« Je suis certaine que Dominique Strauss-Kahn m’aurait violée si je n’avais pas réussi à m’échapper. Il y a eu une tentative de viol et ça, je le maintiens ». Tristane Banon n’a pas mâché ses mots, jeudi 29 septembre 2011, sur le plateau de TF1.
Calme, parlant d’une voix posée, la journaliste est revenue sur sa confrontation avec l’ancien patron du FMI (Fonds monétaire international) le matin même, devant les enquêteurs de la brigade de répression de la délinquance à la personne. Une confrontation qu’elle avait souhaitée et dont elle s’est dite « heureuse », car elle estime que le fait qu’elle se soit tenue est « une première victoire pour un dossier qu’on disait vide ».
Arrogance et suffisance
L'AFFAIRE DSK
Interrogée sur le comportement de DSK durant cette confrontation, Tristane Banon a assuré que l’ancien ministre « a été d’une telle arrogance et d’une telle suffisance que je ne peux pas croire que toutes les incohérences que j’ai soulevées n’éveillent pas la suspicion du parquet». Selon elle, l'homme qu'elle accuse ne lui a accordé aucune considération : « J’ai eu face à moi exactement le Domnique Strauss-Kahn que j’ai vu dimanche (ndlr le 18 septembre 2011) sur le plateau de TF1, avec la même arrogance, la même froideur. Je pensais qu’il s’excuserait, il n’a même pas osé me regarder ».
La jeune femme a affirmé qu’elle maintenait ses accusations de tentative de viol et elle est revenue sur les faits, qui remontent à 2003. Elle réalisait alors une biographie de Dominique Strauss-Kahn, et devait le rencontrer pour une interview à Paris. Lors de la confrontation à la brigade de répression de la délinquance à la personne, elle s'est souvenue lui avoir demandé « pourquoi on reçoit une journaliste, sans la prévenir dans un appartement, qui a tout d’une garçonnière, n’est même pas meublé ? Pourquoi on fait cela dans le cadre d’une interview normale ? Pourquoi il ne m’a pas dit avant de me recevoir que c’était un appartement ? »
DSK a prétendu, selon elle, que c’était un bureau. Elle a également estimé que DSK, alors député, aurait pu la recevoir à l’Assemblée nationale. Mais DSK a prétendu ne pas s'y trouver ce jour-là. « Pourquoi ne m’a-t-il pas proposé un autre jour ?», s’est interrogée Tristane Banon.
« J'aurais été laminée »
Huit ans et demi après les faits, elle a estimé qu’elle « regrettait de ne pas avoir porté plainte plus tôt ». Elle s’est expliquée sur sa démarche, jugeant que ce n’était « pas possible » jusqu’à l’affaire Nafissatou Diallo. « En 2003, vu la position de Monsieur Strauss-Kahn, on ne m’aurait pas écoutée, j’aurais été laminée. Je savais que je serais laminée comme Nafissatou Diallo aux Etats-Unis », a-t-elle fait valoir.
La police, qui a entendu une vingtaine de témoins dans ce dossier - dont François Hollande en tant que premier secrétaire du Parti socialiste à l'époque des faits - devrait remettre dans les prochains jours son rapport d'enquête au parquet. Celui-ci peut soit déclarer que les faits sont prescrits, soit classer sans suite, soit confier une information judiciaire à un juge d'instruction. Il n'a aucun délai pour prendre sa décision. Mais si l'affaire était classée, Tristane Banon a prévenu qu'elle poursuivrait son combat judiciaire en déposant une autre plainte en se constituant « partie civile », ce qui entraînerait automatiquement la désignation d'un juge d'instruction.
( RFI )
Calme, parlant d’une voix posée, la journaliste est revenue sur sa confrontation avec l’ancien patron du FMI (Fonds monétaire international) le matin même, devant les enquêteurs de la brigade de répression de la délinquance à la personne. Une confrontation qu’elle avait souhaitée et dont elle s’est dite « heureuse », car elle estime que le fait qu’elle se soit tenue est « une première victoire pour un dossier qu’on disait vide ».
Arrogance et suffisance
L'AFFAIRE DSK
Interrogée sur le comportement de DSK durant cette confrontation, Tristane Banon a assuré que l’ancien ministre « a été d’une telle arrogance et d’une telle suffisance que je ne peux pas croire que toutes les incohérences que j’ai soulevées n’éveillent pas la suspicion du parquet». Selon elle, l'homme qu'elle accuse ne lui a accordé aucune considération : « J’ai eu face à moi exactement le Domnique Strauss-Kahn que j’ai vu dimanche (ndlr le 18 septembre 2011) sur le plateau de TF1, avec la même arrogance, la même froideur. Je pensais qu’il s’excuserait, il n’a même pas osé me regarder ».
La jeune femme a affirmé qu’elle maintenait ses accusations de tentative de viol et elle est revenue sur les faits, qui remontent à 2003. Elle réalisait alors une biographie de Dominique Strauss-Kahn, et devait le rencontrer pour une interview à Paris. Lors de la confrontation à la brigade de répression de la délinquance à la personne, elle s'est souvenue lui avoir demandé « pourquoi on reçoit une journaliste, sans la prévenir dans un appartement, qui a tout d’une garçonnière, n’est même pas meublé ? Pourquoi on fait cela dans le cadre d’une interview normale ? Pourquoi il ne m’a pas dit avant de me recevoir que c’était un appartement ? »
DSK a prétendu, selon elle, que c’était un bureau. Elle a également estimé que DSK, alors député, aurait pu la recevoir à l’Assemblée nationale. Mais DSK a prétendu ne pas s'y trouver ce jour-là. « Pourquoi ne m’a-t-il pas proposé un autre jour ?», s’est interrogée Tristane Banon.
« J'aurais été laminée »
Huit ans et demi après les faits, elle a estimé qu’elle « regrettait de ne pas avoir porté plainte plus tôt ». Elle s’est expliquée sur sa démarche, jugeant que ce n’était « pas possible » jusqu’à l’affaire Nafissatou Diallo. « En 2003, vu la position de Monsieur Strauss-Kahn, on ne m’aurait pas écoutée, j’aurais été laminée. Je savais que je serais laminée comme Nafissatou Diallo aux Etats-Unis », a-t-elle fait valoir.
La police, qui a entendu une vingtaine de témoins dans ce dossier - dont François Hollande en tant que premier secrétaire du Parti socialiste à l'époque des faits - devrait remettre dans les prochains jours son rapport d'enquête au parquet. Celui-ci peut soit déclarer que les faits sont prescrits, soit classer sans suite, soit confier une information judiciaire à un juge d'instruction. Il n'a aucun délai pour prendre sa décision. Mais si l'affaire était classée, Tristane Banon a prévenu qu'elle poursuivrait son combat judiciaire en déposant une autre plainte en se constituant « partie civile », ce qui entraînerait automatiquement la désignation d'un juge d'instruction.
( RFI )
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