À la barre, les mis en cause ont tous nié les faits qui leur sont reprochés. M. Diaby avoue s'être rendu sur les lieux le 13 avril 2023, mais ils étaient au nombre de 6 ou 9 personnes. Idrissa D., quant à lui, déclare n'avoir jamais levé la main sur les parties civiles. "Nous étions sur les lieux pour des pourparlers", dira-t-il.
Du côté de la partie civile, Abdoulaye Th. a fait savoir que M. Diaby et Idrissa D. ont été filmés par les caméras de surveillance, mais il ne saurait identifier son bourreau.
Prenant la défense de la partie civile, Me Nohim Mbodj a fait savoir que les faits ont eu lieu au courant du mois d'avril. Il avance que les prévenus, talibés de Sangue Ndiaye, se sont concertés parce que le marabout des parties civiles aurait avancé des propos discourtois à l'endroit du leur. "Les prévenus ont organisé une première descente chez Serigne Ousmane Mbow. Ce jour-là, le propriétaire de la maison est intervenu pour calmer les ardeurs. Donc ils n'étaient pas venus pour se concerter avec les talibés de l'autre marabout, mais ils avaient plutôt l'intention de faire une confrontation", a souligné Me Mbodj.
Il ajoute qu'une "autre intervention musclée a été exécutée et deux d'entre eux ont été blessés". La robe noire estime que de part et d'autre nul n'a le droit de se faire justice soi-même et il y a des précédents qui doivent attirer notre attention. Il précise que Omar B. Kh. avait laissé entendre qu'il n'était pas sur les lieux, mais il mentionne que c'est lui l'instigateur de cette descente. "Il est l'un des éléments objectifs de ce dossier. On pouvait les poursuivre pour association de malfaiteurs", a plaidé le conseil de la partie civile qui demande au tribunal de déclarer recevable la constitution de partie civile de Thiam et Sène et de leur allouer chacun la somme d'un million de francs Cfa pour dommages et intérêts.
Lors de son réquisitoire, le substitut du procureur a souligné qu'aujourd'hui, on assiste de plus en plus à des tentatives d'affaiblissement de l’État. "Dans un État de droit, tout le monde est soumis à la loi. Quand des individus se lèvent pour régler leur différend avec d'autres personnes, je trouve que c'est un précédent dangereux. Ce qui s'est passé est une expédition punitive sous le prétexte que leur marabout a été insulté", souligne-t-il.
"Les parties civiles ont soutenu qu'il y a eu une première descente sur les lieux et une altercation avait été notée. Le propriétaire des lieux est intervenu pour les séparer. Dans la nuit du 13 avril, un groupe de six personnes s'est introduit dans la maison et des blessures ont été occasionnées aux parties civiles. Omar B. Kh. a nié depuis l'enquête préliminaire avoir participé à l'agression", a-t-elle relevé. Toutefois Omar B. Kh. a effectivement appelé Cheikh T. S pour lui dire que s'ils ne cessaient pas leurs provocations, ils allaient revenir pour régler leurs comptes. Et ces menaces ont été suivies d'effet. Ainsi, elle demande de disqualifier les faits en menace de voie de fait contre lui."
Concernant M. Diaby et Idrissa D., elle estime que les coups et blessures volontaires doivent leur être imputés. "Les dénégations d'Idrissa ne sauraient prospérer. Il a été formellement identifié et des déclarations contenues dans le procès-verbal permettent d'établir sa présence sur les lieux", a fait savoir la parquetière. Ainsi, compte tenu de la gravité des agissements des prévenus et qui participent à l'affaiblissement de l'État, elle a requis 6 mois ferme contre M. Diaby et Idrissa D. et 3 trois mois de prison ferme contre Omar B. Kh.
Quant à la défense assurée par Me Youssoupha Camara, il estime que les faits ne sont pas avérés. "On ne peut pas parler de violation de domicile parce que les faits ont eu lieu devant la maison, mais pas à l'intérieur de celle-ci. Dans les vidéos enregistrées, on ne peut pas savoir quand est-ce que les images ont été filmées puisqu'il n'y a pas de date. Également, il est difficile d'établir la preuve que c'est Omar B. Kh. qui a commandité l'attaque", a plaidé la robe noire.
Concernant les coups et blessures volontaires reprochés à Idrissa, Me Camara précise que son client Omar B. Kh. a dit clairement qu'il n'était pas sur les lieux. Selon Me Camara, c'est un dossier qui a été monté de toutes pièces. "Omar est marié, père de deux enfants et chef d'entreprise. Ils sont en détention depuis deux semaines", souligne-t-il.
À son tour, Me Diallo a fait savoir que les prévenus et les parties civiles sont tous disciples de Baye Niass. "Les prévenus sont affiliés au Moukhadam Sangue Ndiayeet les parties civiles au Moukhadam Serigne Ousmane Mbow qui insultent et tiennent des propos irrespectueux à l'encontre de Sangue Ndiaye. C'est dans ces circonstances que M. Diaby et six ou neuf autres personnes se sont rendues chez lui.
Serigne Ousmane Mbow a déposé une plainte. Je connais sa maison qui est équipée de caméras de surveillance. On ne vous a produit aucune vidéo qui permet d'identifier les mis en cause. Les parties civiles ne reconnaissent pas les assaillants", indique Me Diallo.
