L’affaire Guigon n’est pas une simple affaire à cantonner entre patron et employés.
Elle va au-delà. Elle interpelle la conscience collective et les particularités sociales qui font le Sénégal.
Des travailleurs peuvent choisir librement de ne pas prier pendant les heures de travail ou, même, de ne point prier. Ni au travail, ni ailleurs.
Mais lorsqu’ils veulent prier, aucun employeur ne peut s’y opposer formellement. Et c’est ce que GUIGON fait dans sa note de service du 09 mai qui dit clairement « un salarié ne peut pas prier pendant ses horaires de travail ».
Évidemment, on n'ira pas en France, en Guinée ou au Mali nous offusquer du respect de la liberté de culte dans un lieu de travail, sinon par simple solidarité.
Au Sénégal, si un tel débat a même lieu de se poser, c’est parce que l’on a une majorité musulmane si tolérante qu’elle s’accommode de tout. Bien heureuse tolérance, des musulmans et des chrétiens, qui nous vaut une cohésion jalousée ailleurs. Il faut s’en réjouir et la conserver à tout prix.
Pourquoi alors accepter l’intolérance de Guigon puisque les 5 mn de prière ne peuvent plomber raisonnablement le travail d’une équipe. Il suffisait, comme proposé par les deux licenciés, de trouver un aménagement pour ces moments. Ces derniers ont proposé de prier tour à tour (chef de comptoir et adjoint-chef de comptoir).
L’urgence d’une pharmacie, bien que délicate, n’est pas celle d’une salle d’opération. En refusant catégoriquement la liberté de culte à ses employés, l’administration de la pharmacie fait manifestement preuve d’intolérance. C’est un acte qui peut constituer un dangereux précédent s’il est laissé en l’état pour tous les travailleurs qui voudraient rester eux-mêmes, même au travail.
Nous sommes Sénégalais. Nos lois et règlements doivent s’accorder avec notre identité. L’identité est un tout indissociable qu’aucun employeur ne peut et ne doit cadrer selon ses besoins, sans égards du ressenti de ses collaborateurs-employés.
Nous sommes Sénégalais au Sénégal ou ne le sommes pas?
Mouhamadou Lamine Bara LO
Elle va au-delà. Elle interpelle la conscience collective et les particularités sociales qui font le Sénégal.
Des travailleurs peuvent choisir librement de ne pas prier pendant les heures de travail ou, même, de ne point prier. Ni au travail, ni ailleurs.
Mais lorsqu’ils veulent prier, aucun employeur ne peut s’y opposer formellement. Et c’est ce que GUIGON fait dans sa note de service du 09 mai qui dit clairement « un salarié ne peut pas prier pendant ses horaires de travail ».
Évidemment, on n'ira pas en France, en Guinée ou au Mali nous offusquer du respect de la liberté de culte dans un lieu de travail, sinon par simple solidarité.
Au Sénégal, si un tel débat a même lieu de se poser, c’est parce que l’on a une majorité musulmane si tolérante qu’elle s’accommode de tout. Bien heureuse tolérance, des musulmans et des chrétiens, qui nous vaut une cohésion jalousée ailleurs. Il faut s’en réjouir et la conserver à tout prix.
Pourquoi alors accepter l’intolérance de Guigon puisque les 5 mn de prière ne peuvent plomber raisonnablement le travail d’une équipe. Il suffisait, comme proposé par les deux licenciés, de trouver un aménagement pour ces moments. Ces derniers ont proposé de prier tour à tour (chef de comptoir et adjoint-chef de comptoir).
L’urgence d’une pharmacie, bien que délicate, n’est pas celle d’une salle d’opération. En refusant catégoriquement la liberté de culte à ses employés, l’administration de la pharmacie fait manifestement preuve d’intolérance. C’est un acte qui peut constituer un dangereux précédent s’il est laissé en l’état pour tous les travailleurs qui voudraient rester eux-mêmes, même au travail.
Nous sommes Sénégalais. Nos lois et règlements doivent s’accorder avec notre identité. L’identité est un tout indissociable qu’aucun employeur ne peut et ne doit cadrer selon ses besoins, sans égards du ressenti de ses collaborateurs-employés.
Nous sommes Sénégalais au Sénégal ou ne le sommes pas?
Mouhamadou Lamine Bara LO
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