Depuis la date du 23 janvier 2024, la Coalition nationale pour une pêche durable (CONAPED) a créé une charte avec de nombreux engagements destinés aux 19 candidats à l’élection présidentielle, qui se tiendra le 24 mars. Jusqu'à présent, seulement huit d'entre eux ont eu à la signer.
Le Sénégal est depuis cinq jours embarqué dans une campagne électorale très agitée. Entre les promesses de changement, et les serments d'innover et d'améliorer le quotidien du peuple sénégalais, la CONAPED a décidé de se rassurer au plus tôt de la bonne foi des candidats en lice pour la présidentielle en sollicitant l'adhésion de ces deniers à la charte de guidance qu'ils ont élaborée.
En effet, selon le responsable de la campagne océan de l’ONG en Afrique, Aliou Ba, la soumission de "ces solutions" est primordiale pour les deux camps, à la fois les pêcheurs et les candidats à la présidentielle. « Dès lors qu'ils auront promis d'intégrer ces 13 points dans leur programme, ça nous permettra de faire un suivi sur le respect des engagements qui ont été pris par les candidats », explique-t-il.
Et donc, cette charte demande à ce que les candidats puissent en fait soutenir la restauration des écosystèmes dégradés, de renforcer le suivi, le contrôle et la surveillance de la pêche artisanale et industrielle, et d’auditer la flotte nationale. Aussi, elle insiste sur la nécessité de réserver l’exploitation de certaines espèces aux acteurs nationaux, favorisant ainsi la sécurité alimentaire et la création d’emplois. Également, l'organisation appelle à une évaluation indépendante de l’accord de pêche Sénégal/UE avant toute négociation pour le renouvellement, ainsi qu’à l’amélioration de la représentativité des professionnels de la pêche dans les instances consultatives.
D’autres demandes incluent la mise en place de mesures de mitigation des risques liés à l’exploitation du pétrole et du gaz, l’attribution d’un pourcentage du secteur de la pêche issu de l’exploitation du pétrole et du gaz, et la promotion de la journée nationale dédiée au secteur de la pêche. Ajoutons à cela la tenue d’un Conseil présidentiel sur la pêche et l’Aquaculture, ainsi que la mise en œuvre de mesures d’adaptation et d’atténuation des effets du changement climatique.
Ces mesures visent à assurer une pêche durable, gérée de manière transparente et inclusive au bénéfice des populations sénégalaises d’ici 2030. Des résolutions fort bien réfléchies font espérer à Mamadou Sarr, secrétaire général du comité local de pêche (CLP) de Ouakam, que "les bénéfices de la pêche reviendront au Sénégal".
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