Le forum européen de Bës Du Niãkk sur le développement du Sénégal a tenu son rang de grand événement politique dans la capitale française par la pertinence et la qualité des interventions et la présence massive des sénégalais.
Dans un élan de cohésion nationale qui transcende les clivages politiques, les sénégalais de toutes obédiences se sont réunis ce dimanche 24 octobre 2015 pour réfléchir sur le développement du Sénégal. Le forum commencera par des présentations sur les problèmes de l’immigration en Europe, des politiques publiques au Sénégal et du développement agricole durable.
Ces trois présentations ont été à la fois succinctes et exhaustives, et ont suscité à cause de leur richesse beaucoup d’intérêt de la part de l’assistance parce qu’elle abordait des sujets qui les préoccupent quotidiennement. Ensuite, suivront trois conférences qui abordent respectivement le problème des libertés publiques au Sénégal par Maître Tine, l’artisanat par le Docteur Atta Diouf, enfin sur le développement mythe ou réalité par Mansour Sy Djamil.
Dans un brillant exposé Maître Tine a rappelé le cadre normatif qui régit la Justice au Sénégal. Les articles 7, 8, et 10 de la constitution garantissent respectivement la liberté des personnes, de manifestation et de presse. Il s’agissait, pour lui, de voir comment ce cadre a évolué entre les deux régimes de l’alternance. Si la liberté de presse et celle des personnes ont évolué positivement, celle de manifester est toujours soumise à la volonté du prince. Une réflexion d’ensemble qui aboutit à la fameuse et fumeuse question de la durée du mandat présidentiel et à la date des prochaines élections présidentielles.
Maître Atta Diouf parlera, quant à lui, de l’importance de la science des obstacles pour son appropriation par les africains, de la monnaie nationale et d’une banque centrale propre pour l’Afrique pour développer son économie. En prenant l’exemple sur des pays comme l’Inde et la Corée par rapport aux pays africains francophones, il montre que la liberté de créer une monnaie et l’investissement massif dans la recherche scientifique ont mis ces deux pays sur la voie du développement alors que les derniers cités sombrent toujours dans le sous développement. Ce qui n’est pas le cas pour les pays africains, qui continuent à marquer le pas. Il parlera ensuite de son brevet d’invention de « train électrique » qui a du mal à trouver des financements au Sénégal alors que dans le reste du monde (Inde, Nigéria,…) il reçoit de nombreuses sollicitations d’intérêts pour son projet. Cette conférence a permis d’avoir une juste perception des obstacles qui se dressent devant la maitrise de la science et de la technologie, et pour leur utilisation judicieuse pour le développement de l’Afrique à l’instar des autres continents.
Le ministre d’Etat Amath Dansokho prendra ensuite la parole pour rappeler la longue amitié qui le lie depuis 40 ans à Mansour SY Djamil avec qui il s’entretient régulièrement. Il ajoute qu’il n’y a pas au Sénégal de leader politique dont la proximité est aussi avérée et utile dans la réflexion sur les problèmes du pays, de l’Afrique et du monde. Il exprime sa gratitude à l’endroit des organisateurs de cette rencontre pour l’avoir invité à la présider. C’est à la fois un privilège et un honneur, et il en est profondément reconnaissant. Il parlera ensuite de la responsabilité de l’Europe dans l’extrême pauvreté qui sévit dans les pays du Sud du fait de la guerre ou de la crise économique. C’est la cupidité et la volonté de puissance des pays occidentaux qui sont responsables du chaos qui sévit dans les pays du Sud. Aujourd’hui, les conséquences se font sentir dans les pays de l’Europe où des vagues d’immigration non prévues rendent le dispositif juridique mis en place tel que la loi Schengen incapable de les contrôler, car inadaptée.
Le doyen de la gauche politique sénégalaise s’attaquera ensuite aux projets agricoles de Wade, faites d’improvisations, de manque total de consensus avec les acteurs du monde agricole. Ses projets concernant le maïs, le bissap et le manioc ont englouti beaucoup de ressources en termes d’investissement et permis par des surfacturations à des individus de son entourage de s’enrichir.
Il dira que le régime libéral de Wade a sciemment entrepris d’appauvrir les paysans pour des raisons électoralistes. Cet appauvrissement a conduit à la vente de leurs matériels agricoles. Le peuple qui n’en pouvait plus l’a fait partir comme il a fait pour Abdou DIOUF.
