préféré offrir leurs propres fils, Sidy Ahmed Sy et Fallou Fall, en lieu et place des talibés que l’administration coloniale leur demandait comme quota pour servir sous les drapeaux. Ce geste, empreint de sacrifice et de responsabilité, témoigne du respect et de l’importance qu’ils accordaient à la sauvegarde des jeunes générations et à la défense de la dignité humaine.
Les Tirailleurs sénégalais sont un patrimoine commun, représentant un symbole de résistance, de loyauté et de sacrifice non seulement pour le Sénégal, mais également pour l’Afrique entière. Leur engagement face à l’adversité, malgré les discriminations qu’ils ont subies, témoigne d’une grandeur d’âme que nul ne devrait ignorer ni minimiser.
En tant qu’institution dédiée à la préservation et à la valorisation de l’histoire nationale, le Musée d’Histoire du Djoloff condamne avec la plus grande fermeté ces propos qui traduisent une méconnaissance flagrante de notre histoire collective et un manque de respect envers les victimes du massacre de Thiaroye ainsi que les milliers de Tirailleurs tombés au champ d’honneur.
Nous souhaitons rappeler particulièrement les figures emblématiques comme le dernier Bourba du Djoloff, Bouna Alboury Ndiaye, enrôlé en 1914, qui, malgré son rang royal, s’engagea avec courage et utilisa sa solde pour venir en aide aux blessés. Nous rendons également hommage au dernier Tirailleur sénégalais connu, Abdoulaye Ndiaye, témoin vivant de ce pan douloureux de notre histoire, qui a incarné la mémoire de ses compagnons d’armes jusqu’à son dernier souffle.
Le Musée d’Histoire du Djoloff appelle les autorités publiques et les leaders d’opinion à prendre leurs responsabilités pour protéger la mémoire des Tirailleurs sénégalais, mais aussi pour promouvoir un discours empreint de vérité historique, de respect et de reconnaissance envers ces héros méconnus.
Nous appelons également l’ensemble des citoyens, les historiens, les enseignants et les institutions culturelles à redoubler d’efforts pour transmettre cette mémoire aux générations futures. Ce travail de mémoire est indispensable pour renforcer l’identité nationale et garantir que ces sacrifices ne soient jamais oubliés ni ternis.
Le Comité de Gestion du
Musée d’Histoire du Djoloff
Fidèle à la sauvegarde de la mémoire nationale
Fait à Yang-Yang, le 26 décembre 2024
Le Musée d’Histoire du Djoloff, basé à Yang-Yang, exprime sa profonde indignation et son incompréhension face aux déclarations du Ministre Conseiller Cheikh Oumar Diagne, qualifiant les Tirailleurs sénégalais de « traîtres ».
Ces propos, tenus trois semaines après les commémorations du massacre de Thiaroye survenu en décembre 1944, constituent une insulte grave à la mémoire de ces hommes valeureux. Les Tirailleurs sénégalais, souvent enrôlés de force, ont risqué et sacrifié leurs vies dans des combats qui les dépassaient parfois, pour défendre les idéaux de liberté, de dignité humaine et de justice.
Le massacre de Thiaroye, où des dizaines de ces soldats furent lâchement assassinés après avoir réclamé leurs droits légitimes, symbolise à la fois leur courage et les injustices qu’ils ont endurées. Il convient également de rappeler qu’à cette époque, de grands dignitaires religieux et leaders de la nation, tels que El Hadj Malick Sy et Cheikh Ibrahima Fall, ont préféré offrir leurs propres fils, Sidy Ahmed Sy et Fallou Fall, en lieu et place des talibés que l’administration coloniale leur demandait comme quota pour servir sous les drapeaux. Ce geste, empreint de sacrifice et de responsabilité, témoigne du respect et de l’importance qu’ils accordaient à la sauvegarde des jeunes générations et à la défense de la dignité humaine.
Les Tirailleurs sénégalais sont un patrimoine commun, représentant un symbole de résistance, de loyauté et de sacrifice non seulement pour le Sénégal, mais également pour l’Afrique entière. Leur engagement face à l’adversité, malgré les discriminations qu’ils ont subies, témoigne d’une grandeur d’âme que nul ne devrait ignorer ni minimiser.
En tant qu’institution dédiée à la préservation et à la valorisation de l’histoire nationale, le Musée d’Histoire du Djoloff condamne avec la plus grande fermeté ces propos qui traduisent une méconnaissance flagrante de notre histoire collective et un manque de respect envers les victimes du massacre de Thiaroye ainsi que les milliers de Tirailleurs tombés au champ d’honneur.
Nous souhaitons rappeler particulièrement les figures emblématiques comme le dernier Bourba du Djoloff, Bouna Alboury Ndiaye, enrôlé en 1914, qui, malgré son rang royal, s’engagea avec courage et utilisa sa solde pour venir en aide aux blessés. Nous rendons également hommage au dernier Tirailleur sénégalais connu, Abdoulaye Ndiaye, témoin vivant de ce pan douloureux de notre histoire, qui a incarné la mémoire de ses compagnons d’armes jusqu’à son dernier souffle.
Le Musée d’Histoire du Djoloff appelle les autorités publiques et les leaders d’opinion à prendre leurs responsabilités pour protéger la mémoire des Tirailleurs sénégalais, mais aussi pour promouvoir un discours empreint de vérité historique, de respect et de reconnaissance envers ces héros méconnus.
Nous appelons également l’ensemble des citoyens, les historiens, les enseignants et les institutions culturelles à redoubler d’efforts pour transmettre cette mémoire aux générations futures. Ce travail de mémoire est indispensable pour renforcer l’identité nationale et garantir que ces sacrifices ne soient jamais oubliés ni ternis.
Le Comité de Gestion du
Musée d’Histoire du Djoloff
Fidèle à la sauvegarde de la mémoire nationale
Fait à Yang-Yang, le 26 décembre 2024
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