Après une première version servie, le journal «Le Monde » fait un virage à 180 ° sur l’article qu’il avait publié le vendredi 18 décembre évoquant un financement de la campagne du candidat Macky Sall à la présidentielle de 2012. Sur la nouvelle version de cet article, l’on précise que «les déclarations de Lamine Diack n’impliquent pas directement la campagne du président sénégalais, mais des réseaux d’opposition à son adversaire de l’époque, Abdoulaye Wade ».
Cette précision faite, le journal «Le Monde » n’a pas manqué de présenter ces excuses à ses lecteurs. « Nous présentons nos excuses à nos lecteurs pour cette confusion. La version complète, elle, ne mentionne pas de lien avec la campagne de Macky Sall », note la rédaction du journal français qui maintient tout de même toutes les autres questions qu’il a évoqué dans son article du vendredi 18 décembre 2015.
Il faut rappeler que cette révélation a fait l’effet d’un véritable coup de tonnerre dans le milieu du sport mondial et de la politique sénégalaise. Selon les déclarations de Lamine Diack aux enquêteurs français, des fonds.
Pour rappel, mis en examen pour « corruption passive » et « blanchiment aggravé » par les autorités françaises, Lamine Diack, président de la fédération internationale d’athlétisme (IAAF) de décembre 1999 à août 2015, a lâché une bombe que révèle Le Monde.
« C’est Balakhnichev qui a organisé tout ça »
En échange d’1,5 million d’euros pour cette campagne, M. Diack, ancien maire de Dakar et ancien vice-président de l’assemblée nationale, est soupçonné d’avoir couvert des pratiques dopantes et retardé les suspensions d’athlètes russes. Un accord conclu fin 2011, à trois mois de l’élection présidentielle sénégalaise, avec Valentin Balakhnichev, alors président de la fédération russe d’athlétisme et trésorier de l’IAAF.
« Je vous ai dit qu’il fallait à cette période gagner la “bataille de Dakar”, c’est-à-dire renverser le pouvoir en place dans mon pays, le Sénégal », explique-t-il aux enquêteurs de l’Office central de lutte contre les infractions financières et fiscales, dans une allusion aux élections présidentielle et législatives, en février et juillet 2012.
« Il fallait pour cela financer notamment le déplacement des jeunes afin de battre campagne, sensibiliser les gens à la citoyenneté. (…) J’avais donc besoin de financements pour louer les véhicules, des salles de meetings, pour fabriquer des tracts dans tous les villages et tous les quartiers de la ville. M. Balakhnichev [président de l’ARAF, la Fédération russe d’athlétisme] faisait partie de l’équipe Poutine et à ce moment il y avait ces problèmes de suspension des athlètes russes à quelques mois des championnats du monde en Russie. Nous nous sommes entendus, la Russie a financé. C’est Balakhnichev qui a organisé tout ça. Papa Massata Diack [l’un des fils de Lamine Diack] s’est occupé du financement avec Balakhnichev. »
M. Diack ne nomme pas explicitement la personne ou le parti bénéficiaire de cet appui financier. En 2012, le vainqueur d’Abdoulaye Wade a été Macky Sall, le président actuel. Contacté par Le Monde, la présidence sénégalaise se défend : « Nous n’avons reçu aucun financement de M. Lamine Diack et a fortiori de la Russie, assure El Hadj Kassé, ministre sénégalais chargé de la communication de la présidence. Notre campagne, nous l’avons financée à partir de nos propres ressources, de nos militants. Nous n’avons pas mené une campagne à l’américaine, tous les Sénégalais peuvent en témoigner. »
Selon M.Diack, il n’y avait « aucun accord écrit » entre lui et Valentin Balakhnichev. « Quand j’ai sollicité une aide de la part de Balakhnichev, ajoute M. Diack, je lui ai dit que pour gagner les élections, il me faudrait environ 1,5 million d’euros. » « Quelle a été sa réaction ? », demandent les enquêteurs de l’OCLCIFF. « Il (Balakhnichev) m’a dit : “On va essayer de les trouver, il n’y a pas de problème” », répond Lamine Diack.
