DAKARACTU.COM "Je serai candidat quoi qu'il arrive", a déclaré François Fillon à quelques journalistes, dont un de l'AFP, dans un hôtel de la capitale japonaise, peu après avoir été décoré par l'empereur Akihito du "grand cordon de l'ordre du Soleil levant", la plus haute distinction du Japon. L'ancien chef du gouvernement n'a pas donné plus de précisions, notamment à propos des primaires à droite sur le principe desquelles il a passé un accord le 24 avril dernier avec le président de l'UMP, Jean-François Copé. "Il y aura des primaires à droite, c'est un principe qui est désormais acté", avait déclaré François Fillon à l'issue de la réunion de la commission de révision des statuts de l'UMP.
Quand on lui parle de l'ancien président Nicolas Sarkozy, qui parcourt le monde en donnant des conférences et dont on évoque régulièrement un éventuel retour, François Fillon répond: "moi, je suis engagé dans la vie politique, ce n'est pas son cas", rappelant au passage que M. Sarkozy avait annoncé son retrait après sa défaite à la présidentielle de 2012. Au passage, quand on lui fait remarquer que dans le documentaire diffusé par France 3, il déclare qu'il avait présenté plusieurs fois sa démission mais qu'il était resté, François Fillon réplique que le président les avait toutes refusées.
Concernant la situation actuelle de la France, François Fillon estime que "plus on laisse le temps passer, plus on aura besoin d'un choc". "Ce ne sont pas seulement trois mesures homéopathiques qui changeront les choses, car le doute sur l'économie française est considérable", a-t-il poursuivi. "Toute la stratégie actuelle et la boîte à outils (de François Hollande, ndlr) auraient pu marcher il y a 25 ans, pas aujourd'hui", estime François Fillon, en insistant sur la nécessité d'un "pilotage serré" de la relation franco-allemande.
Jugeant que l'euro est "toujours en sursis" et que "les fondamentaux de la crise sont toujours présents", l'ancien premier ministre prône pour la relance une "confédération économique franco-allemande". "La seule façon de sauver l'euro: un gouvernement économique, distinct des institutions européennes, dans lequel l'Allemagne et la France auraient le premier rôle", détaille encore l'ex-premier ministre. "Les Allemands et les Français doivent piloter l'économie de la zone euro et cela demande de la cohérence et une cohésion très fortes", insiste François Fillon, "sinon nous serons sur la pente du déclin du continent" (européen).
Interrogé enfin sur la première année de présidence de François Hollande, M. Fillon estime que "la situation économique est très dégradée, devient intolérable, et les Français ne l'acceptent pas". Au passage il tacle le gouvernement sur l'affaire Daily Motion et parle d'une "politique à courte vue". "Ca fait peut-être du bien au soldat Montebourg mais ça décribilise le patron de France Telecom. On ne doit pas jouer avec une entreprise".
Source : Le Figaro.fr
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