«Quand on a rien à dire, mieux vaut se taire» ! Certains joueurs de l’équipe nationale du Sénégal devraient méditer sur une telle citation à longueur de journée. Parce qu’après tout, le silence peut aussi être bruissant de paroles.
C’est ce que ne semblent pas comprendre Diafro Sakho, encore moins, Kara Mbodji. Pour le premier nommé, sa «sortie» ne devrait étonner personne. Après sa blessure plus que diplomatique, à la veille de la coupe d’Afrique des nations de 2015, en Guinée Equatoriale, et le feuilleton qui s’en est suivi, personne ne devrait s’étonner qu’il puisse récidiver. Et ce ne sont pas des démentis de son agent (il prêche pour sa chapelle) qui vont changer la donne face à la crédibilité du journaliste auteur de l’article.
D’ailleurs, le joueur lui-même, ne s’est jamais aventuré à démentir sa sortie au vitriol. Au contraire ! Il a plutôt fait dans le clair-obscur.
En revanche, c’est la sortie de Kara Mbodji qui étonne plus d’un.
Titulaire indiscutable au sein de l’axe central, Kara est le joueur qu’Aliou Cissé a le plus utilisé depuis sa prise de fonction, le 5 mars 2015. Lors de la dernière CAN 2017, le défenseur de Anderlecht était le seul à avoir livré l’ensemble des matches (4 rencontres).
Lors des éliminatoires pour la coupe du monde Russie 2018, n’eût été une suspension à Polokwane face à l’Afrique du Sud, Kara allait réaliser un «grand chelem».
Ensuite, il a décidé de se faire opéré le 21 décembre 2017, de son genou qu’il a trainé, des mois durant. Il se battra et fera d’énormes sacrifices pour essayer de revenir au top afin de pouvoir prendre part à la coupe du monde dont il a été un des grands artisans lors des phases éliminatoires.
Mais, rester deux mois, sans compétir, ça ne peut pas ne pas laisser des traces. Surtout au niveau du rythme. Les quelques matches livrés (Jupiterlig et amical) dans la phase de préparation ne devraient suffire pour revenir à 200% comme il le prétend. En témoignent les quelques minutes qu’il a livrées face à la Croatie, Kara Mbodji était visiblement court et avait perdu ses automatismes. En ce moment, Aliou Cissé avait fini de faire ses choix. L’axe central allait être confié au tandem Kalidou Koulibaly–Salif Sané. Aucun observateur sérieux n’osera dire que ces deux joueurs n’ont pas tenu bon. Ils ont été excellents. Salif Sané a fait une excellente coupe du monde et a su faire oublier les craintes des Sénégalais sur la non titularisation de Kara Mbodji. Chapeau !
Maintenant que ce dernier dit être prêt à 200 %, c’est son droit le plus absolu. Mais qu’il sache aussi que cette équipe nationale n’appartient à personne. Elle n’est la chasse-gardée de personne et qu’aucun poste n’est acquis définitivement. Tout dépend de la performance du moment.
Quant à la colère de son «ami» Diafra Sakho qu’il estime «normal» parce qu’il y a des joueurs qui viennent juste d’arriver dans la tanière et se voient déjà titulaires, Kara Mbodji passe là aussi à côté de la plaque.
L’exemple de Benjamin Pavard avec la France est plus qu’une illustration. L’équipe nationale du Sénégal n’est pas une affaire de : «premiers arrivés, premiers servis».
On peut parfaitement comprendre que certains joueurs auraient bien voulu utiliser le Mondial comme une sorte de vitrine afin d’affoler le mercato et de trouver de juteux points de chute. Certes ! Pour autant, ils n’ont aucunement le droit d’insulter notre intelligence et de saborder le travail accompli depuis des années. C’est plutôt le peuple qui devrait se lamenter à cause des contre-performances de leur équipe (Can 2017 et Mondial 2018) ; alors que les joueurs sont dignement traités. Des vols spéciaux de Antananarivo à Polokwane en passant par Ougadougou et Praia. Même pour leur regroupement et les matches amicaux, ils ont eu droit à un traitement royal grâce à l’argent de contribuable dans un pays où tout est prioritaire.
Voilà pourquoi, nous estimons que la Fédération sénégalaise de football et le sélectionneur national ont l’obligation de mettre de l’ordre dans ce désordre en triant notamment la bonne graine de l’ivraie. Parce que 2019, c’est maintenant. Le peuple commence en avoir ras-le-bol des symphonies inachevées.
