Il est 11 heures en cette matinée où Dakar s’est réveillé sous un ciel couvert à l'entrée principale de la Zone de captage, en allant vers l'autoroute. En cette matinée pluviale, les rues sont désertes, les populations retranchées dans leur maison. Les rares commerçants jalonnant le long des rues, surpris par cette pluie matinale tentent de plier bagages. Nous sommes à Zone de captage, un quartier dont l’histoire est liée à un bassin de rétention. Une balafre qui traverse tout un quartier que les habitants ne cessent jamais de dénoncer.
Devant ce bassin en question, c'est une dense forêt de plantes marécageuses qui tapisse le fond d’une mare verdâtre. Des déchets en jonchent les bords. Sur les berges, on peut voir la fumée des poissons dans des baraques de fortune aux toits de tôle. L’odeur environnante est difficilement supportable. Les riverains déconseillent de se promener la nuit dans les environs. En effet, toutes sortes de reptiles y ont élu domicile. Du moins si l'on en croit ceux qui vivent ici.
De la vocation première de la Zone de captage, aux premiers logements
Pourtant et d'après Abdoulaye Wade, le délégué de quartier adjoint de la Zone de captage, «la zone de captage au début était un terrain qui appartenait à la Sones, la Société nationale d'exploitation des eaux du Sénégal. Ce terrain servait à alimenter la nappe phréatique, c'est pourquoi au départ, on disait Zone de captage».
En effet, l'infiltration des eaux de pluies alimentait la nappe pour reconstituer les réserves d’eau de forage de Dakar exploitées en son temps par la Sones. «Il y avait des puits qui étaient là avec des ohmmètres pour relever le niveau de la nappe. La quantité d'eau servait à remplir l'usine des eaux au niveau du Front de terre. Donc, la Zone de captage, c'est capter les eaux de pluies, remplir la nappe phréatique et déverser cette quantité d'eau au niveau des réservoirs de l'usine des eaux du point B», confie le vieux Wade.
Sauf que, désormais, Zone de captage est devenu un quartier résidentiel. Et quand un quartier se développe, forcément il va avec des impairs. «A cette époque, l'usine du Lac de Guiers et de Keur Momar Sarr n'était pas fonctionnels et il y a avait un problème de remplissage des réservoirs d'eau en eau potable. Mais quand ces deux usines ont démarré, nous qui habitions ici, on a demandé à en faire une zone d'habitation. Notamment avec les cadres de la Soness et de la Sde, dans le cadre d'une coopérative d'habitat», indique le délégué de quartier.
Dans ce quartier, les premières habitations, érigées dans le cadre de la coopérative d’habitat, datent de 2003. Mais il y a des gens qui habitaient déjà la zone. La plupart en situation précaire et ils s'adonnaient aux maraîchages. «C'était des terrains vagues, des jardins, les gens s'adonnaient aux maraîchages, comme dans les Niayes. Mais depuis 2003, les habitations ont ainsi commencé au niveau de l'école Mariama Niasse en allant vers la gendarmerie du Front de terre et la route du Front de terre globalisée jusqu'au niveau de l'autoroute», renseigne-t-il encore.
La mare est infestée de toutes sortes de reptiles
«En tout cas, ce n’est pas prudent de fréquenter les abords de ce bassin de rétention. On entend partout dans le quartier que la mare est infestée de serpents. Je crains sérieusement pour les enfants qui y descendent souvent pour s’adonner à leurs jeux favoris», a lancé Ibrahima Ndiaye, un jeune mécanicien qui tient son atelier devant le bassin.
Une chose est tout au moins sûre et certaine ici, c’est que le bassin est devenu un danger écologique pour les populations de la zone. Les plus proches sont exposées au paludisme et à toutes sortes d’autres risques sanitaires. Et le jeune mécanicien ajoute : «L’odeur, certains soirs, devient irrespirable. On ne respire plus normalement. C’est une véritable bombe écologique, comme les gens ont l’habitude de le dire».
«Les déchets qui y sont versés ont contribué beaucoup à cette impureté. La nuit, on ne dort pas du sommeil du juste, les moustiques nous envahissent. Et puisque nous sommes en saison des pluies, le paludisme est aux aguets. Nous avons des enfants qui sont très sensibles», s’inquiète Mariétou Ndiaye, une habitante du quartier, dont la maison se situe sur l’allée qui longe le canal du bassin.
Zone de captage est aussi un repaire de malfrats
Mais ce n'est pas tout. Car le quartier est connu pour être un véritable repaire de malfrats où des crimes odieux y sont notés. Depuis belles lurettes, aux abords de ce bassin, les agressions sont devenues fréquentes. Accoudé sur le volant de son véhicule alors qu’il attend son tour pour faire laver sa voiture, Malick Ndiaye, chauffeur de taxi, relate une agression à laquelle il a récemment assisté.
