Par un communiqué transmis à la rédaction de Dakaractu, l'association des internes et anciens internes des hôpitaux du Sénégal (AIAIHS) a dénoncé les « conditions d’exercice des internes qui sont de plus en plus pénibles… » « L'internat des hôpitaux de Dakar, devenu Internat des hôpitaux du Sénégal, est une des plus grandes institutions de ce pays et la plus grande sur le plan sanitaire. » Il a vu le jour à la veille de l’indépendance de la République du Sénégal (1958) et a pour dessein de former une élite scientifique dans les domaines de la médecine, de la pharmacie et de la psychiatrie. L’interne des hôpitaux n’est cependant pas uniquement un apprenant, mais il est aussi un maillon indispensable dans la prise en charge des malades et dans la bonne marche du système sanitaire. Cette école a formé et vu grandir les plus grands spécialistes du pays dans le domaine sanitaire. Force est de constater que la quasi-totalité de nos professeurs agrégés sont des anciens récipiendaires de ce prestigieux concours et les résultats spectaculaires des Anciens-internes à chaque concours du CAMES témoignent de la qualité de leur parcours. Cependant, l’internat fait face à de nombreuses difficultés. Les textes et règlements qui organisent l’internat sont désuets, les conditions d’exercice des internes sont de plus en plus pénibles et les perspectives d’avenir s’amenuisent au fil du temps. Cette situation est d’autant plus préoccupante qu’elle risque de causer des dommages irréparables à notre système de santé déjà particulièrement fragile. En tant que représentants des internes et anciens internes, l’AIAIHS a sans cesse alerté l’opinion et les autorités compétentes sur cette situation. Malheureusement, depuis plus d’une dizaine d’années, la tutelle n’a apporté aucune solution et a semblé se résoudre à laisser s’effondrer l’internat et la formation médicale spécialisée avec lui. Toujours animé d’une volonté de dialogue, l’AIAIHS a cherché par tous les moyens diplomatiques qui sont à sa disposition à rétablir les échanges avec les nouvelles autorités et notamment le Ministre de la Santé et de l’Action sociale. Malgré l’absence de bonne volonté qui ressort de l’inaction de la tutelle pendant toutes ces années, l’association avait espoir que les nouvelles autorités traduisent en acte le slogan de rupture qui est leur dans les questions sanitaires parmi lesquelles celle de l’internat occupe une grande place", a-t-on mentionné.
L’AIAIHS de poursuivre " de manière surprenante, l’attitude de ces autorités est jusqu’ici plus inquiétante que celle de leurs prédécesseurs puisque ces derniers, au moins, étaient ouvertes au dialogue. Ainsi depuis plusieurs mois, le Ministère de la Santé et de l'action sociale ne daigne répondre à nos interpellations".
L'association des internes et anciens internes des hôpitaux du Sénégal( AIAIHS) est revenue sur les urgences. " L’AIAIHS tient néanmoins à attirer l’attention de tout un chacun sur les problématiques qui gangrènent l’internat : •La concrétisation des conclusions des assises de 2019 et des accords de 2022. Malgré des conclusions formelles tirées de discussions auxquelles ont pris part toutes les parties prenantes en 2019 puis en 2022, il n’y a aucune concrétisation de la part des autorités. Le projet de statut de l’interne, à l’origine de la majorité des problèmes actuels, est resté en l’état depuis bientôt cinq longues années. Ceci est d’ailleurs la constante la mieux partagée de toutes les générations.
