Dans quel contexte a été crée le Fongip ?
M.Doudou KA : Les PME/PMI constituant 90% du tissu économique au Sénégal, ne reçoivent que 10% des crédits bancaires générant une demande insatisfaite estimée annuellement à 500 milliards de FCFA.
Par un effort conséquent, le Président de la République du Sénégal, Macky Sall a fini d’installer un dispositif de guichet articulé de souveraineté pour enrichir un système financier destiné à jouer pleinement un rôle de premier plan dans la mise en œuvre du Plan Sénégal Émergent (PSE), en particulier dans l’opérationnalisation de l’un des ses axes relatif à la création de richesse et à la transformation structurelle de l’économie.
Quelles sont les implications sur sa gestion du modèle économique du Fongip ?
M.D.K : Créé par décret en 2013, le Fongip, qui est institutionnellement une agence nationale, a démarré ses activités après son premier conseil d’administration tenu en mars 2014. Il est dirigé par un administrateur général et possède comme organes de gouvernance statutaires : un conseil d’administration dont les membres au nombre de onze proviennent du secteur public, du secteur privé et de la société civile, un comité de garantie et de bonification (CGB) dirigé par un représentant du ministre des Finances. Le Fongip qui reçoit l’ensemble de ses ressources du Budget de l’État, s’est doté d’outils stratégiques et de gestion validés et adoptés qui lui permettent à côté de ressources humaines expertes de développer d’une façon normée et qualitative ses activités.
Les outils pour l’essentiel sont : un organigramme, un règlement intérieur, un système d’information, un plan de développement stratégique sur un horizon de cinq ans, un manuel des procédures administratives, comptables et financières, une certification régulière des comptes par un cabinet agréé, indépendant et extérieur.
Le modèle économique du Fongip est de second rang permettant au Fongip d’asseoir un véritable management des risques avec la mise en œuvre d’une plateforme chargée d’instruire les requêtes de garantie et de refinancement provenant des partenaires bancaires et de la microfinance.
Le modèle pour être opérant, a conduit le Fongip à nouer des relations opérationnelles techniques et financières basées sur des fonctionnalités recherchées avec toutes les catégories d’acteurs présents dans son écosystème. C’est ainsi que la cartographie relationnelle et fonctionnelle du Fongip se décline comme suit :
. Garantie : les conventions sont passées avec la quasi-totalité des banques de la place ;
. Refinancement : les institutions de microfinance de premier plan ont signé des conventions avec le FONGIP ;
. Accompagnement : le Fongip a, non seulement scellé des partenariats avec les agences nationales, institutions d’appui sectoriel, les interprofessions, les chambres de commerce, chambres de métiers, associations patronales mais également, a contractualisé avec les cabinets privés pour en faire des Operateurs Techniques Réseaux (OTR) en appui des quatre antennes réseaux disséminées à travers le territoire national ;
. Sous fonds dédiés : dans l’optique d’une optimisation des interventions, le Fongip et ses partenaires en particulier les départements ministériels ont mis en place des sous fonds dédiés permettant de mutualiser les ressources et de renforcer les impacts. C’est ainsi qu’ont vu le jour une demi-douzaine de sous-fonds dont le FOGART destiné à l’artisanat, le FOGALOG pour l’accès au logement, le FONBONI pour le refinancement des institutions de microfinance, le FOGAREJ pour les jeunes, le FOGARIN pour l’industrie.
. Programmes : dans le cadre de la mise en œuvre de programmes nationaux, le Fongip est invité à contribuer pour la prise en charge de certaines composantes. C’est en effet, le cas du Programme d’ Urgence de Développement Communautaire (PUDC) actuellement en phase d’exécution et pour lequel le PNUD a délégué au Fongip, l’exécution sur une période de deux ans de la composante « Entrepreneuriat rural » d’un montant de six milliards de FCFA dont deux milliards apportés par le fongip.
En près de deux ans d’existence, les résultats sont-ils satisfaisants ?
M.D.K : Le Fongip a disposé à ce jour de 14 milliards F CFA de fonds propres, ayant permis, en un an et demi d’activités, à 400 GIE de femmes et de jeunes sur 28 départements d’accéder aux financements des Institutions de Microfinance, grâce à notre refinancement pour 2, 5 milliards de F CFA.
Pour l’accompagnement, plus de 12 000 personnes ont été accueillies, 5500 dossiers reçus sur lesquels près de 1600 dossiers ont été structurés par nos ingénieurs financiers et transmis aux banques partenaires pour un volume de financement requis de 23 milliards F CFA. Près de 100 PME/PMI sur 18 départements, ont déjà acquis des financements bancaires pour près de 10 milliards FCFA grâce à notre garantie et notre accompagnement.
Les actions du FONGIP ont permis de générer plus de 15 000 emplois grâce aux GIE de femmes et jeunes et aux PME/PMI, sans compter les 90 000 acteurs dont l’activité est confortée dans la filière oignon et le secteur agricole.
Quelles sont vos perspectives de développement ?
M.D.K : L’État et en particulier, notre ministère de tutelle, celui en charge des finances, font des efforts importants. Ainsi, dans le Programme triennal d’investissement prioritaire (Ptip) avant 2018, il est prévu 15 milliards F CFA supplémentaires. Nous pourrions donc atteindre 30 milliards F CFA de fonds propres et l’objectif stratégique de 50 milliards F CFA de fonds propres minimum peut être atteint.
Or, nous avons finalisé notre Plan stratégique 2016-2020 et parmi nos objectifs, figure la transformation institutionnelle en SA pour notamment bénéficier de l’agrément de la BCEAO et augmenter notre effet de levier.
