DAKARACTU.COM - Les Africains ont célébré il y a plus d'un an le cinquantenaire de leur indépendance. Une indépendance acquise à la faveur d'une lutte pour la démocratie, la liberté, bref le droit de se gérer et de s’administrer librement. Mais bon voilà, en 2011, soit 51 ans après la sortie du Sénégal du joug colonial, son président, Me Abdoulaye Wade, semble ne plus vouloir de cette liberté acquise, de cette indépendance. Et c’est en France, ancien pays colonisateur, que le chef de l’Etat a fait pareille déclaration au cours du sommet sur la Libye : « Je suis pour le droit d’ingérence des puissances occidentales en Afrique. » Non sans ajouter : « C’est dommage que vous ne suivez pas. J’ai toujours été pour le droit d’ingérence, contrairement à ce que disent certains. Surtout quand les droits de l’homme sont violés ou des génocides sont commis. » Me Wade enfonce le clou : « Il y a des gens élus démocratiquement par les peuples et qui deviennent des dictateurs. Il n’y a aucun moyen de les enlever là. » Parlait-il de son cas, lui qui veut briguer un troisième mandat que lui interdit la Constitution du Sénégal ? Et que personne ne peut "enlever là" après 12 ans passés à la tête de l'Etat ?
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