Pour prouver la recevabilité de la candidature de Wade, la Cap 21 compare ce dernier à Blaise Compaoré.

DAKARACTU.COM - Tous les arguments sont bons pour plaider pour la recevabilité de la candidature de Me Abdoulaye Wade. La mouvance présidentielle n’a ainsi pas hésité à comparer Wade à Blaise Compaoré pour tenter de justifier de la recevabilité de la candidature du chef de file de la Cap 21.
On est bien loin des périodes où la démocratie sénégalaise se comparait aux plus grandes démocraties du monde. « La situation du Sénégal est comparable à celle du Burkina Faso. La réforme n’a pas un effet rétroactif. C’est pourquoi Blaise Compaoré peut briguer un autre mandat », indique le professeur Iba Der Thiam de la mouvance présidentielle qui suit la logique du Mouvement du 23 juin (M23) et ne veut rien lâcher. Faisant dans du « ton pied, mon pied » bien connu dans le milieu matrimonial sénégalais, la Cap21 a décidé de contre-attaquer le 3 septembre prochain pour théoriser la validité de la candidature de Me Abdoulaye Wade. Ce jour, les constitutionalistes de la Cap 21 organisent une table-ronde pour répondre et recadrer ceux du M23 qui soutiennent l’irrecevabilité de la candidature de Me Abdoulaye Wade. Cette rencontre, qui regroupera d’éminents constitutionalistes, se tiendra sous le pilotage du secrétaire général du Parti Parena, Marième Wone Ly. « De grands constitutionnalistes comme Moustapha Sourang vont animer une table-ronde pour démontrer à l’opinion nationale et internationale que la candidature de Wade est parfaitement légale et conforme à la Constitution », déclare d'ores et déjà Mame Matar Guèye qui renseigne que Sourang était un camarade de promotion du professeur Carcassonne commis par Idrissa Seck pour démonter la candidature de Wade. Le porte-parole de la Cap 21 ajoute que « les pourfendeurs du secrétaire général du Pds sont des oiseaux de mauvais augure, car il n’existe aucun pays au monde où la loi est rétroactive ». « L’opposition veut semer la confusion et la peur dans la tête des Sénégalais en disant que le pays risque de sombrer dans la violence à l’instar de la Côte d’Ivoire ou du Niger. On ne peut pas comparer le Sénégal à ces deux pays », tranche Matar Gueye qui compare la démocratie sénégalaise à celle du... Burkina Faso. La démocratie sénégalaise est descendue bas, très bas.