La délégation sénégalaise est composée de Amadou BA ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, de Thierno Alassane SALL, ministre de l’Energie et du développement des Energies renouvelables, de Abdoul Aziz TALL, ministre auprès de Monsieur le Président de la République en charge du suivi du Plan Sénégal Emergent et des directeurs et techniciens des leurs départements ministériels.
La délégation a eu à tenir des séances de travail avec le Vice-président de la Banque mondiale pour la région Afrique, Mahtar DIOP, la Vice-président pour l’Afrique du Fonds Monétaire International Antoinette SAYEH, Vera SONGWE de la Société Financière Internationale et de nombreux Directeurs de sociétés privées (banques, fonds d’investissements, agences de notation etc.).
Les deux premiers ont encouragé le Sénégal pour ses résultats économiques qui, selon eux, si les réformes se poursuivent convenablement, vont permettre au pays d’atteindre les objectifs de croissance déclinés dans le Plan Sénégal Emergent. Avec madame Songwe, il a été question des investissements dans les secteurs de l’Energie et des Infrastructures.
La délégation sénégalaise a également rencontré les agences de notation Standard & Poor ainsi que Moody’s qui ont confirmé la bonne tenue de l’économie du pays avec sa Note B+.
Le Ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, Amadou BA, a tenu une séance de travail avec la Directrice générale du FMI, madame Christine LAGARDE qui a renouvelé son soutien au Chef de l’Etat à travers le Plan Sénégal Emergent et a encouragé la poursuite des réformes pour atteindre les objectifs du Plan Sénégal Emergent. Le ministre Amadou BA, a également animé un panel sous thème, Le dossier des impôts : un programme mondial à construire avec les pays en développement ». Ce panel s’est tenu en compagnie CARLOS BEDOYA, Directeur de Latindad, Liz DITCHBURN, Directrice de la stratégie au ministère du Développement international du Royaume-Uni, DAVID LIPTON, Premier directeur général adjoint du FMI, Victor Martin Ramos CHAVEZ, Directeur de l’administration fiscale et douanière du Pérou, SRI MULYANI INDRAWATI, Directrice générale et directrice des opérations de la Banque mondiale, JAN WALLISER, Vice-président Croissance équitable, finance et institutions, Groupe de la Banque mondial et a été modéré par JOHN AUTHERS, Editorialiste économique, Financial Times.
Durant ce panel, il a été beaucoup question des dernières reformes intervenues au Sénégal dans un contexte de mise en œuvre du Plan Sénégal. Le ministre a décliné les différentes étapes de la dernière réforme fiscale en insistant sur son caractère participatif. Il a aussi a rappelé que 58 % des ressources nationales sont financées par les ressources intérieures contre 22% il ya une quinzaine d’années.
…Les énergies renouvelables au coeur du PSE
Au Pérou, en marge des assemblées annuelles du FMI et de la Banque Mondiale, Thierno Alassane SALL, ministre de l’Energie et du développement des Energies renouvelables a animé un panel sous le thème « Libérer l’investissement privé dans les énergies renouvelables » en compagnie de Jin-Yong CAI, Vice-président exécutif et Directeur Général de la SFI, Rune BJERKE, Directeur Général, DNB (Banque d’investissement norvégienne), Rosa María Ortiz RIOS, ministre de l’Energie du Pérou, Imad Najib FAKHOURY, ministre de la Planification et de la Coopération de Jordanie, et Maja WESSELS, Vice-présidente en charge des relations publiques mondiales, First Solar (Développeur et installateur de projets solaires).
Durant ce panel, il a été rappelé l’évolution des investissements dans les pays en voie de développement dans le domaine des énergies renouvelables, hors énergie hydroélectrique, qui sont passés de 8,9 milliards USD en 2004 à 132,2 milliards USD en 2014.
Les prévisions d’investissement en production d’électricité en 2040 montent 9 300 milliards USD dont 4 700 milliards pour les énergies renouvelables ; soit un investissement de 190 milliards USD par an. Néanmoins, ce niveau d’investissement reste marginal pour arriver au scénario de 2°C.
Il a aussi été fait un exposé sur la « faim énergétique » à travers quelques exemples que sont : l’Afrique Subsaharienne : 900 millions d’habitants pour une puissance installée de 40 GW; la Pologne : 38 millions d’habitants pour une puissance installée de 38 GW ; la Suède : 10 millions d’habitants pour une puissance installée de 39 GW.
Pour mettre fin à cette « faim énergétique » et atteindre les ODD de manière responsable en vue de répondre aux problèmes du climat, il faut trouver des énergies propres et durables. Dans ce cadre, on ne pourra pas compter uniquement sur le solaire et l’éolienne, il faut aussi de l’hydroélectricité car les énergies renouvelables ne peuvent pas se limiter à installer des panneaux solaires sur les fermes. Néanmoins, le solaire et l’éolienne peuvent être de bonnes solutions pour les zones éloignées du réseau. Dans son intervention, le ministre Thierno Alassane SALL, a rappelé que le recours aux énergies renouvelables constitue une nécessité pour la survie et en plus c’est la seule source d’énergie avec laquelle on peut atteindre facilement certaines zones.
Il est important de développer le potentiel hydroélectrique de l’Afrique à travers de grandes centrales pour rattraper le retard et apporter un effet de masse dira t-il. C’est pourquoi, le Sénégal a très tôt compris cette problématique en construisant avec le Mali et la Mauritanie le barrage hydroélectrique de Manantali dans les années 80 et aujourd’hui s’engage dans le développement du potentiel hydroélectrique de l’OMVS et de l’OMVG. Il a fait appel au soutien de la communauté internationale pour le développement de tout ce potentiel.
Il a fait état des contraintes actuelles pour le développement des réseaux de transport et de distribution et qui poussent à faire appel aux énergies renouvelables notamment le solaire pour l’électrification rurale. Le Sénégal développe actuellement un important programme d’électrification rurale dont une des composantes est constituée de mini centrales solaires ou hybrides conformément à la vision de Monsieur le Président de la République telle que développée dans le Plan Sénégal Emergent car selon il a rappelé que dans le PSE, l’électricité doit non seulement apporter la lumière dans les foyers et dans les entreprises mais aussi participer au développement du secteur productif local avec l’amélioration des revenus des populations locales.
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