Les mesures sont unilatérales, mais elles auront un écho favorable auprès de l’opinion nationale : Réduction du train de vie de l’Etat, abrogation de décrets annulant les découpages administratifs, vente de l’avion de commandement la Pointe de Sangomar.
Macky Sall vient de poser les premiers actes majeurs pour rassurer les Sénégalais sur sa volonté de respecter ses engagements électoraux. Le chef de l’Etat a voulu marquer le coup en prenant des décisions fortes qui emporteront l’adhésion de l’opinion nationale. Il a instruit le Premier ministre et le ministre de l’Economie et des Finances de vendre l’ex-avion de commandement La Pointe de Sangomar, boudé par Abdoulaye Wade ces dernières années. Ce qui constitue une mesure salutaire «parce qu’il ne servait plus à grand-chose au-delà du transport des sportifs» depuis l’achat d’un nouvel avion par l’ex-chef de l’Etat. Hier, le président de la République a abrogé le décret n° 2012-301 du 23 février 2012 portant approbation de la convention de concession passée entre l’Etat du Sénégal et la société MTL Infrastructures et Services S.A. Il faut rappeler que le régime sortant avait vendu cette quatrième licence de téléphonie à plus de 100 milliards F Cfa. Mieux, il a également abrogé la mesure n° 2012-366 et 2012- 367 du 20 mars 2012, portant respectivement déclassement partiel de la réserve spéciale de Ndiael et affectation d’une assiette foncière au projet agro-industriel Senhuille-Senethanol.
Toutes ces mesures ont été prises pour permettre à l’Etat du Sénégal de retrouver toute son autorité désagrégée fortement par le comportement assez déroutant du dernier régime. Lors du premier Conseil des ministres, la situation financière très tendue de l’Etat a été passée à la loupe. Selon le ministre de l’Economie et des Finances, les dépenses du mois d’avril seraient de l’ordre de 267, 568 milliards FCFA, contre des recettes budgétaires estimées à 118, 073 milliards. Soit un déficit de trésorerie de 149, 492 milliards. En clair, les besoins actuels et urgents de l’Etat se chiffrent à plus de 200 milliards F Cfa. Serigne Mbaye Thiam, ministre de l’Enseignement supérieur et porte-parole du gouvernement détaille l’utilisation de cette ardoise : «65 milliards pour le dérapage compensation tarifaire au niveau de l’électricité, 30 milliards d’engagements des nouvelles autorités pour la réduction des denrées de première nécessité, 3,5 milliards pour les vivres de soudure, 15 milliards pour les semences, 15 milliards pour les engrais, 2 milliards d’aliments de bétail, 5,6 milliards de masse salariale, 33 milliards moins-value de recettes.»
Le porte-parole du gouvernement a signalé que sur ces 200 milliards recherchés, des bailleurs de Fonds comme le Pap, la Fao et l’Union européenne se sont engagés à mobiliser au profit de l’Etat 35,5 milliards pour le monde rural. «L’Etat donnera le signal en procédant à un réaménagement budgétaire à hauteur de 90 milliards dont les 45 milliards seront prélevés sur le budget de fonctionnement et 45 autres milliards sur le budget d’investissement tout en veillant à ne pas toucher aux projets porteurs de croissance», détaille M. Thiam.
Ces urgences rappellent que le gaspillage a été une logique entretenue au plus haut sommet de l’Etat à cause surtout des dépenses de prestige. Ces dernières années, le train de vie dispendieux de l’Etat a ulcéré les Sénégalais qui croulaient sur plusieurs problèmes conjoncturels et structurels. Vu «la situation économique défavorable du moment», le gouvernement a prévu la suppression des voyages en première classe pour toutes les autorités publiques, la limitation stricte des missions à l’extérieur, le recensement exhaustif du parc automobile de l’Etat et la restitution des véhicules détenus de manière irrégulière, l’inventaire exhaustif des locaux conventionnés par l’Etat et résiliation des contrats pour ceux occupés irrégulièrement.
Audits sans complaisance
A cela, il faudra ajouter certains points importants comme la rationalisation des contrats spéciaux, la résiliation de toutes les lignes téléphoniques utilisées par des non-ayants droit, la rationalisation de la gestion des lignes téléphoniques dans l’Administration, avec la mise en place de restrictions pour les bénéficiaires et la définition de plafonds pour les abonnements. Dans un autre registre, l’état des lieux sur les conditions d’octroi des terres à des privés, l’identification urgente des transactions, marchés, actes et décisions administratives nécessitant le déclenchement d’inspection et d’audits sont envisagés. L’ouverture d’enquêtes pour faire la lumière sur les cas des décès observés lors de manifestations durant la précampagne électorale est en perspective. Tout comme la gestion des deniers publics. C’est aux ministres de l’Intérieur et des Finances de chapeauter les inspections et les organismes d’audits de mener ces investigations «dans le strict respect de la présomption d’innocence».
Bonnes nouvelles : Macky Sall a signé le décret n°2012-444, modifiant celui de n° 2001-72 du 26 janvier 2001, relatif à l’importation des véhicules, cycles et cyclomoteurs usagés. Ce décret fixe désormais à huit ans (8) au lieu de cinq ans 5), la limite d’âge pour l’importation de véhicules de tourisme. Il a demandé au ministre de l’Aménagement du territoire et des Collectivités locales de préparer des décrets annulant les découpages des collectivités locales, mais aussi le rétablissement dans leur mandat des conseils locaux démocratiquement élus en mars 2009. Macky Sall est en marche.
