Cheikh Tidiane Diakhaté, Pdt du Conseil constitutionnel : «Malgré leur importance capitale, ces élections ne sont qu’une étape dans la consolidation d’un Etat de droit»


Cheikh Tidiane Diakhaté, Pdt du Conseil constitutionnel : «Malgré leur importance capitale, ces élections ne sont qu’une étape dans la consolidation d’un Etat de droit»
Le président du Conseil constitutionnel a reçu, hier, le serment des deux nouveaux membres de la Cena, Mbayang Leyti Ndiaye et Mame Yacine Camara Lakh. Cheikh Tidiane Diakhaté n’a pas évoqué la grosse révélation de Alioune Tine, qui affirme avoir découvert une lettre d’un des juges politiques «validant» la candidature controversée du Président Wade. Il a plutôt invité à la «sérénité de tous». «Je souhaite vivement qu’on puisse relever le défi dans la paix», a déclaré hier, Cheikh Tidia­ne Diakhaté. Le président du Conseil constitutionnel s’est voulu apaisant, lors de la cérémonie de prestation de serment des deux nouveaux membres de la Com­mis­sion électorale nationale autonome (Cena). Il s’agit de deux femmes, Mbayang Leyti Ndiaye et Mame Yacine Camara Lakh en remplacement de Babacar Diallo et Aminata Kébé Dramé. Abordant la question de la prochaine Présidentielle, M. Diakhaté a loué la «pérennité de l’excellence» des rapports entre la Cena et l’institution qu’il dirige, en direction des prochaines élections. Selon lui, ces échéances électorales, «malgré leur importance ca­pitale, ne constituent qu’une étape dans la consolidation d’un Etat de droit». Il a ainsi exprimé le souhait «d’aller, encore une fois, vers des élections dans la paix, la concorde et la sérénité». Un souhait qui, même s’il ne le dit pas, est une allusion à la vive tension politique relative au débat sur la recevabilité ou non de la candidature du Président sortant, Abdoulaye Wa­de.

Par ailleurs, Cheikh Tidiane Diakhaté s’adressant aux nouveaux membres de l’organe de contrôle et de supervision des opérations électorales, se dit convaincu par leur «profil de l’emploi de par leur cursus et leur mérite». Les qualifiant de «femmes d’action et de conviction», il a assuré que le Conseil constitutionnel compte continuer la collaboration avec la Cena.

Mame Yacine Camara Lakh, l’un des nouveaux membres de la Cena a fait remarquer qu’elle n’est pas en terrain inconnu. «J’étais déjà dans les démembrements de l’Onel (remplacé par la Cena) et présidente de la Ceda de Guédiawaye», a-t-elle indiqué. Mme Lakh, par ailleurs professeur de Lettres a également été choisie par l’Union africaine en qualité de membre de plusieurs commissions électorales dans de nombreux pays africains. Cette nomination, comme d’autres, lui permet de «faire un pas de plus» dans son cursus électoral. Mame Yacine Camara Lakh s’est engagée «à ne ménager aucun effort pour mériter la confiance» placée en elle. Avec ses collègues et tous les démembrements de la Cena, elle «espère relever le défi» de l’organisation d’ «élections trans­parentes, libres et pacifiques».

Sa collègue Mbayang Leyti Ndiaye, institutrice de formation, ancienne chef de cabinet au ministère de l’Action sociale, puis conseillère technique au Dévelop­pe­ment social prône «l’équité» lors des élections. Cette dame a gravi «tous les échelons de (sa) profession», et s’est dit «optimiste» quant à l’accomplissement des tâches électorales qui lui sont assignées. Mme Ndiaye a également été député et sénateur sous le régime socialiste, jusqu’en 1999, à la veille de l’Alternance politique.
La prestation de serment de ces deux nouveaux membres de la Cena s’inscrit dans le champ d’application de la loi électorale. Elle s’impose devant le Conseil constitutionnel. Les douze membres de la Cena sont nommés par décret, suivant les dispositions de l’article L.4 du Code électoral, pour un mandat de six ans renouvelable par tiers tous les trois ans.

( Le Quotidien )
Jeudi 27 Octobre 2011




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