Chambre criminelle : un élève du lycée Sergent Malamine Camara faisait partie de la bande d'agresseurs qui s'activaient sur le pont de l'émergence


Bamba D., Mohamed T., Thione S., Saliou D., élève en seconde au lycée Sergent Malamine Camara, Alphouseyni D. et Mamadou M. T encourent des peines de 10 ans de réclusion criminelle si le président de la Chambre criminelle de Dakar suit le parquet dans son raisonnement. 

Les accusés ont comparu ce mardi 04 juillet devant la barre de la Chambre criminelle de Dakar pour association de malfaiteurs, vol en réunion avec violence et usage d'armes et recel criminel contre les deux derniers. Ils seront édifiés sur leur sort le 19 juillet prochain.

Au courant de 2020, les habitants du quartier situé au niveau du pont de l'émergence ont dénoncé de nombreux cas d'agressions nocturnes dans les alentours. Suite à cela, les éléments de la sûreté urbaine ont effectué une opération de sécurisation dans la nuit du 28 au 29 octobre 2020. Au cours de leur opération, ils sont tombés sur les accusés Bamba Diop, Thione Sylla, Saliou Diouf alias "Older" et enfin Mohamed Tamba au niveau du pont de l'émergence, ivre. Ainsi, lorsque les policiers ont voulu les embarquer, ils s'y  sont opposés. Ils étaient armés de tournevis, machettes et des tessons de bouteille. Sur ces entrefaites, Mohamed Tamba et Saliou Diouf ont réussi à prendre la tangente. Et les limiers ont mis la main sur Bamba D. et Thione S. Mais, la cavale de Mohamed Tamba ne va pas durer, car il a été interpellé le lendemain en possession du téléphone portable de marque iPhone 6 de l'une des victimes Babacar F. 

Quant à Saliou dit "Older", il est allé se réfugier chez sa mère à Thiès pendant 10 mois. Malchanceux, il est revenu à Dakar avant d'être interpellé au cours une bagarre qui a éclaté lors d'un match de foot. Au moment de l'enquête, les policiers ont trouvé par-devers Bamba Diop 5 téléphones portables dont les 4 ont été restitués à leurs propriétaires.

Les accusés ont tous nié les faits qui leur sont reprochés. Interrogé en premier, Bamba D. déclare qu'il revenait d'une cérémonie de thiant avec ses amis à Grand Yoff. "Je suis descendu de mon travail à Grand Médine. Nous allions à des Thiants aux HLM Grand Yoff. Au moment de quitter les Thiants, une voiture L 200 est venue à nos pieds au niveau du pont de l'émergence et nous a parlé de rafle", se dédouane-t-il.

Ainsi, il reconnaît avoir conduit les policiers chez Mohamed T. "Ils m'ont frappé, c'est la raison pour laquelle j'ai donné le nom de Mohamed T.", dit-il. Thione S., tailleur de son état, soutient avoir été appréhendé à Tally bou Bess.

Quant à Mohamed T., il a été appréhendé chez lui devant ses parents. Toutefois, il avoue avoir pris la fuite parce qu'il ne détenait pas sa pièce d'identité.

Quant à Alphouseyni D. réparateur de téléphone portable, il est accusé d'être le receleur principal dans cette affaire. À la barre, il a nié les faits qui lui sont reprochés. "Ce jour-là, trois (3) policiers sont venus dans ma boutique. Ils n'ont trouvé que trois téléphones chez moi. J'ai connu Touré au niveau de "case ba". Il avait l'habitude de m'apporter des téléphones pour réparation", dit-il.

Lors de son réquisitoire, l'avocat général a souligné que les victimes ont dit que c'est un groupe de personnes armé d'armes blanches. "Ils les intimidaient avant de les dépouiller de leur argent. La victime Seynabou Dia a reçu des coups de pied de la part des agresseurs. Les agresseurs étaient porteurs d'armes, mais aucune des victimes n'a souligné que les accusés ont utilisé les armes pour les violenter. Il s'agit de vol commis la nuit avec violence et port d'armes. Ils s'activaient au niveau du pont de l'émergence. Les aveuxcirconstanciés de la dame Seynabou D. et des policiers prouvent leur culpabilité", a relevé le maître des poursuites qui demande la requalification des faits en vol commis la nuit avec violence avec port d'armes et non avec usage d'armes pour Bamba D.  Thione S Mohamed T.et Saliou D. Et de recel délictuel et non de recel criminel contre Mamadou M. T. Parce qu'il ne connaissait pas la bande mais seulement Alphouseyni D. Et l'acquitter du chef d'association de malfaiteurs. Les faits de recel criminel sont acquis pour l'accusé Alphouseyni D. Selon le parquet, ce dernier était le receleur attitré et il n' ignorait pas l'origine délictuelle des téléphones portables. Suffisamment pour l'avocat général de requérir 10 ans de réclusion criminelle contre eux. Quant à l'accusé Mamadou M. T, il requiert 2 ans de prison ferme.
Les avocats de la défense ont essayé de démontrer l'innocence de leurs clients en demandant une application bienveillante de la loi pénale.


Délibéré le 19 juillet prochain.
Mercredi 5 Juillet 2023
Dakaractu




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