En ce Onze Mai 2018, date de commémoration de la mort de Blaise DIAGNE, il m’a semblé important qu’un de ses descendants lui consacre un bref rappel de sa vie et de son œuvre ; malgré que vouloir parler de sa vie et de son œuvre c’est prétendre boire la mer.
Qui est Blaise DIAGNE ?
Il est né le 13 octobre 1872 à Gorée, fils de Niokhor Diagne et Gnagna Antoine Preira. Contrairement à ce qui est régulièrement dit, dès le 14 octobre 1872 son père Niokhor lui a donné le prénom de « Blaise » comme l’atteste son extrait de naissance établi le lundi 14 octobre 1872 à 7h30 mn. qui peut être consulté à la page 57 du lien suivant : http://anom.archivesnationales.culture.gouv.fr/caomec2/osd.php?territoire=SENEGAL&commune=GOREE&annee=1872&typeacte=AC_NA.
Il fit des études à l’époque, honorables pour un homme de couleur. En 1891 il est admis dans le corps des contrôleurs de Douanes de la république Française avec Michel Sangué Ndiaye et François Pouye.
Il sert successivement au Dahomey (1892-1897), au Gabon (1897-1898) où il établira une forte amitié avec le vénéré Cheikh Ahmadou Bamba, le Sénégal (1898-1899), la Réunion (1899-1902), Madagascar (1902-1909) et la Guyane française (1909-1913)
En 1914, il devient le premier africain noir à être élu député à l’Assemblée Nationale Française et il y siègera pendant 5 législatures de 1914 au 11 Mai 1934 date de sa mort.
En 1920, puis en 1924 il est élu maire de Dakar. Il est encore le premier Africain noir élu au poste de maire de la ville de Dakar.
Il a été aussi un homme de gouvernement. En effet du 26 janvier 1931 au 19 février 1932, il y a siégé comme :
Commissaire de la République dans l’Ouest Africain Français ;
Commissaire général des Troupes Noires au Ministère de la République Française ;
Président de la Commission des Colonies de la Chambre des Députés ;
Sous-secrétaire d’Etat aux colonies dans les Conseils du Gouvernement de la République française au sein de 3 cabinets successifs. Constatons qu’avec lui ce sera la première fois en France qu’un noir accède aux hautes fonctions ministérielle, il venait d’avoir 59 ans et 17 ans de mandat législatif ;
Membre du comité Français du Transsaharien, qui était un projet de mise en place d’un système ferroviaire de Dakar à Tanger
Pendant les soixante-deux ans de sa vie, Blaise Diagne s’est distingué dans sa vie en tant que fonctionnaire, politicien et citoyen.
Pendant toutes les législatures qu’il a eu à vivre « il savait qu’il était député noir et représentait bien plus que les quatre communes du Sénégal, mais toute une race et tout une politique ». Delavignette a témoigné que « jusqu’à sa mort il a tenu le mandat de défendre et d’illustrer les noirs d’Afrique ».
Blaise Diagne, par le biais de ses obligations militaires s’est battu pour obtenir des droits politiques en faveurs des Africains. Dix ans plus tard il livrait dans son testament politique ces mots, le 11 juillet 1927, « il est permis, à tout esprit, d’envisager qu’un jour viendra où, en pleine maturité, les races noires pourront être maitresses de leurs destinées, mais avec un fond d’éducation qui leur aura fait une mentalité tel qu’un sentiment d’étroite solidarité existera entre vous et elles ».
Le 4 avril 1960, le Sénégal accèdera à son indépendance et jusqu’à ce jour, soit trente-trois plus tard après une telle déclaration, constatons-le, une étroite solidarité existe entre le peuple sénégalais et le peuple français. Il y a contribué grandement. Il a été le parrain du son excellence le président Léopold Sédar Senghor, premier président de la république du Sénégal et de l’éminent juge Isaac Foster, premier président de la Cour suprême du Sénégal et qui a siégé comme juge à la Cour internationale de justice de la Haye.
La vision et la méthode de l’Homme.
Il s’est offusqué du comportement de certains fonctionnaires qu’il dénonçait, dans les colonnes du journal « La France coloniale » à propos d’un contrat de construction de la mosquée de Touba qu’« il s’agit de ne pas accepter que des fonctionnaires européens ou indigènes usent ou abusent de leur situation administrative, pour faire argent, même avec la complicité bénévole ou non de certains chefs mourides qui n’ont ni le désintéressement ni la hauteur morale du serigne Amadou Bamba ». De tels propos lui valurent un procès en assises. Il en est sorti acquitté.