Il dira en substance que pour qu’il y ait une démocratie, il faut qu’il y ait des démocrates. Donc la question centrale du Sénégal est celle de l’éthique et des comportements qu’il faut changer en toute chose.
Le monde est dans des bouleversements dont il faut tenir compte dans toute stratégie pour l’avenir du Sénégal.
C’est ensuite autour du président du parti Bës Du Niãkk, Mansour Sy Djamil, de prendre la parole pour rappeler sa longue amitié et proximité avec le Ministre d’Etat Amath Dansokho, son parcours avec le Parti africain de l’indépendance (PAI) et l’Association des étudiants sénégalais en France. Il rend hommage à la pertinence du discours du Ministre d’Etat, sa vaillante lutte pour l’épanouissement du Sénégal, ce qui constitue un modèle de constance, de dignité et d’engagement pour la jeunesse venue massivement à la rencontre, dans un contexte national où la trahison et la transhumance sont données comme les méthodes les plus juteuses en matière politique. Après avoir félicité tous les participants, il exprime son bonheur et sa joie d’avoir rencontré le Docteur Atta Diouf qu’il a eu à diriger dans le cadre de l’Association des étudiants sénégalais en France.
En matière de développement, le leader de Bës Du Niãkk aurait aimé se pencher sur le PSE, sa vision et sa pertinence. Il a souligné que l’initiative de consolider les multiples documents de perspectives existant est bonne en soi. Elle produit pour le Sénégal et les partenaires une cohérence et une visibilité de l’action publique sur le long terme avec comme ambition d’atteindre l’émergence en 2035.
M. Mansour SY aurait voulu s’appesantir sur les 3 axes stratégiques. Mais il a toutefois fait remarquer que la tournure des débats avait largement posé le problème du développement dans ces mythes et réalités. Et sur ces questions précises du PSE, il a ajouté que la vision du Sénégal émergent en 2035, avec une société solidaire dans un Etat de droit, doit faire l’objet d’un large partage avec toutes les couches de la société sénégalaise en vue d’une appropriation nationale. Il est important que la vision résiste aux changements politiques, et cette appropriation au niveau de la diaspora est capitale parce que cette frange de la population sénégalaise vit déjà dans des pays développés donc son point de vue est d’une importance capitale.
Et M. SY de s’interroger sur la question à savoir : pourquoi la promesse de développement attendue après les indépendances ne s’est pas réalisée ? Promesse que Jean Paul Sartre avait magnifiée dans la préface du livre de Frantz FANON qui disait que « le colonisé va chasser le colon par les armes. Ce fils de la violence puise en lui-même à chaque instant son humanité. Un autre homme devait naître chez le colonisé, un homme de meilleure qualité. Mais cet homme n’est pas arrivé. » La promesse du développement a été trahie. Pourtant Frantz FANON avait mis en garde cette confiscation des acquis de la lutte pour l’indépendance. Mais la réalité dépassa ses pires cauchemars. Des élites qui s’étaient réclamées du socialisme scientifique ou de la révolution nationale démocratique de l’Ethiopie à l’Angola, en passant par la Guinée se réclamèrent sans états d’âme au côté de l’ordre libéral pour le servir. Partout se créait de nouvelles places parfois aussi râpasses que des anciens colons. C’est dans ce contexte là qu’il a eu également à parler de l’ordre libéral en répondant à la déclaration de Macky SALL devant l’internationale libérale.
Mansour SY Djamil considère que le Président de la République a toutefois le droit de donner son point de vue sur une question largement débattue. Il dit également comprendre le contexte du discours où les dirigeants les plus éminents de l’internationale libérale ont fait la consécration de son prédécesseur et de son géniteur doctrinal, Abdoulaye WADE. A cet égard Mansour SY Djamil considère que Macky SALL a fait de la sur enchère sur un ordre libéral qui chérit la liberté et justifie l’esclavage. Les grands théoriciens du libéralisme tels que LOCKE en Angleterre ou Hugo GROTIUS, TOCQUEVILLE, brillants pour la défense de la liberté et paradoxalement ont justifié la traite des noirs en Afrique et le massacre des peaux rouges aux USA.
Il serait très long dans le cadre de ce communiqué de revenir sur tous les points élaborés, le comité scientifique se fera un plaisir de le communiquer séparément comme contribution à un débat à venir qui sera organisé par Imagine Africa dans un symposium international réunissant autour d’une table les grands partis de l’intégration libérale et la gauche à travers les continents de l’Amérique latine, de l’Europe, de l’Asie et de l’Afrique.
