Quand Le Monde, journal de référence, se lance dans la confusion et l’intox


Quand Le Monde, journal de référence, se lance dans la confusion et l’intox
DAKARACTU.COM  La candidature de Youssour Ndour a fait un buzz médiatique ces derniers jours au point où la presse française s’en soit passionnée. Ce qui est choquant est le manque de culture et de recherche documentaire de certains journalistes français dans leurs articles pour parler de l’Afrique et de ce qui s’y passe. Le Monde a titré dans son édition  du mardi «Youssour Ndour: chanteur, homme d’affaires et opposant proche du pouvoir ». Depuis quand You est-il un "opposant proche du pouvoir" ? Ce n’est pas tout. Le journaliste Pierre Prier ajoute que la radio RFM appartenant au roi du mbalax a participé en 2000 avec d’autres radios à porter Wade à la tête du Sénégal. Grosse erreur. La RFM a été créée en 2003. De telles confusions sont indignes du journal Le Monde. 
Samedi 7 Janvier 2012




1.Posté par Idy Faux Président le 07/01/2012 11:36
Tout le monde sait que les milliards k Idy nous a volé il les mettai dans le compte bancaire de Léna .
Donc cela ne nous surprend pas si Léna est aujourd'hui Directrice de Campagne de Idy.
Et puis sa grande société qui se trouve en france et dont Mme Seck est la Directrice, est ce kil peu nous dire ou est ce kil a pris cet argent?
A bon entendeur, ceux ki ont bien entendu!!!!!!!!

Pé en passant!!!!!!

2.Posté par Aziz le 07/01/2012 13:09
Fidèle Guindou,

"[...] la presse française s’en soit passionnée", passionné ne prend pas de "e", car c'est ici un participe passé d'un verbe accidentellement pronominal. Un tel participe passé ne s'accorde pas avec son sujet, mais avec son COD placé avant lui, or ce verbe n'en a même pas ! On écrit donc : "la presse francaise s'est passionné" (sans accord).

Ah, les nullards de Dakaractu ! ;) (je plaisante).

3.Posté par izo le 07/01/2012 18:19
Faux! "passionnée" est bien correcte, ce qui l'est moins c'est plutôt l'expression "au point où", il fallait plutôt employer "au point que", car il est question ici d'une conséquence... l'expression "se passionner de " existe au même titre que "s'intéresser à"... on peut bien dire : "Elle s'est intrésssée aux sciences de la Nature'' ou " elle s'est passionnée de politique très tôt "

4.Posté par izo le 07/01/2012 18:31
Je reviens au post de Aziz et à ma réaction à son post sur "s'en soit passionner"...
je voudrais ajouter, parole de prof. de lettres, qui n'a hélàs que rarement l'occasion de faire dans la contradiction avec des érudits comme m. Aziz... L'expression " se passionner pour est plus classique d'ailleurs que celle que je lui ai proposée " se passionner de "... Mais toutes les deux peuvent bien avoir un participe passé féminin. Je voudrais terminer par une remarque au journaliste:
l'usage du subjonctif ne s'impose pas ici car il s'agit bien d'une action passée donc sûre, dont on ne doute point de la réalisation. A sa place j'aurais écrit ceci: 'Au point que la presse française s'en est passionnée"....

5.Posté par lamzo le 07/01/2012 19:35
l'usage du subjonctif ne s'impose pas ici car il s'agit bien d'une action passée donc sûre, dont on ne doute point de la réalisation. A sa place j'aurais écrit ceci: 'Au point que la presse française s'en est passionnée"....

Cette remarque me fait penser à ceux qui disent : "...après qu'il soit...." or l'expression "après que" répond justement de cette règle précitée....

6.Posté par Aziz le 07/01/2012 22:22
Izo,

je n'aimerais pas engagé le débat, mais ce que tu dis est extrêmement faux. Erroné et mensonger ! Je ne suis pas littéraire. Je suis un scientifique pur sans le moindre diplôme littéraire, mais je défis quiconque de venir nous démontrer que ce que tu as écrit est juste. Tu n'as pris pour exemples que des verbes accidentellement pronominaux, or ces derniers ne s'accordent pas avec leur sujet. Il n'y a accord pour des verbes non obligatoirement pronominaux que s'ils sont passifs ou ont un COD avant le verbe. Je peux donner des millions d'exemples, mais je n'en ai pas le temps.

