Le responsable d'un site d'information guinéen, critique de la junte au pouvoir, a été arrêté mardi soir à Conakry par des hommes en tenue militaire, ont indiqué un syndicat de presse et ses avocats.
Habib Marouane Camara, administrateur du site "Lerevelateur224", "a été kidnappé par des gendarmes mardi aux environs de 20H00 à Lambanyi", dans la banlieue de Conakry, a dit le Syndicat des professionnels de la presse de Guinée (SPPG) dans un communiqué mardi soir.
Un collectif d'avocats de M. Camara affirme avoir "appris avec désolation son interpellation musclée dans la soirée du mardi 3 décembre par un groupe de gendarmes", dans un communiqué mercredi. Il dénonce "un enlèvement" et "exige sa remise en liberté".
Depuis l'arrestation du journaliste, dit ce collectif, ses avocats, "sa famille et ses proches ignorent totalement les motifs et le lieu de sa séquestration".
"Mon mari a été arrêté", a écrit l'épouse de M. Camara sur Facebook, sans plus de détails.
On ignore pour le moment les raisons de l'arrestation du journaliste. Jointes au téléphone mercredi par l'AFP, les autorités ont affirmé n'en être pas au courant.
M. Camara se rendait mardi à un rendez-vous avec un homme d'affaires quand un pick-up de la gendarmerie a dépassé son véhicule, selon le SSPG. "Ses assaillants ont cassé le pare-brise de sa voiture avant de l'en extirper de force pour une destination inconnue", dit le SPPG.
Ce syndicat "condamne fermement ce kidnapping" et "exige" sa libération, dans son communiqué.
Le SPPG indique par ailleurs avoir rencontré mercredi le Premier ministre Amadou Bah Oury et lui "a exprimé (ses) inquiétudes et celles de la famille" du journaliste Camara, dans un communiqué distinct.
En réponse au SPPG, le chef du gouvernement guinéen a mercredi prôné "l’attachement du gouvernement à la préservation de la liberté de presse", selon un communiqué de la Primature.
"Prenez toujours en compte le contexte de fragilité du pays. Un seul mot, mal placé, peut mettre le feu au poudre", a déclaré M. Bah Oury au syndicat, selon ce communiqué qui ne mentionne pas le cas du journaliste arrêté.
L'arrestation du journaliste Camara survient au moment où le gouvernement dominé par les militaires a menacé mardi d'arrestation ceux qui publieraient des informations non-vérifiées ou "susceptibles de troubler l'ordre public" sur la mort de plusieurs dizaines de supporteurs de foot dans un mouvement de foule dimanche.
Elle est la dernière en date d'une longue série dans un contexte de restrictions sévères des libertés par la junte dirigée par le général Mamadi Doumbouya qui a renversé le président civil Alpha Condé en 2021. Elle a fait arrêter ou poursuivre de nombreux opposants, ou les a poussés à l'exil, depuis son avènement.
L'organisation Human Rights Watch (HRW) a dénoncé lundi une répression de l'opposition et des médias par les militaires.
Deux opposants sont portés disparus depuis leur arrestation par des gendarmes en juillet. Par ailleurs, deux officiers, dont l'ancien chef d'état-major de l'armée et ex-numéro deux du régime militaire, et un médecin sont morts dans des circonstances obscures après leur arrestation ces derniers mois.
La junte s'était initialement engagée, sous la pression internationale, à céder la place à des civils élus avant fin 2024. Elle a fait savoir depuis qu'elle manquerait à sa promesse.
L'opposition dénonce un exercice de plus en plus autoritaire du pouvoir et de multiples violations des droits.
Habib Marouane Camara, administrateur du site "Lerevelateur224", "a été kidnappé par des gendarmes mardi aux environs de 20H00 à Lambanyi", dans la banlieue de Conakry, a dit le Syndicat des professionnels de la presse de Guinée (SPPG) dans un communiqué mardi soir.
Un collectif d'avocats de M. Camara affirme avoir "appris avec désolation son interpellation musclée dans la soirée du mardi 3 décembre par un groupe de gendarmes", dans un communiqué mercredi. Il dénonce "un enlèvement" et "exige sa remise en liberté".
Depuis l'arrestation du journaliste, dit ce collectif, ses avocats, "sa famille et ses proches ignorent totalement les motifs et le lieu de sa séquestration".
"Mon mari a été arrêté", a écrit l'épouse de M. Camara sur Facebook, sans plus de détails.
On ignore pour le moment les raisons de l'arrestation du journaliste. Jointes au téléphone mercredi par l'AFP, les autorités ont affirmé n'en être pas au courant.
M. Camara se rendait mardi à un rendez-vous avec un homme d'affaires quand un pick-up de la gendarmerie a dépassé son véhicule, selon le SSPG. "Ses assaillants ont cassé le pare-brise de sa voiture avant de l'en extirper de force pour une destination inconnue", dit le SPPG.
Ce syndicat "condamne fermement ce kidnapping" et "exige" sa libération, dans son communiqué.
Le SPPG indique par ailleurs avoir rencontré mercredi le Premier ministre Amadou Bah Oury et lui "a exprimé (ses) inquiétudes et celles de la famille" du journaliste Camara, dans un communiqué distinct.
En réponse au SPPG, le chef du gouvernement guinéen a mercredi prôné "l’attachement du gouvernement à la préservation de la liberté de presse", selon un communiqué de la Primature.
"Prenez toujours en compte le contexte de fragilité du pays. Un seul mot, mal placé, peut mettre le feu au poudre", a déclaré M. Bah Oury au syndicat, selon ce communiqué qui ne mentionne pas le cas du journaliste arrêté.
L'arrestation du journaliste Camara survient au moment où le gouvernement dominé par les militaires a menacé mardi d'arrestation ceux qui publieraient des informations non-vérifiées ou "susceptibles de troubler l'ordre public" sur la mort de plusieurs dizaines de supporteurs de foot dans un mouvement de foule dimanche.
Elle est la dernière en date d'une longue série dans un contexte de restrictions sévères des libertés par la junte dirigée par le général Mamadi Doumbouya qui a renversé le président civil Alpha Condé en 2021. Elle a fait arrêter ou poursuivre de nombreux opposants, ou les a poussés à l'exil, depuis son avènement.
L'organisation Human Rights Watch (HRW) a dénoncé lundi une répression de l'opposition et des médias par les militaires.
Deux opposants sont portés disparus depuis leur arrestation par des gendarmes en juillet. Par ailleurs, deux officiers, dont l'ancien chef d'état-major de l'armée et ex-numéro deux du régime militaire, et un médecin sont morts dans des circonstances obscures après leur arrestation ces derniers mois.
La junte s'était initialement engagée, sous la pression internationale, à céder la place à des civils élus avant fin 2024. Elle a fait savoir depuis qu'elle manquerait à sa promesse.
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