Son intervention, à la chambre des députés, à propos de l’injustice qu’à subit Battling Siki après sa victoire contre Carpentier, démontre suffisamment son aversion pour l’injustice et il déclarait, je cite : « …De deux boxeurs, l’un noir, l’autre blanc, il ne me convient pas, il ne plait pas à ma dignité de choisir. Ce que je défends et ce que j’entends défendre, c’est le point de vue de la justice…L’intervention que je fais ici, constitue pour moi un devoir de conscience- je l’aurais faite aussi bien pour un boxeur blanc- je le fais pour le boxeur noir moins parce qu’il est intéressant en soi que parce qu’il m’est défendue de soutenir l’injustice. »
Concernant le « Fait Colonial », le 30 janvier 1930, il déclarait, je cite : « Je suis par essence même de ceux qui admettent que la politique traditionnelle de la France…. ne peut trouver sa conclusion définitive que dans l’unité à la fois de conception et de doctrine et dans l’unité d’âme entre la France métropolitaine et les peuples ou les races épars à travers notre domaine d’outre-mer.
En disant que, à mon sens, le terme de la colonisation c’est l’unité, je suis tenu d’ajouter que chaque caractère indigène doit être respecté dans sa ligne, dans ses traditions et dans ses habitudes ».
Le deuxième congrès Panafricain a été présidé par Blaise Diagne, aidé par ses lieutenants Lamine Gueye et Amadou Dugay Clédor, en présence de nombreux partisans de Garvey et de WEB Du Bois. Le congrès insista sur l’idée d’égalité raciale comme fondement sur lequel peut être édifié l’autodétermination nationale. Diagne s’oppose aux partisans de Garvey à propos d’une communauté multinationale noire dirigée par des noirs étrangers à l’Afrique. Il y déclare qu’« isoler la race noire et la laisser travailler seule à sa propre évolution est une occupation ridicule ». Pour sa part, « il…ne convient pas de compromettre, par un geste inutilement téméraire, une cause juste » et il proposa d'instaurer une représentation parlementaire de l'ensemble des « indigènes non-citoyens » de l'empire colonial ; proposition qui apparaîtra dans la constitution du 27 octobre 1946 donnant la qualité de citoyen à tous les ressortissants des territoires d’outremer.
Sa vision est résumée dans ce qu’il déclare « Il est permis à tout esprit d’envisager qu’un jour viendra où en pleine maturité, les races noires pourront être maîtresses de leurs destinées ».
La descendance de Blaise DIAGNE ?
Blaise Diagne a eu 5 enfants.
Son fils ainé Alassane est né hors mariage.
Son deuxième fils, l’Inspecteur général Adolphe Diagne, premier médecin inspecteur général noir de l’armée française, a bénéficié des décorations suivantes :
Compagnon de la Libération
Grand officier de la légion d’honneur
Grand-Croix du Mérite français
Commandeur de l’Ordre national du Lion du Sénégal
Croix de guerre avec Palme 1939-1945
Médailles commémoratives 1939-1945
Médailles des blessées
Médailles du Combattant
Médailles étrangères et africaines
C’est lui, au nom du Sénégal et Jean Colin, au nom de la France qui ont signé l’acte de transfert de l’Hôpital Principal au Sénégal.
Raoul Diagne, troisième fils de Blaise Diagne, sera le premier joueur noir, en France et en Europe, à être sélectionné dans une équipe nationale. Jusqu’en 1940, surnommé le « Diamant Noir », il endosse à dix-huit reprises le maillot frappé du coq. Il a été l’entraineur de l’équipe nationale du Sénégal et aussi de l’Union Sportive de Gorée.
Sa carrière de joueur achevée, il passe son diplôme d'entraîneur, et prend la direction de la Belgique pour faire ses premiers pas dans ses nouvelles fonctions. Il est responsable du club flamand du KSV Audenarde en 1949-1950, puis le Gallia Sports d'Alger qui gagne le Championnat d'Afrique du Nord le 17 juin 1951.
Sélectionneur de l'équipe nationale du Sénégal au début des années 1960, Raoul Diagne était en poste lors de la victoire du Sénégal aux Jeux de l'Amitié à Dakar en 1963 et signe la première victoire sénégalaise contre l’équipe de France, sur un score de 2 buts à zéro.