Le Comité Scientifique
Bes Du Niakk/Paris
Dans un élan de cohésion nationale qui transcende les clivages politiques, les sénégalais de toutes obédiences se sont réunis ce dimanche 24 octobre 2015 pour réfléchir sur le développement du Sénégal. Le forum commencera par des présentations sur les problèmes de l’immigration en Europe, des politiques publiques au Sénégal et du développement agricole durable.
Ces trois présentations ont été à la fois succinctes et exhaustives, et ont suscité à cause de leur richesse beaucoup d’intérêt de la part de l’assistance parce qu’elle abordait des sujets qui les préoccupent quotidiennement. Ensuite, suivront trois conférences qui abordent respectivement le problème des libertés publiques au Sénégal par Maître Tine, l’artisanat par le Docteur Atta Diouf, enfin sur le développement mythe ou réalité par Mansour Sy Djamil.
Dans un brillant exposé Maître Tine a rappelé le cadre normatif qui régit la Justice au Sénégal. Les articles 7, 8, et 10 de la constitution garantissent respectivement la liberté des personnes, de manifestation et de presse. Il s’agissait, pour lui, de voir comment ce cadre a évolué entre les deux régimes de l’alternance. Si la liberté de presse et celle des personnes ont évolué positivement, celle de manifester est toujours soumise à la volonté du prince. Une réflexion d’ensemble qui aboutit à la fameuse et fumeuse question de la durée du mandat présidentiel et à la date des prochaines élections présidentielles.
Maître Atta Diouf parlera, quant à lui, de l’importance de la science des obstacles pour son appropriation par les africains, de la monnaie nationale et d’une banque centrale propre pour l’Afrique pour développer son économie. En prenant l’exemple sur des pays comme l’Inde et la Corée par rapport aux pays africains francophones, il montre que la liberté de créer une monnaie et l’investissement massif dans la recherche scientifique ont mis ces deux pays sur la voie du développement alors que les derniers cités sombrent toujours dans le sous développement. Ce qui n’est pas le cas pour les pays africains, qui continuent à marquer le pas. Il parlera ensuite de son brevet d’invention de « train électrique » qui a du mal à trouver des financements au Sénégal alors que dans le reste du monde (Inde, Nigéria,…) il reçoit de nombreuses sollicitations d’intérêts pour son projet. Cette conférence a permis d’avoir une juste perception des obstacles qui se dressent devant la maitrise de la science et de la technologie, et pour leur utilisation judicieuse pour le développement de l’Afrique à l’instar des autres continents.
Le ministre d’Etat Amath Dansokho prendra ensuite la parole pour rappeler la longue amitié qui le lie depuis 40 ans à Mansour SY Djamil avec qui il s’entretient régulièrement. Il ajoute qu’il n’y a pas au Sénégal de leader politique dont la proximité est aussi avérée et utile dans la réflexion sur les problèmes du pays, de l’Afrique et du monde. Il exprime sa gratitude à l’endroit des organisateurs de cette rencontre pour l’avoir invité à la présider. C’est à la fois un privilège et un honneur, et il en est profondément reconnaissant. Il parlera ensuite de la responsabilité de l’Europe dans l’extrême pauvreté qui sévit dans les pays du Sud du fait de la guerre ou de la crise économique. C’est la cupidité et la volonté de puissance des pays occidentaux qui sont responsables du chaos qui sévit dans les pays du Sud. Aujourd’hui, les conséquences se font sentir dans les pays de l’Europe où des vagues d’immigration non prévues rendent le dispositif juridique mis en place tel que la loi Schengen incapable de les contrôler, car inadaptée.
Le doyen de la gauche politique sénégalaise s’attaquera ensuite aux projets agricoles de Wade, faites d’improvisations, de manque total de consensus avec les acteurs du monde agricole. Ses projets concernant le maïs, le bissap et le manioc ont englouti beaucoup de ressources en termes d’investissement et permis par des surfacturations à des individus de son entourage de s’enrichir.
Il dira que le régime libéral de Wade a sciemment entrepris d’appauvrir les paysans pour des raisons électoralistes. Cet appauvrissement a conduit à la vente de leurs matériels agricoles. Le peuple qui n’en pouvait plus l’a fait partir comme il a fait pour Abdou DIOUF.
Il dira en substance que pour qu’il y ait une démocratie, il faut qu’il y ait des démocrates. Donc la question centrale du Sénégal est celle de l’éthique et des comportements qu’il faut changer en toute chose.
