LICENCIEMENT DE MAMADOU GASSAMA : Les précisions de l'Ambassade du Sénégal en France


LICENCIEMENT DE MAMADOU GASSAMA : Les précisions de l'Ambassade du Sénégal en France
L'ambassade du Sénégal en France qui a licencié notre confrère Mohamed Gassama, a confirmé dans un communiqué peu diplomatique que ce dernier a été viré alors qu'il bénéficiait d'un contrat à durée indéterminée. 
"Mohamed Gassama, journaliste, employé par la société nationale de Radiodiffusion Télévision sénégalaise (RTS), a été détaché à la présidence de la République, en qualité de conseiller de presse. Il avait soumis à sa hiérarchie une requête pour venir poursuivre ses études en France. En lieu et place d’une bourse, il avait été recruté le 30 septembre 2009, en qualité de gardien jardinier à l’Ambassade, sur la base d’une lettre du Directeur de Cabinet d’alors", affirme la représentation diplomatique.
Qui ajoute : "par la suite, avec ses relations, il a été reclassé en qualité d’agent administratif avec le salaire le plus élevé de l’Ambassade sans aucune adéquation avec les missions qui lui étaient confiées. S’y ajoutent les autres cotisations sociales calculées au prorata de ses émoluments que le Sénégal versait chaque mois aux Institutions sociales françaises pour sa prise en charge retraite, assurances maladies, chômage et sécurité sociale.
Dans un souci de rationalisation des dépenses publiques et de maitrise des effectifs à l’échelon national, il a été mis fin à son contrat, par la suppression du poste de recruté local chargé de la communication et paiement intégral de tous ses droits, conformément à la législation en vigueur. Assurément, avant la remise de son chèque par les services financiers de l’Ambassade, il a bel et bien signé un document comptable précisant que c’était pour solde de tout compte".
M. Gassama "est toujours agent de la RTS avec une disponibilité renouvelée, c’est pourquoi attraire le Sénégal devant le Conseil Prud’hommes et réclamer 18 ans de salaire, près d’un milliard de FCFA, a semblé ahurissant dans un État de droit comme la France, où la loi EL Khomri vient d’être adoptée pour la flexibilité de l’emploi" selon l'ambassade qui ajoute : "l’avocate commise pour défendre les intérêts du Sénégal a effectivement répondu à l’audience de conciliation du 8 novembre 2016, qui est une phase obligatoire de la procédure durant laquelle l’instance écoute les parties et tente de trouver une solution. Aucune conciliation n’ayant été possible, le Conseil de prud’hommes a renvoyé l’affaire au 14 avril 2017 pour plaidoiries des parties".
L’Ambassade qui est très se- reine dans cette affaire, "regrette la campagne partisane de désinformation orchestrée autour du licenciement de ce seul agent, alors qu’ils sont deux, et espère que ces organes qui ont failli à l’obligation du recoupement des faits, auront la patience d’attendre le verdict du 14 avril. Respectueux de l’Etat de droit et de la dignité de ses citoyens, le Sénégal répondra à cette convocation avec des arguments incontestables".
Vendredi 11 Novembre 2016




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