Les internes n’ont aucune hiérarchie malgré leurs matricules de solde, ce qui les prive de bon nombre d’avantages dont bénéficient les professionnels de santé. Parmi le personnel de santé, l’interne a la charge de travail la plus conséquente et est paradoxalement celui qui n’est pas reconnu faute de statut. C’est une question lancinante qui a fait l’objet d’innombrables luttes. Il est temps de mettre un terme à cette injustice vieille de plusieurs décennies. • Les logements de l’internat: Le logement de FANN, le seul dont nous disposons en l’état, étant donné que la rénovation de l’hôpital Le Dantec est en cours, est dans un état de vétusté dangereux et ne remplit pas les conditions de sécurité d’hébergement. Récemment, un pan du mur de clôture s’est effondré annonçant la destinée très prochaine du reste du bâtiment. Le Ministère de la Santé et de l’Action sociale sera tenu responsable de tout sinistre qui en découlera. Les autres structures accueillant les internes doivent aussi pouvoir les abriter. • L’insertion professionnelle des internes et anciens internes: La logique voudrait que lorqu’un Etat organise un concours dans un domaine, à travers lequel il recrute les meilleurs éléments –qui dans le cadre de l’internat sont généralement les plus jeunes- pour leur procurer une formation de très grande qualité, les récipiendaires ne soient pas livrés à eux-mêmes à la fin de leur formation. Or c’est ce qu’est en train de faire l’Etat du Sénégal à travers le Ministère de la Santé et de l’Action sociale. Il n’y a actuellement aucune politique de recrutement qui permet au système de santé de ce pays d’accueillir ses meilleurs éléments, formés aux frais de l’Etat. L’insertion systématique des anciens internes constitue une nécessité. La revalorisation des émoluments ministériels et primes de garde la stabilité sociale est gage d’épanouissement professionnel et les émoluments ministériels des internes, en totale inadéquation avec leur rôle dans le fonctionnement de nos structures sanitaires, sont dérisoires. Malgré de nombreux gages de la part de la tutelle allant dans ce sens, aucune avancée n’a été réalisée. Pire encore, quand l’Etat a pris la décision de revaloriser les indemnités du personnel de santé, les internes, ayant la charge de travail la plus importante, n’ont même pas bénéficié du quart de cette revalorisation. C’est un autre signe du manque de considération de l’interne qui finalement est considéré par l’Etat comme une main d’œuvre à bas prix. • Révision du programme scientifique et de la date du concours: Depuis un certain temps, l’association a engagé avec le ministère de la santé des discussions en rapport avec la révision du programme et des dates de tenue du concours de l’internat. En effet, le programme du concours date du siècle passé. Il est actuellement déconnecté de réalités scientifiques et sanitaires du moment. Il urge ainsi de le mettre à jour mais aussi de décaler les dates de tenue du concours pour prendre en compte le calendrier universitaire. • Les postes d’assistants: En l’état, il y a plus de professeurs agrégés dans les UFR de santé que d’assistants. L’enseignement supérieur sera gravement impacté dans l’avenir par ce manque notoire de poste d’assistants, les étudiants et médecins en spécialisation en paieront le prix et la qualité de la formation sera menacée. Cela va sans dire que ce sont les populations qui en paieront le prix fort. Les anciens internes sont cependant assez nombreux et son suffisamment outillés pour combler ce gap".
" Fidèle à sa ligne de conduite de toujours, l’AIAIHS reste disposé à tout moment à
échanger avec les autorités compétentes. Néanmoins il semble de plus en plus évident que le Ministère de la Santé et de l’Action Sociale n’est pas dans les mêmes dispositions et l’association n’exclut pas d’user de tous les moyens qui sont à sa disposition pour défendre les intérêts moraux et matériels des internes et anciens internes des hôpitaux du
Sénégal", a-t-on conclu.
L’AIAIHS de poursuivre " de manière surprenante, l’attitude de ces autorités est jusqu’ici plus inquiétante que celle de leurs prédécesseurs puisque ces derniers, au moins, étaient ouvertes au dialogue. Ainsi depuis plusieurs mois, le Ministère de la Santé et de l'action sociale ne daigne répondre à nos interpellations".
L'association des internes et anciens internes des hôpitaux du Sénégal( AIAIHS) est revenue sur les urgences. " L’AIAIHS tient néanmoins à attirer l’attention de tout un chacun sur les problématiques qui gangrènent l’internat : •La concrétisation des conclusions des assises de 2019 et des accords de 2022. Malgré des conclusions formelles tirées de discussions auxquelles ont pris part toutes les parties prenantes en 2019 puis en 2022, il n’y a aucune concrétisation de la part des autorités. Le projet de statut de l’interne, à l’origine de la majorité des problèmes actuels, est resté en l’état depuis bientôt cinq longues années. Ceci est d’ailleurs la constante la mieux partagée de toutes les générations.
