La pauvreté n’est pas une fatalité. C’est l’avis de l’économiste Justin Yifu Lin, professeur émérite qui animait le vendredi dernier une conférence à l’École nationale de l’administration (Ena) sur le thème "Industrialisation dans le processus d’émergence". Devant une assistance composée d’anciens diplomates, d’éminents économistes et chercheurs ainsi que de la délégation gouvernementale, le professeur a axé son exposé sur le parcours des pays en voie de développement qui ont réussi leur politique d’industrialisation. En s’inspirant du cas de la Chine, Pr Lin a démontré toute la trajectoire de ce pays-continent en l’espace de 40 ans.
Un cours inaugural qui s’est déroulé en présence du ministre Seydou Guèye, secrétaire général du gouvernement et du ministre conseiller diplomatique du Président de la République, Oumar Demba Ba.
D’emblée, le doyen de l’école nationale de développement de l’université de Pékin a indiqué que le Sénégal n’a pas encore connu de transformation industrielle. A l’en croire, le Sénégal fait partie des pays à revenu faible selon les données avancées par la Banque mondiale datant de 2017. Cependant, il est ferme sur ses convictions, la pauvreté n’est pas une fatalité et qu’elle reste juste un défi à relever.
Revenant sur la trajectoire des pays qui ont réussi leur politique d’industrialisation, le Pr Justin Lin soutient qu’ils ont tous suivi le même processus.
Selon ce chinois, leur développement s’est réalisé à travers la mise en place une industrie manufacturée à valeur ajoutée moyenne, forte à la suite, avant d’aboutir à un développement des industries à forte intensité de capitaux et des services. Il a aussi suggéré au gouvernement du Sénégal de s’inspirer des expériences réussies des pays occidentaux et ceux de l’Asie de l’Est. C’est ainsi qu’il a proposé cinq mesures phares pour atteindre l’émergence via l’industrialisation. Pour réaliser un succès économique, il décline ses cinq mesures stratégiques : créer un marché plus compétitif, avoir un gouvernement pragmatique pouvant relever tous les déficits surtout d’infrastructures, créer des zones spécialisées sur tout le territoire pour améliorer l’environnement des affaires, saisir les opportunités qu’offrent le transfert et la délocalisation des entreprises étrangères et mener des réformes en conformité avec les normes internationales pour pouvoir s’aligner sur le marché international.
L’autre sujet débattu par le professeur est la découverte récente de ressources naturelles au Sénégal. Pour Justin Lin, le processus d’exploitation des hydrocarbures peut conduire à des déséquilibres et à la perturbation de la stabilité sociale comme les crises et les conflits sociaux. « Le Sénégal doit tirer des leçons du Nigéria pour ne pas tomber dans la malédiction des hydrocarbures », a-t-il soutenu devant l’assistance.
Directement interpellé en tant que représentant de l’État du Sénégal au cours de cette rencontre, le porte-parole du gouvernement a tenté de répondre aux inquiétudes de l’économiste chinois. « Je tiens tout d’abord à vous rassurer. L’État du Sénégal a pris toutes les dispositions pour éviter le syndrome hollandais », a-t-il fait savoir. Selon lui, l’expérience du Sénégal dans l’exploitation des ressources naturelles pourra même à l’avenir, être partagée à travers le monde.
Un cours inaugural qui s’est déroulé en présence du ministre Seydou Guèye, secrétaire général du gouvernement et du ministre conseiller diplomatique du Président de la République, Oumar Demba Ba.
D’emblée, le doyen de l’école nationale de développement de l’université de Pékin a indiqué que le Sénégal n’a pas encore connu de transformation industrielle. A l’en croire, le Sénégal fait partie des pays à revenu faible selon les données avancées par la Banque mondiale datant de 2017. Cependant, il est ferme sur ses convictions, la pauvreté n’est pas une fatalité et qu’elle reste juste un défi à relever.
Revenant sur la trajectoire des pays qui ont réussi leur politique d’industrialisation, le Pr Justin Lin soutient qu’ils ont tous suivi le même processus.
Selon ce chinois, leur développement s’est réalisé à travers la mise en place une industrie manufacturée à valeur ajoutée moyenne, forte à la suite, avant d’aboutir à un développement des industries à forte intensité de capitaux et des services. Il a aussi suggéré au gouvernement du Sénégal de s’inspirer des expériences réussies des pays occidentaux et ceux de l’Asie de l’Est. C’est ainsi qu’il a proposé cinq mesures phares pour atteindre l’émergence via l’industrialisation. Pour réaliser un succès économique, il décline ses cinq mesures stratégiques : créer un marché plus compétitif, avoir un gouvernement pragmatique pouvant relever tous les déficits surtout d’infrastructures, créer des zones spécialisées sur tout le territoire pour améliorer l’environnement des affaires, saisir les opportunités qu’offrent le transfert et la délocalisation des entreprises étrangères et mener des réformes en conformité avec les normes internationales pour pouvoir s’aligner sur le marché international.
L’autre sujet débattu par le professeur est la découverte récente de ressources naturelles au Sénégal. Pour Justin Lin, le processus d’exploitation des hydrocarbures peut conduire à des déséquilibres et à la perturbation de la stabilité sociale comme les crises et les conflits sociaux. « Le Sénégal doit tirer des leçons du Nigéria pour ne pas tomber dans la malédiction des hydrocarbures », a-t-il soutenu devant l’assistance.
Directement interpellé en tant que représentant de l’État du Sénégal au cours de cette rencontre, le porte-parole du gouvernement a tenté de répondre aux inquiétudes de l’économiste chinois. « Je tiens tout d’abord à vous rassurer. L’État du Sénégal a pris toutes les dispositions pour éviter le syndrome hollandais », a-t-il fait savoir. Selon lui, l’expérience du Sénégal dans l’exploitation des ressources naturelles pourra même à l’avenir, être partagée à travers le monde.
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