Journée sans presse : Des vendeurs de journaux et citoyens donnent leur avis


La grande majorité des médias sénégalais ont largement suivi ce mardi 13 août le mot d'ordre de la "journée sans presse" pour alerter l'opinion sur les mesures fiscales et économiques des nouvelles autorités qui menacent leur survie. Dakaractu est allé faire un constat chez les vendeurs de journaux et lecteurs de la presse écrite traditionnelle.


La quasi-totalité des journaux n'est pas parue mardi excepté cinq quotidiens comme Le Soleil, Walf Quotidien, Yoor Yoor, Rewmi quotidien constate-t-on sur ce point de vente sis à la VDN. Sow, le gérant  du kiosque, se désole de la situation. " C'est regrettable ce bras de fer entre  certains patrons de presse et les nouvelles autorités", confie- t-il. Son kiosque était quasi vide seulement les quotidiens Yoor Yoor et Walf quotidien flottent sur l'étale. A moins de dix pas, un groupe de vieux analyse la situation actuelle de la presse. Pour certains, les patrons de presse sont dans l'illégalité. Ils estiment qu' ils doivent s'acquitter de leur devoir et payer les impôts. D'autres invitent l'État aux concertations avec le patronat.

A Médina, non loin du poste, sous une chaleur étouffante,  Mamadou Sall peine à écouler ses trois quotidiens. " Ah aujourd'hui, c'est compliqué! La journée sans presse nous complique le travail. C'est une journée morte", se désole- t-il.
Son collègue Harouna, revendeur, dit être au chômage. " Depuis ce matin rien ne bouge, je ne vois pas mes clients", confie t-il.
 
Vieux Diop, la trentaine, croisé à la médina estime que la journée sans presse n'a eu aucun impact. Pour lui la presse sénégalaise a perdu sa crédibilité et l'avènement des réseaux sociaux a fortement impacté la presse qui n' a plus le monopole de l' information. Samba Diop abonde dans le même sens. Il est convaincu que les patrons sont dans la victimisation et veulent faire chanter les nouvelles autorités. Malgré les rayons de soleil violents Modou Fall prend un café Touba défiant le thermomètre. Pour ce jeune, la presse ne mérite absolument rien. Pire, il soutient que plusieurs organes doivent disparaître.
"Du temps du régime de  Macky Sall, lorsque les forces de l'ordre gazaient ou emprisonnaient certains journalistes, personne ne pipait mot. Aujourd'hui, il y a un retour de bâton. On leur demande de payer l'impôt et ils s'offusquent de cette mesure", soutien-t-il.
 
Mercredi 14 Août 2024
Falil Gadio



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