Quant à Me Aïssata Ba, cette affaire doit être l'affaire des deux Moukhadam qui doivent privilégier le dialogue. "Les prévenus ont dit qu'ils étaient venus pour négocier. Même s'il y a eu bagarre le certificat médical ne suffit pas pour établir les coups et blessures volontaires. On nous dit que le document a été établi par le frère de Sène. Et on n'a constaté aucune égratignure sur les parties civiles.
Le jugement sera rendu le 10 août prochain...
Du côté de la partie civile, Abdoulaye Th. a fait savoir que M. Diaby et Idrissa D. ont été filmés par les caméras de surveillance, mais il ne saurait identifier son bourreau.
Prenant la défense de la partie civile, Me Nohim Mbodj a fait savoir que les faits ont eu lieu au courant du mois d'avril. Il avance que les prévenus, talibés de Sangue Ndiaye, se sont concertés parce que le marabout des parties civiles aurait avancé des propos discourtois à l'endroit du leur. "Les prévenus ont organisé une première descente chez Serigne Ousmane Mbow. Ce jour-là, le propriétaire de la maison est intervenu pour calmer les ardeurs. Donc ils n'étaient pas venus pour se concerter avec les talibés de l'autre marabout, mais ils avaient plutôt l'intention de faire une confrontation", a souligné Me Mbodj.
Il ajoute qu'une "autre intervention musclée a été exécutée et deux d'entre eux ont été blessés". La robe noire estime que de part et d'autre nul n'a le droit de se faire justice soi-même et il y a des précédents qui doivent attirer notre attention. Il précise que Omar B. Kh. avait laissé entendre qu'il n'était pas sur les lieux, mais il mentionne que c'est lui l'instigateur de cette descente. "Il est l'un des éléments objectifs de ce dossier. On pouvait les poursuivre pour association de malfaiteurs", a plaidé le conseil de la partie civile qui demande au tribunal de déclarer recevable la constitution de partie civile de Thiam et Sène et de leur allouer chacun la somme d'un million de francs Cfa pour dommages et intérêts.
Lors de son réquisitoire, le substitut du procureur a souligné qu'aujourd'hui, on assiste de plus en plus à des tentatives d'affaiblissement de l’État. "Dans un État de droit, tout le monde est soumis à la loi. Quand des individus se lèvent pour régler leur différend avec d'autres personnes, je trouve que c'est un précédent dangereux. Ce qui s'est passé est une expédition punitive sous le prétexte que leur marabout a été insulté", souligne-t-il.
"Les parties civiles ont soutenu qu'il y a eu une première descente sur les lieux et une altercation avait été notée. Le propriétaire des lieux est intervenu pour les séparer. Dans la nuit du 13 avril, un groupe de six personnes s'est introduit dans la maison et des blessures ont été occasionnées aux parties civiles. Omar B. Kh. a nié depuis l'enquête préliminaire avoir participé à l'agression", a-t-elle relevé. Toutefois Omar B. Kh. a effectivement appelé Cheikh T. S pour lui dire que s'ils ne cessaient pas leurs provocations, ils allaient revenir pour régler leurs comptes. Et ces menaces ont été suivies d'effet. Ainsi, elle demande de disqualifier les faits en menace de voie de fait contre lui."
Concernant M. Diaby et Idrissa D., elle estime que les coups et blessures volontaires doivent leur être imputés. "Les dénégations d'Idrissa ne sauraient prospérer. Il a été formellement identifié et des déclarations contenues dans le procès-verbal permettent d'établir sa présence sur les lieux", a fait savoir la parquetière. Ainsi, compte tenu de la gravité des agissements des prévenus et qui participent à l'affaiblissement de l'État, elle a requis 6 mois ferme contre M. Diaby et Idrissa D. et 3 trois mois de prison ferme contre Omar B. Kh.
Quant à la défense assurée par Me Youssoupha Camara, il estime que les faits ne sont pas avérés. "On ne peut pas parler de violation de domicile parce que les faits ont eu lieu devant la maison, mais pas à l'intérieur de celle-ci. Dans les vidéos enregistrées, on ne peut pas savoir quand est-ce que les images ont été filmées puisqu'il n'y a pas de date. Également, il est difficile d'établir la preuve que c'est Omar B. Kh. qui a commandité l'attaque", a plaidé la robe noire.
Concernant les coups et blessures volontaires reprochés à Idrissa, Me Camara précise que son client Omar B. Kh. a dit clairement qu'il n'était pas sur les lieux. Selon Me Camara, c'est un dossier qui a été monté de toutes pièces. "Omar est marié, père de deux enfants et chef d'entreprise. Ils sont en détention depuis deux semaines", souligne-t-il.
À son tour, Me Diallo a fait savoir que les prévenus et les parties civiles sont tous disciples de Baye Niass. "Les prévenus sont affiliés au Moukhadam Sangue Ndiayeet les parties civiles au Moukhadam Serigne Ousmane
Serigne Ousmane Mbow a déposé une plainte. Je connais sa maison qui est équipée de caméras de surveillance. On ne vous a produit aucune vidéo qui permet d'identifier les mis en cause. Les parties civiles ne reconnaissent pas les assaillants", indique Me Diallo.
Quant à Me Aïssata Ba, cette affaire doit être l'affaire des deux Moukhadam qui doivent privilégier le dialogue. "Les prévenus ont dit qu'ils étaient venus pour négocier. Même s'il y a eu bagarre le certificat médical ne suffit pas pour établir les coups et blessures volontaires. On nous dit que le document a été établi par le frère de Sène. Et on n'a constaté aucune égratignure sur les parties civiles.
Le jugement sera rendu le 10 août prochain...
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