Contrairement à ce que tu prétends, on écrit : "Elle s'est intréssé aux sciences de la Nature'' ou " elle s'est passionné de politique très tôt " (sans accord !) Elle s'est passionnée ne s'écrit que si "elle" passionnait "s'" (Complément d'objet direct), or : "elle" passionnait non pas "s'" mais "à la politique" (Complément d'objet Indirect)

Si j'ai le temps et que le post est toujours là, j'y reviendrais peut-être et donnerais des raisons grammaticales qui appuient mes thèses et infirment les tiennes !

7.Posté par Aziz le 07/01/2012 22:22
engager

8.Posté par Aziz le 07/01/2012 22:25
Je suis tellement pressé que je fais trop de fautes : je défie... et non : je défis.

9.Posté par Naïette le 07/01/2012 23:41
Il est certes provocateur, mais Aziz a évidemment raison. C’est la fonction du pronom réfléchi qui détermine l’accord. Nous avons ici un verbe écrit avec le pronom "s'" (mis pour "se"). L’accord ne se fait avec le sujet que dans deux cas :

* soit ce pronom n’a pas de fonction et c'est le cas que lorsque le verbe est OBLIGATIOIREMENT pronominal comme le verbe "se souvenir" ;
*soit le pronom est passif. Exemple : la voiture s'est vendue (j'expliquerai plus bas).

Un exemple de verbe obligatoirement pronominal c’est "se souvenir". Le verbe "souvenir" n’existe pas. Ce qui existe c’est le verbe "se souvenir". Le "se" de "se souvenir" n’a aucune fonction par rapport au verbe. Il fait partie intégrante de lui et on dit donc que : "se souvenir" est un verbe obligatoirement pronominal (on ne peut pas l'avoir sans son pronom). Un tel verbe s’accorde avec son sujet. Exemple : Elle s’est souvenue de nous !

Un autre cas où un verbe pronominal s’accorde avec son sujet, est lorsque le verbe est au sens passif. C’est le cas par exemple du verbe "se vendre" dans la proposition : "les voitures se sont vendues". Les voitures ne font pas l’action, elles la subissent et "se vendre" est ici donc pronominal passif. La règle veut que pour un tel verbe, son participe s’accorde aussi avec le sujet.

Par contre lorsqu'un verbe n’est pronominal que de manière accidentelle (c’est le cas de tous les verbes qui peuvent s’écrire avec un pronom MAIS également sans ce pronom et sans que le sens ne change considérablement), l’accord ne se fait pas avec le sujet, mais avec le COD placé avant le verbe. Si ce COD n’existe pas, le participe reste neutre et ne s’accorde donc pas.

Exemple : "Fatou s’est blessée". Pour savoir si "blessé" s’accorde ou pas, on cherche s’il a un COD et si ce dernier est avant lui. Si les deux exigences sont réunies, il y a accord. Si elles ne sont pas réunies, il n’y a pas accord. Pour chercher un COD et le trouver, on pose la question : "qui ?" ou "quoi ?" après avoir prononcer le verbe. Exemple : "Fatou a blessée qui ?" Réponse : "elle a blessé "s’"" (c’est –à-dire "Fatou", car "s’" est mis pour elle) donc on a trouvé un COD du verbe blesser et en plus ce COD est placé avant lui. Conclusion : il y a accord et on écrit : Fatou s’est blessée ! Autre exemple : Elle s’est lavée (question : elle a lavé qui ? Réponse : "s’" Le COD est ce pronom réfléchi et donc on doit accorder le participe).

Mais quand il s’agit d’un verbe comme "s’intéresser" qui n’est pronominal que de manière accidentelle, c’est-à-dire occasionnelle, car le verbe "interesser" (sans le "se" ou "s'") existe, alors l’accord ne se fait qu’avec le complément d’objet et si et seulement si ce complément est avant le verbe ! Mais on se rend vite compte que "s’intéresser" est un verbe transitif indirect (COI). On s’intéresse à quelque chose et non : "quelque chose". Le verbe s’intéresser n’accepte donc pas de COD et l’accord est dès lors impossible. Il en est de même pour "passionner". Aziz a raison de dire qu'écrire ; "elle s'est passionnée de politique très tôt " c'est commettre une faute. On écrit : "elle s'est passionné de politique très tôt ", car "passionner" répond à la question : "à quoi ?" (COI).

10.Posté par Aziz le 08/01/2012 00:50
Je crois que Izo lui-même voulait juste provoquer et n'est pas prof de lettres du tout.