« Ni moi ni ma fédération n’avons été impliqués dans une telle discussion ou affaire avec M. Diack, assure au Monde Valentin Balakhnichev. Ce type de business n’est pas de notre intérêt et pouvoir. Nous ne pouvons pas interférer dans les affaires intérieures du Sénégal. Pour moi, c’est clair.»
Cette précision faite, le journal «Le Monde » n’a pas manqué de présenter ces excuses à ses lecteurs. « Nous présentons nos excuses à nos lecteurs pour cette confusion. La version complète, elle, ne mentionne pas de lien avec la campagne de Macky Sall », note la rédaction du journal français qui maintient tout de même toutes les autres questions qu’il a évoqué dans son article du vendredi 18 décembre 2015.
Il faut rappeler que cette révélation a fait l’effet d’un véritable coup de tonnerre dans le milieu du sport mondial et de la politique sénégalaise. Selon les déclarations de Lamine Diack aux enquêteurs français, des fonds.
Pour rappel, mis en examen pour « corruption passive » et « blanchiment aggravé » par les autorités françaises, Lamine Diack, président de la fédération internationale d’athlétisme (IAAF) de décembre 1999 à août 2015, a lâché une bombe que révèle Le Monde.
« C’est Balakhnichev qui a organisé tout ça »
En échange d’1,5 million d’euros pour cette campagne, M. Diack, ancien maire de Dakar et ancien vice-président de l’assemblée nationale, est soupçonné d’avoir couvert des pratiques dopantes et retardé les suspensions d’athlètes russes. Un accord conclu fin 2011, à trois mois de l’élection présidentielle sénégalaise, avec Valentin Balakhnichev, alors président de la fédération russe d’athlétisme et trésorier de l’IAAF.
« Je vous ai dit qu’il fallait à cette période gagner la “bataille de Dakar”, c’est-à-dire renverser le pouvoir en place dans mon pays, le Sénégal », explique-t-il aux enquêteurs de l’Office central de lutte contre les infractions financières et fiscales, dans une allusion aux élections présidentielle et législatives, en février et juillet 2012.
« Il fallait pour cela financer notamment le déplacement des jeunes afin de battre campagne, sensibiliser les gens à la citoyenneté. (…) J’avais donc besoin de financements pour louer les véhicules, des salles de meetings, pour fabriquer des tracts dans tous les villages et tous les quartiers de la ville. M. Balakhnichev [président de l’ARAF, la Fédération russe d’athlétisme] faisait partie de l’équipe Poutine et à ce moment il y avait ces problèmes de suspension des athlètes russes à quelques mois des championnats du monde en Russie. Nous nous sommes entendus, la Russie a financé. C’est Balakhnichev qui a organisé tout ça. Papa Massata Diack [l’un des fils de Lamine Diack] s’est occupé du financement avec Balakhnichev. »
M. Diack ne nomme pas explicitement la personne ou le parti bénéficiaire de cet appui financier. En 2012, le vainqueur d’Abdoulaye Wade a été Macky Sall, le président actuel. Contacté par Le Monde, la présidence sénégalaise se défend : « Nous n’avons reçu aucun financement de M. Lamine Diack et a fortiori de la Russie, assure El Hadj Kassé, ministre sénégalais chargé de la communication de la présidence. Notre campagne, nous l’avons financée à partir de nos propres ressources, de nos militants. Nous n’avons pas mené une campagne à l’américaine, tous les Sénégalais peuvent en témoigner. »
Selon M.Diack, il n’y avait « aucun accord écrit » entre lui et Valentin Balakhnichev. « Quand j’ai sollicité une aide de la part de Balakhnichev, ajoute M. Diack, je lui ai dit que pour gagner les élections, il me faudrait environ 1,5 million d’euros. » « Quelle a été sa réaction ? », demandent les enquêteurs de l’OCLCIFF. « Il (Balakhnichev) m’a dit : “On va essayer de les trouver, il n’y a pas de problème” », répond Lamine Diack.
« Ni moi ni ma fédération n’avons été impliqués dans une telle discussion ou affaire avec M. Diack, assure au Monde Valentin Balakhnichev. Ce type de business n’est pas de notre intérêt et pouvoir. Nous ne pouvons pas interférer dans les affaires intérieures du Sénégal. Pour moi, c’est clair.»
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