"Devant la problématique du déficit de citoyenneté, de courtoisie, de politesse, de respect, l'apprentissage des règles de vie devrait être la première de nos préoccupations éducatives."
De quoi s’agit-il?
Le Sénégal est sur une phase très décisive de la mise en œuvre du Plan Sénégal émergent. Qui inclut un volet très important de la reforme structurelle de notre système éducatif. L’enseignement supérieur étant la phase ultime de la formation de nos élites.
Il fallait, en effet, reformer le système et l’évaluer avec les acteurs et bénéficiaires.
C’est une enveloppe de plus de 300 milliards F CFA que l’Etat du Sénégal compte investir pour développer l’enseignement supérieur. Cette somme devra permettre de mettre en exécution les nouvelles réformes issues du Conseil présidentiel qui s’est tenu l’année dernière après la concertation nationale sur l’avenir de l’enseignement supérieur. Les points suivants sont quelques unes des directives retenues :l’orientation du système d’enseignement supérieur vers les sciences, la technologie, les formations professionnelles courtes, l’amélioration du pilotage du système pour réformer la gouvernance et l’instauration d’une culture de paix au sein des établissements privés.
Les établissements supérieurs d’enseignement privés venant en appui, vont contribuer à la densification du réseau et de la carte universitaire sénégalais. Une façon pour eux d’élargir la sphère des filières et des formations.
A l’issue des concertations nationales sur l’enseignement supérieur, 78 recommandations ont été formulées.
Il en a découlé une Stratégie nationale de développement de l’enseignement supérieur et de la recherche 2013 – 2022, et un plan de développement pour sa mise en œuvre urgente de 2013 à 2017.
Le tout incluant la concertation et le partage des rôles.
Dans la mise en œuvre de la Stratégie, il a fallu tenir compte en vision prospective, de l’évolution du nombre de bacheliers et de la nouvelle politique d’accès à l’enseignement supérieur.
A cet effet, il est prévu l’arrivée de 64 203 nouveaux bacheliers en 2017 et 97 616 en 2022.
En réponse à ce flux important, une extension des capacités actuelles des établissements d’enseignement supérieur et la création de nouvelles institutions d’enseignement supérieur publique judicieusement répartis sur le territoire national et dans le temps est entrain d’être mis en œuvre.
Dans les 4 ans à venir il est prévu le renforcement de l’existant dans les Universités publiques UCAD, UGB, UT etc. déjà inscrit dans le BCI de 2013. La construction de l’Université de Kaolack et la seconde Université de Dakar, Amadou Makhtar MBOW. La faculté des Lettres et Sciences Humaines étant en même temps délocalisée dans la banlieue de Dakar.
Le chef de l’Etat, le Président Macky SALL, qui a effectué sa campagne électorale sous le sceau de la concertation avec toutes les couches de la population, a décidé de manière inédite, à poursuivre cette approche participative et surtout à visage humain en supervisant cette mise en œuvre lui même dans le campus universitaire.
Nous saluons ce courage qui a tout point de vue est une fierté pour aussi bien les Sénégalais que les étudiants actuels et les ex étudiants de l’UCAD que nous sommes.
Il est bien entendu inconcevable que des encagoulés puissent profiter de ces moments forts et louables pour notre système éducatif, pour essayer de s’attaquer à notre plus haute Institution.
Nous condamnons ce geste et espérons que justice sera rendu à ce propos.
Nous encourageons le chef de l’Etat, dans la poursuite de la mise en œuvre de ces réformes qui à n’en pas douter, vont changer de manière structurelle le visage de notre enseignement supérieur.
Pour que vive nos Universités,
Pour qu’émergent nos élites,
Pour que le Sénégal aille de l’avant.
Dr Malick DIOP
Porte parole de l’AFP
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