11.Posté par izo le 08/01/2012 13:33
Tout en regrettant l'usage du mot "mensonger", qui est de trop, je reprécise que vous Aziz et votre Naiette vous avez tort . Pour couper court, je vous renvoie à ce lien:"http://www.la-conjugaison.fr/du/verbe/se_passionner.php", vous y trouverez le verbe conjugué aux temps composés. Vous m'en direz des nouvelles. Pour mes qualités, impossible de vous en donner des preuves. je vous dirai juste que je suis sorti de l'ENS ,du temps où le directeur en était Séga Seck FALL, parmi mes profs d'alors: Birahim Seck, Bouna Sémou NIang... je m'en arrête là. L'accord des verbes occasionnellement pronominaux, vous le maîtrisez peut-être mais vous ne savez pas que "se passionner" n'en fait pas partie". on écrit bien : " Ils se sont téléphoné", "elles se sont écrit" Mais " elle s'est passionnée" - le verbe "se passionner" est pronominal réfléchi car l'action est faite par le sujet sur lui-même...
Bref, faites un tour à cet endroit -ci: http://www.la-conjugaison.fr/du/verbe/se_passionner.php et dites m'en des nouvelles... Modestement, un petit prof de lettres ...

12.Posté par Aziz le 08/01/2012 15:20
izo,

Le tableau de conjugaison que tu donnes écrit effectivement : "je me suis passionnée", mais ce tableau n'est pas l'Académie Francaise. Il est sommaire et FAUTIF et applique, tel un logiciel, une forme féminine dans un cas ne l'admettant pas. Le fait que le pronom soit réflexif n'y change rien. Ce dictionnaire (en fait logiciel) envisage le cas où "se passionner" a pour complément d'objet le pronom : "se", or "se passionner" n'introduit pas de COD, mais uniquement un COI.

Nayette et moi ne savons rien de l'ENS de Dakar et avons jamais entendu parlé de ces enseignants... Nous sommes étudiants dans d'autres domaines que les Lettres. Tu as parfaitement raison ; la discussion peut (et doit) rester courtoise (je retire le mot "mensonger" qui n'a pas sa place dans le débat). Le seul enjeu reste l'accroissement de nos connaissances.

Je te copie ce que l'Académie Francaise, dans son site Web, dit de l'accord du participe passé d'un verbe pronominal (pur ou occasionnel). S'il ne te satisfait pas, tu pourras toujours leur écrire à cette adresse : dictionnaire@academie-francaise.fr D'habitude on a une réponse sous deux jours.

"Pronominaux (Verbes, accord du participe passé)

Concernant l’accord du participe passé des verbes pronominaux, on peut distinguer deux cas.

1. Le pronom se ne peut pas être analysé comme un complément d’objet.

Dans ce cas, l'accord du participe se fait en genre et en nombre avec le sujet. Cette règle concerne les verbes pronominaux de sens passif (la partie s’est jouée en trois manches équivaut à la partie a été jouée …), les verbes essentiellement pronominaux (comme s’absenter, s’abstenir, s’écrier, se souvenir ou se repentir), mais aussi l’emploi pronominal de verbes présentant par ailleurs des formes transitive ou intransitive (s’apercevoir de quelque chose). On écrira : La propriété s’est vendue à bas prix (a été vendue à bas prix) ; Ils se sont souvenus, ils se sont repentis ; Elle s’est aperçue qu’elle s’était égarée ; Les cigognes se sont nichées dans les peupliers.

Seul le verbe s’arroger est une exception et relève de la catégorie 2.

2. Le pronom se peut être analysé comme un complément d’objet.

Dans ce cas, l’accord suit la règle qui s’applique aux participes employés avec l’auxiliaire avoir, c’est-à-dire que le participe s’accorde uniquement si son complément d’objet direct le précède : Elles se sont lavées, ils se sont battus (le complément d’objet direct est le pronom réfléchi se). Si le complément d’objet direct est placé après le participe ou si se est un complément d’objet indirect, le participe ne varie pas : Elles se sont lavé les mains (le complément d’objet direct est les mains) ; Elles se sont parlé (parler n’introduit pas un complément d’objet direct mais un complément d’objet indirect : elles se sont parlé à l’une et à l’autre) ; Ils se sont succédé (l’un a succédé à l’autre).

Suivi d’un infinitif, le participe passé d’un verbe pronominal suit la règle qui s’applique aux participes des verbes simples dans le même cas (voir article Participe passé (accord)). Avec se voir, l’accord du participe passé se fait si le sujet de se voir est aussi le sujet de l’infinitif qui suit : Ils se sont vu accorder des congés (on leur a accordé des congés) mais Ils se sont vus accorder des congés à tous les employés (ils ont accordé des congés à leurs employés)."

http://www.academie-francaise.fr/langue/questions.html#pronominaux



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