Le père du football sénégalais s'est éteint à 92 ans, le 12 novembre 2002 et a été inhumé à Créteil, en France. Les autorités sénégalaises lui ont rendu un vibrant hommage.
Son quatrième fils, Roland, employé des chemins de fer d’Outre-mer finira sa carrière à la régie des Chemin de fer du Sénégal. Il est membre fondateur du RDA et du PDG de la République de Guinée.
Sa fille Sophie est décédée à l’âge de 8 ans d’une méningite, épreuve qui affectera énormément Blaise Diagne et comme le dis mon père, réduira sa vie de vingt ans.
La Fin de sa vie
Le 6 juillet 1933 on peut retenir de son dernier discours ces mots, oh combien empreintes de valeurs : « L’heure est passée d’opposer les doctrines les unes aux autres. Ce sont les circonstances qui nous mènent et lorsque nous avons la chance de pouvoir les précéder, hâtons-nous… ».
Blaise Diagne mourut pauvre, en dépits des attaques et des calomnies, dont sont souvent l’objet les hommes de caractères. Calomnies et attaques qui perdurent encore aujourd’hui. Mais nous ses descendants retiennent de lui un homme de valeurs et de principes ; un homme épris de justice et qui ne retiens comme principe de différenciation entre les hommes que leur intelligence et nullement la couleur de leur peau, leur religion, ou leur origine.
A sa mort, il détenait par devers lui 250 titres fonciers enroulés avec une note dans laquelle on peut lire : « Il aurait été incorrecte de ma part de ne pas les accepter, mais malhonnête de me les approprier. Veuillez les rendre aux légitimes propriétaires ».
On peut ne pas partager sa vision, sa politique et Dieu sait qu’il a eu bien d’opposants parmi lesquels on peut citer Garang KOUYATE, Lamine Arfan Senghor, Marcus Garvey et bien d’autres. Cependant, reconnaissons-lui la conviction des idées, l’honnêteté dans ses actes, l’humilité dans ses actions, l’humanité et surtout sa contribution à redonner à la race noire et à TOUS les Africains, de l’Algérie à Madagascar, de Dakar à Nairobi, sa fierté
Alassane Blaise Diagne
Petit fils de Blaise Diagne
Qui est Blaise DIAGNE ?
Il est né le 13 octobre 1872 à Gorée, fils de Niokhor Diagne et Gnagna Antoine Preira. Contrairement à ce qui est régulièrement dit, dès le 14 octobre 1872 son père Niokhor lui a donné le prénom de « Blaise » comme l’atteste son extrait de naissance établi le lundi 14 octobre 1872 à 7h30 mn. qui peut être consulté à la page 57 du lien suivant : http://anom.archivesnationales.culture.gouv.fr/caomec2/osd.php?territoire=SENEGAL&commune=GOREE&annee=1872&typeacte=AC_NA.
Il fit des études à l’époque, honorables pour un homme de couleur. En 1891 il est admis dans le corps des contrôleurs de Douanes de la république Française avec Michel Sangué Ndiaye et François Pouye.
Il sert successivement au Dahomey (1892-1897), au Gabon (1897-1898) où il établira une forte amitié avec le vénéré Cheikh Ahmadou Bamba, le Sénégal (1898-1899), la Réunion (1899-1902), Madagascar (1902-1909) et la Guyane française (1909-1913)
En 1914, il devient le premier africain noir à être élu député à l’Assemblée Nationale Française et il y siègera pendant 5 législatures de 1914 au 11 Mai 1934 date de sa mort.
En 1920, puis en 1924 il est élu maire de Dakar. Il est encore le premier Africain noir élu au poste de maire de la ville de Dakar.
Il a été aussi un homme de gouvernement. En effet du 26 janvier 1931 au 19 février 1932, il y a siégé comme :
Commissaire de la République dans l’Ouest Africain Français ;
Commissaire général des Troupes Noires au Ministère de la République Française ;
Président de la Commission des Colonies de la Chambre des Députés ;
Sous-secrétaire d’Etat aux colonies dans les Conseils du Gouvernement de la République française au sein de 3 cabinets successifs. Constatons qu’avec lui ce sera la première fois en France qu’un noir accède aux hautes fonctions ministérielle, il venait d’avoir 59 ans et 17 ans de mandat législatif ;
Membre du comité Français du Transsaharien, qui était un projet de mise en place d’un système ferroviaire de Dakar à Tanger
Pendant les soixante-deux ans de sa vie, Blaise Diagne s’est distingué dans sa vie en tant que fonctionnaire, politicien et citoyen.
