Une simple recherche sur Twitter suffit à s’en convaincre. Avec 42 blessures à son actif, Abou Diaby (16 sélections) traîne une réputation de joueur fragile, et l’image d’un talent gâché. Au fil des années, l’imaginaire collectif en a fait un archétype de l’homme de verre, tournant souvent en dérision ses déboires physiques.
Derrière cette image, il y a pourtant un milieu de terrain talentueux… qui sera libre en fin de saison. Loin d’être fou, celui qui recrutera Abou Diaby pourrait faire l’une des meilleures affaires de l’été. Parce qu’il s’agit parfois de regarder le verre à moitié plein, voici les cinq raisons d’y croire.C’est "le joueur type du 21e siècle"
Et c’est Laurent Blanc qui le dit. Alors sélectionneur des Bleus, le Cévenol parlait de Diaby en ces termes : "Il est capable de récupérer des ballons, de construire et d’être à la finition. Il change le jeu d’une équipe." Rien que ça. De fait, l’entraîneur du PSG pointe là un des gros atouts de Diaby. Tantôt sentinelle, tantôt meneur de jeu, le plus souvent relayeur, le natif d’Aubervilliers est le milieu box-to-box par excellence. Arsène Wenger ne tarit d’ailleurs pas d’éloges sur son joueur.Il est gratuit
Dans le contexte actuel, c’est peut-être le meilleur atout d’Abou Diaby. Libre cet été, le joueur devrait être libre de s’engager où il le souhaite. Si son salaire pourrait rebuter certains clubs (il devrait toutefois consentir à une baisse de ses émoluments), l’absence d’indemnité de transfert est plutôt de nature à faire du Diaby 2015 un objet prisé.Rares sont les milieux de terrain internationaux à pouvoir être recrutés gratuitement. A titre de comparaison, Jérémy Toulalan, lui aussi en fin de contrat cet été, est déjà courtisé par plusieurs clubs européens, dont Naples et l’Inter Milan. Le Monégasque est pourtant âgé de 31 ans, soit trois ans de plus que le Gunner.
A 28 ans, Abou Diaby a (potentiellement) de belles années devant lui
Sa longévité à Arsenal (il y est arrivé à l’été 2006) ne doit pas faire illusion : Abou Diaby n’a "que" 28 ans. L’âge de la maturité, diront les uns. L’âge, pour l’ancien pensionnaire de l’INF Clairefontaine, de la revanche après tant d’années passées à lutter contre son corps. En 2012, dans un entretien accordé au Parisien, il faisait déjà l’étalage de sa détermination.J’ai la rage. Mais je vais m’en sortir. La roue va tourner. C’est un challenge pour moi de revenir à mon meilleur niveau.
Ses longues années passées dans le championnat anglais l’ont servi, physiquement et techniquement. Tactiquement, il a beaucoup appris auprès d’Arsène Wenger, comme en équipe de France, ou, plus tôt, à Auxerre, Clairefontaine ou au centre de formation du PSG. Son expérience du haut niveau, en club comme en sélection (il a disputé la Coupe du monde 2010), pourrait servir à bien des effectifs en Europe.
C’est un leader de vestiaire
Les mauvaises langues diront qu’il a fréquenté avec plus d’assiduité les infirmeries que les vestiaires. Et pourtant : le Français jouit d’une cote de popularité importante auprès de ses partenaires, passés ou actuels. "C’est un joueur fantastique, mais aussi un gars fantastique", disait Wenger en 2012.Même ton pour Guy Roux, qui l’a lancé en Ligue 1 : "Abou est un cadeau de la nature pour un entraîneur". Ses anciens partenaires saluent souvent son "humilité", sa "gentillesse", sa "détermination" aussi, qui font office d’exemple. Il ne fait nul doute que beaucoup d’entraîneurs aimeraient pouvoir profiter de ces qualités au sein de leur effectif.
Sur le terrain, Abou Diaby a rarement déçu
Rares sont les gens se souvenant d’un match entier disputé par Abou Diaby. Et pourtant. A la Coupe du monde 2010, le Gunner s’est imposé comme un élément-clé du milieu de terrain des Bleus. Ses performances pendant les matches de préparation avaient rendu indiscutable sa titularisation, au détriment de Florent Malouda puis Yoann Gourcuff. C’est d’ailleurs le seul milieu de terrain français à avoir disputé l’intégralité des trois matches du Mondial.A Arsenal, Diaby jouit d’une immense popularité. Et ses prestations sous le maillot du club londonien sont loin d’y être étrangères. En septembre 2012, quelques jours seulement après son retour de blessure, il avait été élu homme du match face à Liverpool (2-0). Aussi Patrick Vieira ne tarit-il pas d’éloges à l’heure de juger celui qu’on a souvent identifié à son successeur.
S’il avait été épargné, il aurait atteint un niveau exceptionnel. Il est meilleur que moi, meilleur techniquement, meilleur dribbleur, meilleur devant le but.
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