Le monde est dans des bouleversements dont il faut tenir compte dans toute stratégie pour l’avenir du Sénégal.
C’est ensuite autour du président du parti Bës Du Niãkk, Mansour Sy Djamil, de prendre la parole pour rappeler sa longue amitié et proximité avec le Ministre d’Etat Amath Dansokho, son parcours avec le Parti africain de l’indépendance (PAI) et l’Association des étudiants sénégalais en France. Il rend hommage à la pertinence du discours du Ministre d’Etat, sa vaillante lutte pour l’épanouissement du Sénégal, ce qui constitue un modèle de constance, de dignité et d’engagement pour la jeunesse venue massivement à la rencontre, dans un contexte national où la trahison et la transhumance sont données comme les méthodes les plus juteuses en matière politique. Après avoir félicité tous les participants, il exprime son bonheur et sa joie d’avoir rencontré le Docteur Atta Diouf qu’il a eu à diriger dans le cadre de l’Association des étudiants sénégalais en France.
En matière de développement, le leader de Bës Du Niãkk aurait aimé se pencher sur le PSE, sa vision et sa pertinence. Il a souligné que l’initiative de consolider les multiples documents de perspectives existant est bonne en soi. Elle produit pour le Sénégal et les partenaires une cohérence et une visibilité de l’action publique sur le long terme avec comme ambition d’atteindre l’émergence en 2035.
M. Mansour SY aurait voulu s’appesantir sur les 3 axes stratégiques. Mais il a toutefois fait remarquer que la tournure des débats avait largement posé le problème du développement dans ces mythes et réalités. Et sur ces questions précises du PSE, il a ajouté que la vision du Sénégal émergent en 2035, avec une société solidaire dans un Etat de droit, doit faire l’objet d’un large partage avec toutes les couches de la société sénégalaise en vue d’une appropriation nationale. Il est important que la vision résiste aux changements politiques, et cette appropriation au niveau de la diaspora est capitale parce que cette frange de la population sénégalaise vit déjà dans des pays développés donc son point de vue est d’une importance capitale.
Et M. SY de s’interroger sur la question à savoir : pourquoi la promesse de développement attendue après les indépendances ne s’est pas réalisée ? Promesse que Jean Paul Sartre avait magnifiée dans la préface du livre de Frantz FANON qui disait que « le colonisé va chasser le colon par les armes. Ce fils de la violence puise en lui-même à chaque instant son humanité. Un autre homme devait naître chez le colonisé, un homme de meilleure qualité. Mais cet homme n’est pas arrivé. » La promesse du développement a été trahie. Pourtant Frantz FANON avait mis en garde cette confiscation des acquis de la lutte pour l’indépendance. Mais la réalité dépassa ses pires cauchemars. Des élites qui s’étaient réclamées du socialisme scientifique ou de la révolution nationale démocratique de l’Ethiopie à l’Angola, en passant par la Guinée se réclamèrent sans états d’âme au côté de l’ordre libéral pour le servir. Partout se créait de nouvelles places parfois aussi râpasses que des anciens colons. C’est dans ce contexte là qu’il a eu également à parler de l’ordre libéral en répondant à la déclaration de Macky SALL devant l’internationale libérale.
Mansour SY Djamil considère que le Président de la République a toutefois le droit de donner son point de vue sur une question largement débattue. Il dit également comprendre le contexte du discours où les dirigeants les plus éminents de l’internationale libérale ont fait la consécration de son prédécesseur et de son géniteur doctrinal, Abdoulaye WADE. A cet égard Mansour SY Djamil considère que Macky SALL a fait de la sur enchère sur un ordre libéral qui chérit la liberté et justifie l’esclavage. Les grands théoriciens du libéralisme tels que LOCKE en Angleterre ou Hugo GROTIUS, TOCQUEVILLE, brillants pour la défense de la liberté et paradoxalement ont justifié la traite des noirs en Afrique et le massacre des peaux rouges aux USA.
Il serait très long dans le cadre de ce communiqué de revenir sur tous les points élaborés, le comité scientifique se fera un plaisir de le communiquer séparément comme contribution à un débat à venir qui sera organisé par Imagine Africa dans un symposium international réunissant autour d’une table les grands partis de l’intégration libérale et la gauche à travers les continents de l’Amérique latine, de l’Europe, de l’Asie et de l’Afrique.
Le Comité Scientifique
Bes Du Niakk/Paris
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