UCAD: les bacheliers non orientés toujours déterminés à bloquer les cours


UCAD: les bacheliers non orientés toujours déterminés à bloquer les cours

 Les bacheliers non orientés continuent de perturber les cours dans les différentes facultés de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), en particulier à la faculté des Sciences juridiques et politiques, a constaté l’APS.

 

Comme les jours précédents, ce jeudi, ces étudiants regroupés dans un collectif ont aussi affiché leur détermination à perturber les enseignements dans toutes les facultés.

‘’Il n’y aura pas cours si nous ne sommes pas orientés, nous sommes déterminés’’, a averti le porte-parole du collectif, Thiemoko Dramé, lors d’une assemblée générale derrière la faculté de Droit où les bacheliers non orientés tenaient leur assemblée générale.

La faculté des Sciences juridiques et politique est l’une des cibles privilégiées des bacheliers non orientés. ‘’C’est à 9 heures que les bacheliers non orientés ont envahi nos amphithéâtres scandant +Nous voulons être orientés, nous voulons étudier+ ‘’, ont raconté Issa Sonko et Mohamed Lamine Mbengue, tous deux étudiants en première année à la faculté des Sciences juridiques et politiques.

Tous les deux se désolent de la situation dans laquelle se trouvent leurs camarades bacheliers non orientés. ‘’ Sans (l’aide) d’amis qui sont dans l’amicale, que nous connaissions avant l’obtention de nos bacs, nos situations seraient identiques à celles de nos camarades. L’Etat doit intervenir pour régler cette situation’’, estiment-ils.

A la faculté des Sciences juridiques et politiques, les responsables, au premier rang desquels le doyen Ndiao Diouf, ne peuvent que constater cette situation qu’ils déplorent.

‘’Ce qui se passe à l’université est inadmissible. Nous n’avons pas d’obligation vis-à-vis des nouveaux bacheliers non orientés. Nous avons mis en place une commission d’admission. Cette commission a admis les bacheliers en fonction du nombre de places disponibles’’, a expliqué M. Diouf.

‘’Nous avons même dépassé le seuil cette année en faculté des Sciences juridiques et politiques. 4900 bacheliers ont été admis en première année, ce qui porte à 7000 le nombre d’étudiants rien qu’en première année. Nous ne pouvons plus accueillir de nouveaux bacheliers’’, a-t-il prévenu.

‘’Ce n’est pas à la faculté des Sciences juridiques et politiques de régler ce problème. Les pouvoirs publics détenteurs de la force publique doivent prendre leurs responsabilités, parce qu’il y a une grave menace qui pèse sur la sécurité des personnes et des biens. Ces bacheliers se livrent à des actes de vandalisme. Ils agressent les étudiants, les enseignants, le personnel administratif’’, a déploré M. Diouf.

‘’Il ne faut pas qu’on attende qu’il y ait mort d’homme pour intervenir. Les forces de sécurité dont nous disposons au campus ne peuvent rien contre cette cohorte d’étudiants’’, a-t-il indiqué.

A la faculté de médecine ou les examens se préparent, des étudiants trouvés dans les couloirs en train de réviser disent avoir peur quant au bon déroulement des examens.

‘’Les effectifs pléthoriques, c’est un problème qui gangrène toutes les facultés. Nous faisons actuellement plus de 800 étudiants sénégalais en première année de médecine sans compter les étrangers. C’est la raison pour laquelle des bousculades et des bagarres sont souvent notés dans les amphithéâtres’’, a indiqué Mamadou Lamine Djabi, étudiant en deuxième année de médecine.

Concernant les solutions, le doyen de la faculté de Droit pense que c’est l’Etat qui doit les imaginer. ‘’Celle qui consiste à orienter certains des bacheliers non orientés est une bonne solution’’, a jugé Ndiao Diouf, en rappelant toutefois que ‘’ cette solution n’a pas été acceptée par les bacheliers en question’’.

Jeudi 12 Avril 2012
APS




1.Posté par tdm le 12/04/2012 19:30
Faillite Universitaire
Incompétence des Autorités Universitaires

L'orientation des bacheliers n'est qu'une petite goutte dans l'océan Antadiop. Ce qu'il faut c'est prendre ses responsabilités. Ce n'est pas à l'heure actuelle qu'il faut demander à l'Etat de trouver une solution. Quel Etat? Le Doyen qui parle, il travaille dans quel pays? Les orientations doivent être posées sur une table pour l'ensemble des bacheliers du Sénégal. Chaque université en fonction de ses moyens (locaux surtout) décline ses possibilités. Les autres vous les dispersez dans le privé et vous les subventionnez et les années à venir vous ouvrez une université par région.
Ce qui est clair c'est la faillite de l'université publique héritée du système colonial. Ceux qui sont véritablement responsables sont les soit -disant autorités de l'Université qui ont plongé l'Enseignement Supérieur dans la poubelle. On entend aucun Recteur, aucun Doyen se prononcer. - En passant comment s'appelle le recteur de Dakar qui a remplacé Abdou Salam Sall. - Aphone, Muet, Caché, personne ne le voit. Les enseignants comprennent son jeu après la débacle PDS - Tous les Recteurs doivent démissionner ou doivent être démis en même temps que Sitor Ndour du Coud, que des politiciens PDS qui doivent s'assumer. Chacun espère conserver une parcelle de prébende. Alors que lorsque éclate une petite crise on parle de problème de l'Université. Seule une révolution universitaire pourra régler ce problème.

2.Posté par pheloda le 13/04/2012 01:51
est-ce la seule photo que vous avez de l'ucad? ou alors en quoi est-elle significative? dès que vous nous parlez de l'ucad c'est la photo de ce pauvre étudiant!



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