Source : Jeune Afrique
M.Doudou KA : Les PME/PMI constituant 90% du tissu économique au Sénégal, ne reçoivent que 10% des crédits bancaires générant une demande insatisfaite estimée annuellement à 500 milliards de FCFA.
Par un effort conséquent, le Président de la République du Sénégal, Macky Sall a fini d’installer un dispositif de guichet articulé de souveraineté pour enrichir un système financier destiné à jouer pleinement un rôle de premier plan dans la mise en œuvre du Plan Sénégal Émergent (PSE), en particulier dans l’opérationnalisation de l’un des ses axes relatif à la création de richesse et à la transformation structurelle de l’économie.
Quelles sont les implications sur sa gestion du modèle économique du Fongip ?
M.D.K : Créé par décret en 2013, le Fongip, qui est institutionnellement une agence nationale, a démarré ses activités après son premier conseil d’administration tenu en mars 2014. Il est dirigé par un administrateur général et possède comme organes de gouvernance statutaires : un conseil d’administration dont les membres au nombre de onze proviennent du secteur public, du secteur privé et de la société civile, un comité de garantie et de bonification (CGB) dirigé par un représentant du ministre des Finances. Le Fongip qui reçoit l’ensemble de ses ressources du Budget de l’État, s’est doté d’outils stratégiques et de gestion validés et adoptés qui lui permettent à côté de ressources humaines expertes de développer d’une façon normée et qualitative ses activités.
Les outils pour l’essentiel sont : un organigramme, un règlement intérieur, un système d’information, un plan de développement stratégique sur un horizon de cinq ans, un manuel des procédures administratives, comptables et financières, une certification régulière des comptes par un cabinet agréé, indépendant et extérieur.
Le modèle économique du Fongip est de second rang permettant au Fongip d’asseoir un véritable management des risques avec la mise en œuvre d’une plateforme chargée d’instruire les requêtes de garantie et de refinancement provenant des partenaires bancaires et de la microfinance.
Le modèle pour être opérant, a conduit le Fongip à nouer des relations opérationnelles techniques et financières basées sur des fonctionnalités recherchées avec toutes les catégories d’acteurs présents dans son écosystème. C’est ainsi que la cartographie relationnelle et fonctionnelle du Fongip se décline comme suit :
. Garantie : les conventions sont passées avec la quasi-totalité des banques de la place ;
. Refinancement : les institutions de microfinance de premier plan ont signé des conventions avec le FONGIP ;
. Accompagnement : le Fongip a, non seulement scellé des partenariats avec les agences nationales, institutions d’appui sectoriel, les interprofessions, les chambres de commerce, chambres de métiers, associations patronales mais également, a contractualisé avec les cabinets privés pour en faire des Operateurs Techniques Réseaux (OTR) en appui des quatre antennes réseaux disséminées à travers le territoire national ;
. Sous fonds dédiés : dans l’optique d’une optimisation des interventions, le Fongip et ses partenaires en particulier les départements ministériels ont mis en place des sous fonds dédiés permettant de mutualiser les ressources et de renforcer les impacts. C’est ainsi qu’ont vu le jour une demi-douzaine de sous-fonds dont le FOGART destiné à l’artisanat, le FOGALOG pour l’accès au logement, le FONBONI pour le refinancement des institutions de microfinance, le FOGAREJ pour les jeunes, le FOGARIN pour l’industrie.
. Programmes : dans le cadre de la mise en œuvre de programmes nationaux, le Fongip est invité à contribuer pour la prise en charge de certaines composantes. C’est en effet, le cas du Programme d’ Urgence de Développement Communautaire (PUDC) actuellement en phase d’exécution et pour lequel le PNUD a délégué au Fongip, l’exécution sur une période de deux ans de la composante « Entrepreneuriat rural » d’un montant de six milliards de FCFA dont deux milliards apportés par le fongip.
En près de deux ans d’existence, les résultats sont-ils satisfaisants ?
M.D.K : Le Fongip a disposé à ce jour de 14 milliards F CFA de fonds propres, ayant permis, en un an et demi d’activités, à 400 GIE de femmes et de jeunes sur 28 départements d’accéder aux financements des Institutions de Microfinance, grâce à notre refinancement pour 2, 5 milliards de F CFA.
Pour l’accompagnement, plus de 12 000 personnes ont été accueillies, 5500 dossiers reçus sur lesquels près de 1600 dossiers ont été structurés par nos ingénieurs financiers et transmis aux banques partenaires pour un volume de financement requis de 23 milliards F CFA. Près de 100 PME/PMI sur 18 départements, ont déjà acquis des financements bancaires pour près de 10 milliards FCFA grâce à notre garantie et notre accompagnement.
Les actions du FONGIP ont permis de générer plus de 15 000 emplois grâce aux GIE de femmes et jeunes et aux PME/PMI, sans compter les 90 000 acteurs dont l’activité est confortée dans la filière oignon et le secteur agricole.
Quelles sont vos perspectives de développement ?
M.D.K : L’État et en particulier, notre ministère de tutelle, celui en charge des finances, font des efforts importants. Ainsi, dans le Programme triennal d’investissement prioritaire (Ptip) avant 2018, il est prévu 15 milliards F CFA supplémentaires. Nous pourrions donc atteindre 30 milliards F CFA de fonds propres et l’objectif stratégique de 50 milliards F CFA de fonds propres minimum peut être atteint.
Or, nous avons finalisé notre Plan stratégique 2016-2020 et parmi nos objectifs, figure la transformation institutionnelle en SA pour notamment bénéficier de l’agrément de la BCEAO et augmenter notre effet de levier.
Source : Jeune Afrique
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