Candidats à la présidentielle de 2012: Ces petits perdus dans la cour des grands


Candidats à la présidentielle de 2012: Ces petits perdus dans la cour des grands
Que sont devenus les candidats déclarés à la Présidentielle de 2012 ? Ces téméraires qui barraient la Une des journaux, depuis l’annonce de la date de l’élection, ont fondu comme beurre au soleil…médiatique. Politique aussi. Si pour certains d’entre eux, ce recul n’est qu’une astuce dans leur stratégie pour mieux sauter en perspective de 2012 ; pour d’autres, l’ardeur euphorique suscitée par la levée de boucliers contre le régime en place et la candidature de Wade a été freinée par les grands pôles. A telle enseigne que ceux qui étaient confortablement installés dans un petit nuage sont redescendus sur terre et ne se font plus d’illusion. Rattrapés par l’amère réalité du terrain, des candidats indépendants, comme le professeur Moustapha Samb, ont entamé des pourparlers avec des leaders de l’opposition en vue d’une coalition. Tandis que Fatou Tembédou est convoitée par la mouvance présidentielle par l’intermédiaire de Iba Der Thiam. Bruno D’Erneville : «Je suis là, bien présent»
«Je suis là, bien présent. On est bien décidés à aller aux élections. Je ne participe pas à ce débat politique puisqu’il n’y en a pas. En ce moment, nous sommes en train de déployer notre stratégie politique à travers des visites de proximité pour nous rapprocher davantage des populations. Communiquer, c’est bien, mais faire du travail de terrain c’est mieux. Par contre, pour ce qui est du climat politique très tendu, je pense que ce à quoi on assiste, depuis quelques jours, ne présage pas des élections apaisées. L’opposition fait des pieds et des mains pour contrecarrer la candidature de Wade qui, lui aussi, n’apaise pas. Il lâche ses cerbères dans la nature. Il n’y a pas cette maturité politique des deux camps. Cela ne sert à rien d’attiser le feu car on va, tôt ou tard, se mordre les doigts et dire : «Si je savais.» On ne me verra jamais dans ce genre de bagarre. Les gens doivent modérer leur langage et tempérer. La situation, telle qu’elle est aujourd’hui, appelle à plus de responsabilité de la part des leaders politiques parce que c’est la vie de millions de Sénégalais qui est en jeu.»

Moustapha Samb : «Je ne me fais pas d’illusion»
«Nous sommes toujours dans la logique de la candidature. Nous massifions le parti et nous cooptons le maximum de cadres. Nous avons fait d’ailleurs une tournée européenne où nous avons vendu beaucoup de cartes. Mais aujourd’hui, nous ne nous faisons pas d’illusion. La politique-fiction n’est pas payante. Nous sommes conscients qu’aucun parti, aussi puissant soit-il, ne peut gagner à lui seul la Présidentielle. Nous sommes en discussions avec des coalitions de partis comme Bennoo, et avec des leaders politiques comme Macky Sall et Idrissa Seck. Pour l’instant, rien n’est finalisé. Nous ne voulons pas être des solitaires, car nous sommes conscients que seule une coalition peut triompher en 2012.
Certains politiciens croient à la magie de la télévision. Moi, je n’en fais pas partie. On ne nous voit pas souvent à la télé parce que nous sommes en discussions avec d’autres partis et cela requiert une certaine discrétion. Nous avons donc jugé nécessaire de rationaliser les sorties médiatiques.»

Fatou Tembédou : «Iba Der m’a proposé une audience avec le Président»
«Je maintiens ma candidature. Je suis une candidate indépendante, je ne compte pas entrer dans une coalition. Je viens de sortir de chez Iba Der Thiam (hier à 20 heures). Il a essayé de me décourager. Il m’a dit que si je suis candidate, je vais perdre mes 65 millions. Il m’a demandé de l’appeler pour une audience avec le Président Wade, mais je ne vais pas donner suite à sa requête. Parce que je pense que les Sénégalais sont fatigués et ont besoin de quelque chose de nouveau. C’est vrai qu’on ne m’entend plus dans les médias. C’est parce que j’étais en France où j’ai rencontré des partenaires, ainsi que toute la communauté sénégalaise. Je vous informe que je n’ai pas de récépissé, mais il me faut 20 000 signatures (Ndlr : la loi en exige 10 000) pour participer à l’élection. J’y suis déjà. J’ai un peu moins de 20 000, et je ne compte pas renoncer.»

( LE QUOTIDIEN )
Mercredi 26 Octobre 2011




1.Posté par mallé seck le 26/10/2011 16:13
Communiquer, c’est bien, mais faire du travail de terrain c’est mieux. L'union comme les Fal 2012 est une force, la mésentente comme benno est un cauchemar.



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