«L’endroit est malsain. Je déconseille aux gens de fréquenter cette zone la nuit. Un jour, alors que je passais dans le quartier pour déposer une cliente, j’ai aperçu un homme maîtrisé par trois personnes. Personne ne pouvait lui venir en aide par peur de représailles. Ils l’ont bien molesté avant de le dépouiller», narre le jeune taximan.
Le Populaire
Devant ce bassin en question, c'est une dense forêt de plantes marécageuses qui tapisse le fond d’une mare verdâtre. Des déchets en jonchent les bords. Sur les berges, on peut voir la fumée des poissons dans des baraques de fortune aux toits de tôle. L’odeur environnante est difficilement supportable. Les riverains déconseillent de se promener la nuit dans les environs. En effet, toutes sortes de reptiles y ont élu domicile. Du moins si l'on en croit ceux qui vivent ici.
De la vocation première de la Zone de captage, aux premiers logements
Pourtant et d'après Abdoulaye Wade, le délégué de quartier adjoint de la Zone de captage, «la zone de captage au début était un terrain qui appartenait à la Sones, la Société nationale d'exploitation des eaux du Sénégal. Ce terrain servait à alimenter la nappe phréatique, c'est pourquoi au départ, on disait Zone de captage».
En effet, l'infiltration des eaux de pluies alimentait la nappe pour reconstituer les réserves d’eau de forage de Dakar exploitées en son temps par la Sones. «Il y avait des puits qui étaient là avec des ohmmètres pour relever le niveau de la nappe. La quantité d'eau servait à remplir l'usine des eaux au niveau du Front de terre. Donc, la Zone de captage, c'est capter les eaux de pluies, remplir la nappe phréatique et déverser cette quantité d'eau au niveau des réservoirs de l'usine des eaux du point B», confie le vieux Wade.
Sauf que, désormais, Zone de captage est devenu un quartier résidentiel. Et quand un quartier se développe, forcément il va avec des impairs. «A cette époque, l'usine du Lac de Guiers et de Keur Momar Sarr n'était pas fonctionnels et il y a avait un problème de remplissage des réservoirs d'eau en eau potable. Mais quand ces deux usines ont démarré, nous qui habitions ici, on a demandé à en faire une zone d'habitation. Notamment avec les cadres de la Soness et de la Sde, dans le cadre d'une coopérative d'habitat», indique le délégué de quartier.
Dans ce quartier, les premières habitations, érigées dans le cadre de la coopérative d’habitat, datent de 2003. Mais il y a des gens qui habitaient déjà la zone. La plupart en situation précaire et ils s'adonnaient aux maraîchages. «C'était des terrains vagues, des jardins, les gens s'adonnaient aux maraîchages, comme dans les Niayes. Mais depuis 2003, les habitations ont ainsi commencé au niveau de l'école Mariama Niasse en allant vers la gendarmerie du Front de terre et la route du Front de terre globalisée jusqu'au niveau de l'autoroute», renseigne-t-il encore.
La mare est infestée de toutes sortes de reptiles
«En tout cas, ce n’est pas prudent de fréquenter les abords de ce bassin de rétention. On entend partout dans le quartier que la mare est infestée de serpents. Je crains sérieusement pour les enfants qui y descendent souvent pour s’adonner à leurs jeux favoris», a lancé Ibrahima Ndiaye, un jeune mécanicien qui tient son atelier devant le bassin.
Une chose est tout au moins sûre et certaine ici, c’est que le bassin est devenu un danger écologique pour les populations de la zone. Les plus proches sont exposées au paludisme et à toutes sortes d’autres risques sanitaires. Et le jeune mécanicien ajoute : «L’odeur, certains soirs, devient irrespirable. On ne respire plus normalement. C’est une véritable bombe écologique, comme les gens ont l’habitude de le dire».
«Les déchets qui y sont versés ont contribué beaucoup à cette impureté. La nuit, on ne dort pas du sommeil du juste, les moustiques nous envahissent. Et puisque nous sommes en saison des pluies, le paludisme est aux aguets. Nous avons des enfants qui sont très sensibles», s’inquiète Mariétou Ndiaye, une habitante du quartier, dont la maison se situe sur l’allée qui longe le canal du bassin.
Zone de captage est aussi un repaire de malfrats
Mais ce n'est pas tout. Car le quartier est connu pour être un véritable repaire de malfrats où des crimes odieux y sont notés. Depuis belles lurettes, aux abords de ce bassin, les agressions sont devenues fréquentes. Accoudé sur le volant de son véhicule alors qu’il attend son tour pour faire laver sa voiture, Malick Ndiaye, chauffeur de taxi, relate une agression à laquelle il a récemment assisté.
«L’endroit est malsain. Je déconseille aux gens de fréquenter cette zone la nuit. Un jour, alors que je passais dans le quartier pour déposer une cliente, j’ai aperçu un homme maîtrisé par trois personnes. Personne ne pouvait lui venir en aide par peur de représailles. Ils l’ont bien molesté avant de le dépouiller», narre le jeune taximan.
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