Pendant toutes les législatures qu’il a eu à vivre « il savait qu’il était député noir et représentait bien plus que les quatre communes du Sénégal, mais toute une race et tout une politique ». Delavignette a témoigné que « jusqu’à sa mort il a tenu le mandat de défendre et d’illustrer les noirs d’Afrique ».
Blaise Diagne, par le biais de ses obligations militaires s’est battu pour obtenir des droits politiques en faveurs des Africains. Dix ans plus tard il livrait dans son testament politique ces mots, le 11 juillet 1927, « il est permis, à tout esprit, d’envisager qu’un jour viendra où, en pleine maturité, les races noires pourront être maitresses de leurs destinées, mais avec un fond d’éducation qui leur aura fait une mentalité tel qu’un sentiment d’étroite solidarité existera entre vous et elles ».
Le 4 avril 1960, le Sénégal accèdera à son indépendance et jusqu’à ce jour, soit trente-trois plus tard après une telle déclaration, constatons-le, une étroite solidarité existe entre le peuple sénégalais et le peuple français. Il y a contribué grandement. Il a été le parrain du son excellence le président Léopold Sédar Senghor, premier président de la république du Sénégal et de l’éminent juge Isaac Foster, premier président de la Cour suprême du Sénégal et qui a siégé comme juge à la Cour internationale de justice de la Haye.
La vision et la méthode de l’Homme.
Il s’est offusqué du comportement de certains fonctionnaires qu’il dénonçait, dans les colonnes du journal « La France coloniale » à propos d’un contrat de construction de la mosquée de Touba qu’« il s’agit de ne pas accepter que des fonctionnaires européens ou indigènes usent ou abusent de leur situation administrative, pour faire argent, même avec la complicité bénévole ou non de certains chefs mourides qui n’ont ni le désintéressement ni la hauteur morale du serigne Amadou Bamba ». De tels propos lui valurent un procès en assises. Il en est sorti acquitté.
Son intervention, à la chambre des députés, à propos de l’injustice qu’à subit Battling Siki après sa victoire contre Carpentier, démontre suffisamment son aversion pour l’injustice et il déclarait, je cite : « …De deux boxeurs, l’un noir, l’autre blanc, il ne me convient pas, il ne plait pas à ma dignité de choisir. Ce que je défends et ce que j’entends défendre, c’est le point de vue de la justice…L’intervention que je fais ici, constitue pour moi un devoir de conscience- je l’aurais faite aussi bien pour un boxeur blanc- je le fais pour le boxeur noir moins parce qu’il est intéressant en soi que parce qu’il m’est défendue de soutenir l’injustice. »
Concernant le « Fait Colonial », le 30 janvier 1930, il déclarait, je cite : « Je suis par essence même de ceux qui admettent que la politique traditionnelle de la France…. ne peut trouver sa conclusion définitive que dans l’unité à la fois de conception et de doctrine et dans l’unité d’âme entre la France métropolitaine et les peuples ou les races épars à travers notre domaine d’outre-mer.
En disant que, à mon sens, le terme de la colonisation c’est l’unité, je suis tenu d’ajouter que chaque caractère indigène doit être respecté dans sa ligne, dans ses traditions et dans ses habitudes ».
Le deuxième congrès Panafricain a été présidé par Blaise Diagne, aidé par ses lieutenants Lamine Gueye et Amadou Dugay Clédor, en présence de nombreux partisans de Garvey et de WEB Du Bois. Le congrès insista sur l’idée d’égalité raciale comme fondement sur lequel peut être édifié l’autodétermination nationale. Diagne s’oppose aux partisans de Garvey à propos d’une communauté multinationale noire dirigée par des noirs étrangers à l’Afrique. Il y déclare qu’« isoler la race noire et la laisser travailler seule à sa propre évolution est une occupation ridicule ». Pour sa part, « il…ne convient pas de compromettre, par un geste inutilement téméraire, une cause juste » et il proposa d'instaurer une représentation parlementaire de l'ensemble des « indigènes non-citoyens » de l'empire colonial ; proposition qui apparaîtra dans la constitution du 27 octobre 1946 donnant la qualité de citoyen à tous les ressortissants des territoires d’outremer.
