Ousmane Mballo, âgé de 37 ans et domicilié à Grand-Yoff, risque 1 an de prison ferme pour outrage public à la pudeur. Il a été attrait devant la barre du tribunal d'Instance de Dakar ce vendredi 11 novembre 2022. Le mis en cause sera édifié sur son sort le 16 novembre prochain.
Les établissements scolaires ne sont plus des lieux sûrs pour nos enfants. Des individus mal intentionnés s'y introduisent pour s'adonner à des pratiques malsaines. La preuve, il y a quelques jours, Ousmane Mballo s'est présenté dans l'établissement Notre Dame du Liban et s'est mis à se masturber devant le bâtiment abritant la maternelle. Ce qui a valu sa comparution devant la barre du tribunal d'instance de Dakar ce vendredi 11 novembre 2022.
Devant le prétoire, le prévenu a catégoriquement nié les faits qui lui sont reprochés, alléguant qu’il habite à côté de l'école et il avait reçu l'information que son enfant, répondant au nom de Mohamed Mballo, étudiait dans le collège Notre Dame du Liban. Sur ce, le prévenu s'est présenté pour avoir des renseignements d'après ses dires. "Des enfants de mon quartier m'ont fait savoir qu'ils ont aperçu mon fils à l'école. Un matin, je suis allé pour vérifier cette information. Une fois dans l'enceinte de l'école, un homme m'a empoigné par-derrière m'accusant d'exhiber mon sexe pour me masturber. Je ne suis pas un bandit. J'étais juste venu voir si mon fils, le nommé Mohamed Mballo était inscrit dans cet établissement", se dédouane-t-il.
Des allégations que le témoin R. Niang, un parent d'élève qui était venu déposer ses enfants à l'école avec son mari a balayées d'un revers de main. D'après la dame, elle a soupçonné le comportement bizarre du prévenu. Devancée par le mis en cause, la dame a constaté que ce dernier avait ses mains dans sa culotte avant de sortir son pénis. C'est ainsi que son mari l'a empoigné puis l'a relâché.
Le second témoin qui est le directeur de l'établissement Notre Dame du Liban, souligne que cet homme s'est introduit dans son établissement. Devant la barre, il a fait savoir qu'il a presque 4 000 élèves. "Après les faits, on l'a acheminé dans mon bureau, je lui ai posé la question de savoir ce qu'il faisait à l'intérieur de l'établissement. Une question que j'ai répétée à trois reprises. Il m'a répondu qu'il était venu voir son fils. Ce qui n'est pas vrai. Son enfant n'est pas dans mon établissement", précise-t-il.
Par la suite, indique le témoin, il a déclaré qu'il avait divorcé et que sa femme avait pris leur fils pour l'amener à Keur Mbaye Fall.
Elle révèle que le lendemain des faits, une forte délégation dont une femme répondant au nom de Madame Baldé est venue me voir pour chercher leur neveu qui était un de leurs élèves.
Dans son réquisitoire, la déléguée du procureur estime que dans cette affaire, il y a une constante qui se dégage. "La présence du mis en cause sur les lieux ne se justifie point et il n'est pas en mesure d'apporter des preuves, invoquant tantôt que des enfants de son quartier lui auraient rapporté que son enfant était dans cette école. Devant ces incohérences, la dame R. Niang a déclaré avoir vu le prévenu se masturber", relève-t-elle. Elle poursuit : "le prévenu a le droit de mentir, mais pas les témoins. Aujourd'hui, il ment pour essayer de se disculper. C'est un détraqué sexuel. Dans un autre pays, on l'aurait fiché S. Il a profité de ce moment pour s'introduire dans l'école. Il n'avait pas besoin de se diriger jusqu'à la maternelle alors que l'accueil pour s'informer était juste après le portail d'entrée. Les faits reprochés au prévenu ne souffrent d'aucune contestation. Ce sont des agissements qui heurtent la sensibilité des gens", mentionne le parquet.
Suffisamment pour elle, de requérir une condamnation de 2 ans de prison dont 1 an ferme.
L'avocat de la défense, Me Cissé précise que dans cette affaire le ministre public a un problème pour asseoir la matérialité des faits. Selon la robe noire, le prévenu a nié les faits depuis l'enquête préliminaire. "Mon client est un gestionnaire d'un magasin sis à Liberté 6. Il n'est pas un bandit", plaide Me Cissé qui sollicite que les poursuites enclenchées à l'encontre de son client soient rejetées.
L'affaire a été mise en délibéré pour le 16 novembre 2022.
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