On peut résumer la position de l’Union européenne en une phrase : « Des anomalies remettent en question l'intégrité du résultat final de l'élection ». En termes moins diplomatiques, c'est bien la victoire d'Ali Bongo qui est remise en cause. Une fois encore, les questions tournent autour du Haut-Ogooué. On se souvient que l'opposition avait accusé le pouvoir d'avoir manipulé les chiffres de cette province, en fabriquant de faux procès-verbaux favorables à Ali Bongo.
Les observateurs ne vont pas jusque-là, mais ils s'interrogent sur la centralisation des résultats. Ils parlent plusieurs fois d'opacité. Pour eux, les anomalies les plus évidentes concernent la comptabilisation des abstentions et des bulletins nuls ou blancs. Un exemple : dans le département de Moanda, selon les observateurs plus de 5 000 personnes n'avaient pas voté. Or le PV final dit que dans toute la province, il n'y a eu que 47 non-votants. La Commission électorale est pointée du doigt. Elle a fait preuve de faiblesse et de retard dans la centralisation, explique le document.
La Cour constitutionnelle pointée du doigt
Les observateurs critiquent également la justice et notamment la Cour constitutionnelle. C'est elle qui a examiné les recours présentés par les candidats et qui a confirmé la victoire d'Ali Bongo. Là encore, le rapport dénonce l'opacité de la procédure. Le fait que les PV de l'opposition et du pouvoir, qui donnaient des résultats opposés, n'aient pas été confrontés, et qu'au final, ces fameuses anomalies constatées n'aient pas été rectifiées.
D'ailleurs, les Européens critiquent la justice gabonaise avec le pouvoir exorbitant d'Ali Bongo, dit le rapport, puisque le président dirige le Conseil de la magistrature et qu'il nomme trois des neuf membres de la Cour constitutionnelle ainsi que sa présidente. Tout cela compromet l'indépendance et l'impartialité de la justice, indique le texte.
Manque d’impartialité et d’indépendance
Le rapport confirme également les critiques du processus électoral exprimées en septembre : un déséquilibre constitutionnel en faveur du président, un Code pénal très restrictif, la subordination de nombreux membres de la Commission électorale au parti au pouvoir. Ce qui, là encore, remet en cause indépendance et impartialité. Il est noté aussi, un manque de règles dans la précampagne et dans le financement. Un déséquilibre dans les médias. Tout cela, invariablement, aurait bénéficié largement à Ali Bongo.
Pour conclure, la mission d'observation fait des recommandations pour les futures élections. Il s’agit évidemment de renforcer l'indépendance de la justice, de la Commission électorale, d’auditionner le fichier électoral. Sur la question des PV, les Européens demandent un système de centralisation transparent, exhaustif, avec un système de traçabilité. Enfin au niveau de la Cour constitutionnelle, ils recommandent de réviser ses procédures et notamment de confronter les PV litigieux.
Les observateurs ne vont pas jusque-là, mais ils s'interrogent sur la centralisation des résultats. Ils parlent plusieurs fois d'opacité. Pour eux, les anomalies les plus évidentes concernent la comptabilisation des abstentions et des bulletins nuls ou blancs. Un exemple : dans le département de Moanda, selon les observateurs plus de 5 000 personnes n'avaient pas voté. Or le PV final dit que dans toute la province, il n'y a eu que 47 non-votants. La Commission électorale est pointée du doigt. Elle a fait preuve de faiblesse et de retard dans la centralisation, explique le document.
La Cour constitutionnelle pointée du doigt
Les observateurs critiquent également la justice et notamment la Cour constitutionnelle. C'est elle qui a examiné les recours présentés par les candidats et qui a confirmé la victoire d'Ali Bongo. Là encore, le rapport dénonce l'opacité de la procédure. Le fait que les PV de l'opposition et du pouvoir, qui donnaient des résultats opposés, n'aient pas été confrontés, et qu'au final, ces fameuses anomalies constatées n'aient pas été rectifiées.
D'ailleurs, les Européens critiquent la justice gabonaise avec le pouvoir exorbitant d'Ali Bongo, dit le rapport, puisque le président dirige le Conseil de la magistrature et qu'il nomme trois des neuf membres de la Cour constitutionnelle ainsi que sa présidente. Tout cela compromet l'indépendance et l'impartialité de la justice, indique le texte.
Manque d’impartialité et d’indépendance
Le rapport confirme également les critiques du processus électoral exprimées en septembre : un déséquilibre constitutionnel en faveur du président, un Code pénal très restrictif, la subordination de nombreux membres de la Commission électorale au parti au pouvoir. Ce qui, là encore, remet en cause indépendance et impartialité. Il est noté aussi, un manque de règles dans la précampagne et dans le financement. Un déséquilibre dans les médias. Tout cela, invariablement, aurait bénéficié largement à Ali Bongo.
Pour conclure, la mission d'observation fait des recommandations pour les futures élections. Il s’agit évidemment de renforcer l'indépendance de la justice, de la Commission électorale, d’auditionner le fichier électoral. Sur la question des PV, les Européens demandent un système de centralisation transparent, exhaustif, avec un système de traçabilité. Enfin au niveau de la Cour constitutionnelle, ils recommandent de réviser ses procédures et notamment de confronter les PV litigieux.
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