Autopont du Front-de-Terre  : le chauffard arrache une borne flambant neuve pour permettre à son camion de passer et écope de 900 000 FCFA d'amende


La scène a tout d’une illustration parfaite du mépris des biens publics : M. Diop, chauffeur de camion, n’a pas hésité à arracher une borne flambant neuve de l’autopont du Front-de-Terre, simplement pour permettre à son camion chargé de bois de passer. Une infraction qui lui a valu, hier, une condamnation à payer 900 000 FCfa à l’État du Sénégal et une peine de trois mois de prison avec sursis, selon les informations rapportées par L’Observateur.

 

Ce lundi, devant le Tribunal des flagrants délits de Dakar, le substitut du procureur a fait montre d’un courroux manifeste face à cet acte d’incivisme, qualifié d’“inadmissible”. Le ministère public n’a pas mâché ses mots :

 

« Pour un autopont qui a été ouvert à la circulation il y a à peine une semaine, vous vous permettez d’arracher une borne pour tout simplement permettre à votre camion de bois de se frayer un chemin. Ne pensant qu’à votre intérêt personnel, vous avez le toupet de détruire un si précieux bien commun. »

 

Une infraction qui coûte cher

 

Le préjudice est estimé à 500 000 FCfa pour la réparation de la borne endommagée, mais le tribunal a également pris en compte les conséquences de cet acte en infligeant une amende supplémentaire. Comme le rapporte L’Observateur, l’avocat de l’État a réclamé un total de 900 000 FCfa, intégrant les coûts matériels et une pénalité pour atteinte aux infrastructures publiques.

 

Malgré une défense modérée, l’argument de l’urgence invoqué par M. Diop n’a pas convaincu. Le tribunal a préféré envoyer un message clair à travers cette sanction financière et la peine de sursis : les biens publics ne sont pas à la merci de comportements égoïstes.

 

Un autopont déjà victime du mépris citoyen

 

L’autopont du Front-de-Terre, inauguré il y a à peine une semaine, s’inscrit dans une série de projets d’infrastructures censés fluidifier la circulation dans la capitale. Mais cet acte d’incivilité soulève des inquiétudes sur la préservation des équipements publics. L’État, bien que ferme sur la condamnation, devra également renforcer la sensibilisation sur le respect de ces infrastructures coûteuses.

 

Ce verdict, selon L’Observateur, reflète la volonté des autorités judiciaires de réprimer sévèrement tout comportement compromettant les efforts de modernisation du réseau routier. Pour M. Diop, cette décision devrait être un rappel brutal : les biens communs ne se détruisent pas impunément.

Mardi 17 Décembre 2024
Dakaractu



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