« Je n’ai pas été informé du ticket président –vice-président » (Khalifa Sall)

DAKARACTU.COM  Suite à un article de dakaractu.com, qui le citait comme étant pressenti par Wade pour faire partie d’un ticket à la tête de l’Exécutif, Khalifa Sall, maire de Dakar, a accordé ce 6 juillet à notre confrère Enquête une interview dans laquelle il affirme n’être pas au courant du projet relatif au ticket. « Le président ne m’a jamais demandé de quitter le parti ou d’être son vice-président, déclare-t-il. Ce projet, je n’en étais même pas informé, je ne sais pas de quoi il s’agissait. » Pour rappel, la source citée par dakaractu.com  dans son article disait ceci : « Je ne sais pas si Wade en a touché un mot à Khalifa Sall ou pas, mais c’est à lui qu’il pensait pour faire ticket avec son fils. Il n’est un secret pour personne que les deux filent le parfait amour. Mais surtout Wade voulait faire d’une pierre deux coups : déstabiliser le Parti socialiste et reconstituer l’axe du pouvoir autour des deux familles libérale et socialiste historiquement les plus importantes du pays. » Constat logique : le propos de Khalifa Sall ne dément pas notre source qui a été très prudent en nous informant. Dakaractu.com, qui n’a aucune raison d’en douter, croit en la bonne foi du maire de Dakar. Mais reste intrigué par certaines choses. Hier, par exemple, devant des personnes qu’il recevait, Abdoulaye Wade a dit que l’idée d’un ticket avec Khalifa Sall était « une boutade qui s’est retrouvée sur la place publique. » A moins de vouloir faire de l’angélisme, on ne peut pas croire que le très politique Wade puisse faire « une boutade » sur une question aussi stratégique. Le chef de l’Etat s’intéresse beaucoup au maire de Dakar, et celui-ci le sait pour être un bon politique. Comme il s’intéressait par le passé à Aminata Mbengue Ndiaye, l’égérie du Parti socialiste, qu’il a tenté de débaucher par tous les moyens.

Par ailleurs, dakaractu.com  concède que l’auteur de l’article aurait dû recueillir le point de vue de Khalifa Sall réagissant à la citation de sa source. Ce n’est pas faute d’avoir essayé, mais le problème réside dans le fait de ne pas avoir réussi à joindre le maire de Dakar qui se trouvait en dehors du pays.

L’auteur de l’article est touché par ce jugement de Khalifa Sall sur lui : « C’est un grand journaliste que j’aime beaucoup. » Il l’est d’autant plus que ce propos émane de l’un des hommes politiques les plus brillants et les plus prometteurs du Sénégal.