Les internes n’ont aucune hiérarchie malgré leurs matricules de solde, ce qui les prive de bon nombre d’avantages dont bénéficient les professionnels de santé. Parmi le personnel de santé, l’interne a la charge de travail la plus conséquente et est paradoxalement celui qui n’est pas reconnu faute de statut. C’est une question lancinante qui a fait l’objet d’innombrables luttes. Il est temps de mettre un terme à cette injustice vieille de plusieurs décennies. • Les logements de l’internat: Le logement de FANN, le seul dont nous disposons en l’état, étant donné que la rénovation de l’hôpital Le Dantec est en cours, est dans un état de vétusté dangereux et ne remplit pas les conditions de sécurité d’hébergement. Récemment, un pan du mur de clôture s’est effondré annonçant la destinée très prochaine du reste du bâtiment. Le Ministère de la Santé et de l’Action sociale sera tenu responsable de tout sinistre qui en découlera. Les autres structures accueillant les internes doivent aussi pouvoir les abriter. • L’insertion professionnelle des internes et anciens internes: La logique voudrait que lorqu’un Etat organise un concours dans un domaine, à travers lequel il recrute les meilleurs éléments –qui dans le cadre de l’internat sont généralement les plus jeunes- pour leur procurer une formation de très grande qualité, les récipiendaires ne soient pas livrés à eux-mêmes à la fin de leur formation. Or c’est ce qu’est en train de faire l’Etat du Sénégal à travers le Ministère de la Santé et de l’Action sociale. Il n’y a actuellement aucune politique de recrutement qui permet au système de santé de ce pays d’accueillir ses meilleurs éléments, formés aux frais de l’Etat. L’insertion systématique des anciens internes constitue une nécessité. La revalorisation des émoluments ministériels et primes de garde la stabilité sociale est gage d’épanouissement professionnel et les émoluments ministériels des internes, en totale inadéquation avec leur rôle dans le fonctionnement de nos structures sanitaires, sont dérisoires. Malgré de nombreux gages de la part de la tutelle allant dans ce sens, aucune avancée n’a été réalisée. Pire encore, quand l’Etat a pris la décision de revaloriser les indemnités du personnel de santé, les internes, ayant la charge de travail la plus importante, n’ont même pas bénéficié du quart de cette revalorisation. C’est un autre signe du manque de considération de l’interne qui finalement est considéré par l’Etat comme une main d’œuvre à bas prix. • Révision du programme scientifique et de la date du concours: Depuis un certain temps, l’association a engagé avec le ministère de la santé des discussions en rapport avec la révision du programme et des dates de tenue du concours de l’internat. En effet, le programme du concours date du siècle passé. Il est actuellement déconnecté de réalités scientifiques et sanitaires du moment. Il urge ainsi de le mettre à jour mais aussi de décaler les dates de tenue du concours pour prendre en compte le calendrier universitaire. • Les postes d’assistants: En l’état, il y a plus de professeurs agrégés dans les UFR de santé que d’assistants. L’enseignement supérieur sera gravement impacté dans l’avenir par ce manque notoire de poste d’assistants, les étudiants et médecins en spécialisation en paieront le prix et la qualité de la formation sera menacée. Cela va sans dire que ce sont les populations qui en paieront le prix fort. Les anciens internes sont cependant assez nombreux et son suffisamment outillés pour combler ce gap".
" Fidèle à sa ligne de conduite de toujours, l’AIAIHS reste disposé à tout moment à
échanger avec les autorités compétentes. Néanmoins il semble de plus en plus évident que le Ministère de la Santé et de l’Action Sociale n’est pas dans les mêmes dispositions et l’association n’exclut pas d’user de tous les moyens qui sont à sa disposition pour défendre les intérêts moraux et matériels des internes et anciens internes des hôpitaux du
Sénégal", a-t-on conclu.
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