Sa vision est résumée dans ce qu’il déclare « Il est permis à tout esprit d’envisager qu’un jour viendra où en pleine maturité, les races noires pourront être maîtresses de leurs destinées ».
La descendance de Blaise DIAGNE ?
Blaise Diagne a eu 5 enfants.
Son fils ainé Alassane est né hors mariage.
Son deuxième fils, l’Inspecteur général Adolphe Diagne, premier médecin inspecteur général noir de l’armée française, a bénéficié des décorations suivantes :
Compagnon de la Libération
Grand officier de la légion d’honneur
Grand-Croix du Mérite français
Commandeur de l’Ordre national du Lion du Sénégal
Croix de guerre avec Palme 1939-1945
Médailles commémoratives 1939-1945
Médailles des blessées
Médailles du Combattant
Médailles étrangères et africaines
C’est lui, au nom du Sénégal et Jean Colin, au nom de la France qui ont signé l’acte de transfert de l’Hôpital Principal au Sénégal.
Raoul Diagne, troisième fils de Blaise Diagne, sera le premier joueur noir, en France et en Europe, à être sélectionné dans une équipe nationale. Jusqu’en 1940, surnommé le « Diamant Noir », il endosse à dix-huit reprises le maillot frappé du coq. Il a été l’entraineur de l’équipe nationale du Sénégal et aussi de l’Union Sportive de Gorée.
Sa carrière de joueur achevée, il passe son diplôme d'entraîneur, et prend la direction de la Belgique pour faire ses premiers pas dans ses nouvelles fonctions. Il est responsable du club flamand du KSV Audenarde en 1949-1950, puis le Gallia Sports d'Alger qui gagne le Championnat d'Afrique du Nord le 17 juin 1951.
Sélectionneur de l'équipe nationale du Sénégal au début des années 1960, Raoul Diagne était en poste lors de la victoire du Sénégal aux Jeux de l'Amitié à Dakar en 1963 et signe la première victoire sénégalaise contre l’équipe de France, sur un score de 2 buts à zéro.
Le père du football sénégalais s'est éteint à 92 ans, le 12 novembre 2002 et a été inhumé à Créteil, en France. Les autorités sénégalaises lui ont rendu un vibrant hommage.
Son quatrième fils, Roland, employé des chemins de fer d’Outre-mer finira sa carrière à la régie des Chemin de fer du Sénégal. Il est membre fondateur du RDA et du PDG de la République de Guinée.
Sa fille Sophie est décédée à l’âge de 8 ans d’une méningite, épreuve qui affectera énormément Blaise Diagne et comme le dis mon père, réduira sa vie de vingt ans.
La Fin de sa vie
Le 6 juillet 1933 on peut retenir de son dernier discours ces mots, oh combien empreintes de valeurs : « L’heure est passée d’opposer les doctrines les unes aux autres. Ce sont les circonstances qui nous mènent et lorsque nous avons la chance de pouvoir les précéder, hâtons-nous… ».
Blaise Diagne mourut pauvre, en dépits des attaques et des calomnies, dont sont souvent l’objet les hommes de caractères. Calomnies et attaques qui perdurent encore aujourd’hui. Mais nous ses descendants retiennent de lui un homme de valeurs et de principes ; un homme épris de justice et qui ne retiens comme principe de différenciation entre les hommes que leur intelligence et nullement la couleur de leur peau, leur religion, ou leur origine.
A sa mort, il détenait par devers lui 250 titres fonciers enroulés avec une note dans laquelle on peut lire : « Il aurait été incorrecte de ma part de ne pas les accepter, mais malhonnête de me les approprier. Veuillez les rendre aux légitimes propriétaires ».
On peut ne pas partager sa vision, sa politique et Dieu sait qu’il a eu bien d’opposants parmi lesquels on peut citer Garang KOUYATE, Lamine Arfan Senghor, Marcus Garvey et bien d’autres. Cependant, reconnaissons-lui la conviction des idées, l’honnêteté dans ses actes, l’humilité dans ses actions, l’humanité et surtout sa contribution à redonner à la race noire et à TOUS les Africains, de l’Algérie à Madagascar, de Dakar à Nairobi, sa fierté
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