Par Abdoulaye THIAM
(Sud Quotidien)
C’est ce que ne semblent pas comprendre Diafro Sakho, encore moins, Kara Mbodji. Pour le premier nommé, sa «sortie» ne devrait étonner personne. Après sa blessure plus que diplomatique, à la veille de la coupe d’Afrique des nations de 2015, en Guinée Equatoriale, et le feuilleton qui s’en est suivi, personne ne devrait s’étonner qu’il puisse récidiver. Et ce ne sont pas des démentis de son agent (il prêche pour sa chapelle) qui vont changer la donne face à la crédibilité du journaliste auteur de l’article.
D’ailleurs, le joueur lui-même, ne s’est jamais aventuré à démentir sa sortie au vitriol. Au contraire ! Il a plutôt fait dans le clair-obscur.
En revanche, c’est la sortie de Kara Mbodji qui étonne plus d’un.
Titulaire indiscutable au sein de l’axe central, Kara est le joueur qu’Aliou Cissé a le plus utilisé depuis sa prise de fonction, le 5 mars 2015. Lors de la dernière CAN 2017, le défenseur de Anderlecht était le seul à avoir livré l’ensemble des matches (4 rencontres).
Lors des éliminatoires pour la coupe du monde Russie 2018, n’eût été une suspension à Polokwane face à l’Afrique du Sud, Kara allait réaliser un «grand chelem».
Ensuite, il a décidé de se faire opéré le 21 décembre 2017, de son genou qu’il a trainé, des mois durant. Il se battra et fera d’énormes sacrifices pour essayer de revenir au top afin de pouvoir prendre part à la coupe du monde dont il a été un des grands artisans lors des phases éliminatoires.
Mais, rester deux mois, sans compétir, ça ne peut pas ne pas laisser des traces. Surtout au niveau du rythme. Les quelques matches livrés (Jupiterlig et amical) dans la phase de préparation ne devraient suffire pour revenir à 200% comme il le prétend. En témoignent les quelques minutes qu’il a livrées face à la Croatie, Kara Mbodji était visiblement court et avait perdu ses automatismes. En ce moment, Aliou Cissé avait fini de faire ses choix. L’axe central allait être confié au tandem Kalidou Koulibaly–Salif Sané. Aucun observateur sérieux n’osera dire que ces deux joueurs n’ont pas tenu bon. Ils ont été excellents. Salif Sané a fait une excellente coupe du monde et a su faire oublier les craintes des Sénégalais sur la non titularisation de Kara Mbodji. Chapeau !
Maintenant que ce dernier dit être prêt à 200 %, c’est son droit le plus absolu. Mais qu’il sache aussi que cette équipe nationale n’appartient à personne. Elle n’est la chasse-gardée de personne et qu’aucun poste n’est acquis définitivement. Tout dépend de la performance du moment.
Quant à la colère de son «ami» Diafra Sakho qu’il estime «normal» parce qu’il y a des joueurs qui viennent juste d’arriver dans la tanière et se voient déjà titulaires, Kara Mbodji passe là aussi à côté de la plaque.
L’exemple de Benjamin Pavard avec la France est plus qu’une illustration. L’équipe nationale du Sénégal n’est pas une affaire de : «premiers arrivés, premiers servis».
On peut parfaitement comprendre que certains joueurs auraient bien voulu utiliser le Mondial comme une sorte de vitrine afin d’affoler le mercato et de trouver de juteux points de chute. Certes ! Pour autant, ils n’ont aucunement le droit d’insulter notre intelligence et de saborder le travail accompli depuis des années. C’est plutôt le peuple qui devrait se lamenter à cause des contre-performances de leur équipe (Can 2017 et Mondial 2018) ; alors que les joueurs sont dignement traités. Des vols spéciaux de Antananarivo à Polokwane en passant par Ougadougou et Praia. Même pour leur regroupement et les matches amicaux, ils ont eu droit à un traitement royal grâce à l’argent de contribuable dans un pays où tout est prioritaire.
Voilà pourquoi, nous estimons que la Fédération sénégalaise de football et le sélectionneur national ont l’obligation de mettre de l’ordre dans ce désordre en triant notamment la bonne graine de l’ivraie. Parce que 2019, c’est maintenant. Le peuple commence en avoir ras-le-bol des symphonies inachevées.
Par Abdoulaye THIAM
(Sud Quotidien)
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