Tuerie au Burkina: l'UE condamne une "attaque terroriste" qui a fait "des centaines de victimes"


L'Union européenne "condamne" une "attaque terroriste" qui a fait samedi "des centaines de victimes, principalement civiles" dans la région du Centre-nord du Burkina Faso, a déclaré mercredi son chef de la diplomatie Josep Borrell dans un communiqué.

"L’Union européenne condamne avec la plus grande fermeté l’attaque terroriste menée par le JNIM le 24 août dernier à Barsalogho, dans la région Centre-Nord du Burkina Faso. Cette nouvelle attaque de grande ampleur a fait des centaines de victimes, principalement civiles", a-t-il affirmé.

Un collectif de proches des victimes de la tuerie, le "Collectif Justice pour Barsalogho" (CJB), a accusé l'armée burkinabè d'avoir forcé les habitants à sortir de la ville pour creuser une tranchée, les exposant à l'attaque revendiquée sans bilan par le JNIM, acronyme arabe du Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM), un groupe jihadiste affilié à Al-Qaïda.

"L'UE exprime sa solidarité envers le Burkina Faso et présente ses condoléances aux familles des victimes et ses vœux de prompt rétablissement aux blessés", a ajouté Josep Borrell.

Elle "fait part de sa vive inquiétude face à la dégradation de la situation sécuritaire dans le pays et dans la sous-région. Elle encourage tous les efforts visant à contrer ces cycles de violence et prévenir toute escalade. La lutte contre le terrorisme au Sahel ne peut faiblir", a-t-il écrit.

En outre, l'UE "réaffirme sa volonté de rester aux côtés du peuple burkinabè".

Aucun bilan humain n'a encore été communiqué par les autorités burkinabè, qui ont dépêché le lendemain de l'attaque quatre ministres et le chef d'état major des armées à Kaya - chef-lieu de région, où des blessés ont été évacués - puis à Barsalogho.

Depuis environ un an, les autorités issies d'un coup d'état militaire ne communiquent plus les bilans humains, militaires et civils, des violences jihadistes.

La coordinatrice humanitaire des Nations unies au Burkina Faso, Carol Flore-Smereczniak, a exprimé sa "profonde tristesse face à l'immense perte en vies humaines, dont celle de deux travailleurs humanitaires", dans un communiqué publié mercredi sur Facebook.

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a lui "condamné l'attaque terroriste", a affirmé mardi son porte-parole Stéphane Dujarric.

Depuis 2015, le pays est très régulièrement frappé par des attaques de groupes jihadistes qui ont fait plus de 20.000 morts -- civils et militaires --, selon l'ONG Acled qui répertorie les victimes de conflits dans le monde..
Mercredi 28 Août 2024
Dakaractu



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