Macky Sall vient de poser les premiers actes majeurs pour rassurer les Sénégalais sur sa volonté de respecter ses engagements électoraux. Le chef de l’Etat a voulu marquer le coup en prenant des décisions fortes qui emporteront l’adhésion de l’opinion nationale. Il a instruit le Premier ministre et le ministre de l’Economie et des Finances de vendre l’ex-avion de commandement La Pointe de Sangomar, boudé par Abdoulaye Wade ces dernières années. Ce qui constitue une mesure salutaire «parce qu’il ne servait plus à grand-chose au-delà du transport des sportifs» depuis l’achat d’un nouvel avion par l’ex-chef de l’Etat. Hier, le président de la République a abrogé le décret n° 2012-301 du 23 février 2012 portant approbation de la convention de concession passée entre l’Etat du Sénégal et la société MTL Infrastructures et Services S.A. Il faut rappeler que le régime sortant avait vendu cette quatrième licence de téléphonie à plus de 100 milliards F Cfa. Mieux, il a également abrogé la mesure n° 2012-366 et 2012- 367 du 20 mars 2012, portant respectivement déclassement partiel de la réserve spéciale de Ndiael et affectation d’une assiette foncière au projet agro-industriel Senhuille-Senethanol.
Toutes ces mesures ont été prises pour permettre à l’Etat du Sénégal de retrouver toute son autorité désagrégée fortement par le comportement assez déroutant du dernier régime. Lors du premier Conseil des ministres, la situation financière très tendue de l’Etat a été passée à la loupe. Selon le ministre de l’Economie et des Finances, les dépenses du mois d’avril seraient de l’ordre de 267, 568 milliards FCFA, contre des recettes budgétaires estimées à 118, 073 milliards. Soit un déficit de trésorerie de 149, 492 milliards. En clair, les besoins actuels et urgents de l’Etat se chiffrent à plus de 200 milliards F Cfa. Serigne Mbaye Thiam, ministre de l’Enseignement supérieur et porte-parole du gouvernement détaille l’utilisation de cette ardoise : «65 milliards pour le dérapage compensation tarifaire au niveau de l’électricité, 30 milliards d’engagements des nouvelles autorités pour la réduction des denrées de première nécessité, 3,5 milliards pour les vivres de soudure, 15 milliards pour les semences, 15 milliards pour les engrais, 2 milliards d’aliments de bétail, 5,6 milliards de masse salariale, 33 milliards moins-value de recettes.»
Le porte-parole du gouvernement a signalé que sur ces 200 milliards recherchés, des bailleurs de Fonds comme le Pap, la Fao et l’Union européenne se sont engagés à mobiliser au profit de l’Etat 35,5 milliards pour le monde rural. «L’Etat donnera le signal en procédant à un réaménagement budgétaire à hauteur de 90 milliards dont les 45 milliards seront prélevés sur le budget de fonctionnement et 45 autres milliards sur le budget d’investissement tout en veillant à ne pas toucher aux projets porteurs de croissance», détaille M. Thiam.
Ces urgences rappellent que le gaspillage a été une logique entretenue au plus haut sommet de l’Etat à cause surtout des dépenses de prestige. Ces dernières années, le train de vie dispendieux de l’Etat a ulcéré les Sénégalais qui croulaient sur plusieurs problèmes conjoncturels et structurels. Vu «la situation économique défavorable du moment», le gouvernement a prévu la suppression des voyages en première classe pour toutes les autorités publiques, la limitation stricte des missions à l’extérieur, le recensement exhaustif du parc automobile de l’Etat et la restitution des véhicules détenus de manière irrégulière, l’inventaire exhaustif des locaux conventionnés par l’Etat et résiliation des contrats pour ceux occupés irrégulièrement.
Audits sans complaisance
A cela, il faudra ajouter certains points importants comme la rationalisation des contrats spéciaux, la résiliation de toutes les lignes téléphoniques utilisées par des non-ayants droit, la rationalisation de la gestion des lignes téléphoniques dans l’Administration, avec la mise en place de restrictions pour les bénéficiaires et la définition de plafonds pour les abonnements. Dans un autre registre, l’état des lieux sur les conditions d’octroi des terres à des privés, l’identification urgente des transactions, marchés, actes et décisions administratives nécessitant le déclenchement d’inspection et d’audits sont envisagés. L’ouverture d’enquêtes pour faire la lumière sur les cas des décès observés lors de manifestations durant la précampagne électorale est en perspective. Tout comme la gestion des deniers publics. C’est aux ministres de l’Intérieur et des Finances de chapeauter les inspections et les organismes d’audits de mener ces investigations «dans le strict respect de la présomption d’innocence».
Bonnes nouvelles : Macky Sall a signé le décret n°2012-444, modifiant celui de n° 2001-72 du 26 janvier 2001, relatif à l’importation des véhicules, cycles et cyclomoteurs usagés. Ce décret fixe désormais à huit ans (8) au lieu de cinq ans 5), la limite d’âge pour l’importation de véhicules de tourisme. Il a demandé au ministre de l’Aménagement du territoire et des Collectivités locales de préparer des décrets annulant les découpages des collectivités locales, mais aussi le rétablissement dans leur mandat des conseils locaux démocratiquement élus en mars 2009. Macky Sall est en marche.
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