Acteur de la diplomatie économique au Maroc où il est le Managing Partner du géant Mazars, Abdou Souleye Diop a livré son analyse économique des 12 ans de magistère du Président Macky Sall. Président de la commission Afrique du patronat, l’auteur de « Sénégal, A porté de mains, le lion sort de sa tanière. » a relevé, à travers son ouvrage, les avancées et les limites des 12 ans de gestion du régime sur le plan économique.
Pour ce citoyen vivant entre le Maroc et le Sénégal, le Sénégal a une trajectoire de croissance très intéressante avec plus de 6% de croissance marquée par des piques à 8%. Il a cependant qualifié cette croissance d’extravertie qui n’a pas bénéficié comme cela devait l’être aux populations et au secteur privé sénégalais. Abdou Souleye Diop a également magnifié le développement des infrastructures économiques qui a été un pas capital dans le développement du Sénégal durant les 12 ans de magistère du régime de Macky Sall.
En ce qui concerne l’énergie, le passage selon lui, de 500 mégawatts à 1500 mégawatts et sa disponibilité pour le développement industriel est un acquis à considérer. Il a notamment relevé les avancées notamment dans la transition vers l’énergie renouvelable.
Sur le plan social, il tire un bilan positif avec la mise en place de la CMU, les bourses de solidarité, certains programmes de logements sociaux entre autres programmes.
Cependant, l’expert comptable de formation croit qu’il y’a certaines choses qui auraient pu être mieux fait pour un meilleur positionnement du Sénégal sur la trajectoire de développement.
« Les choix infrastructurels, on aurait pu mieux les faire. On a fait le choix du TER pour des distances pour le moment aussi courtes. Un tramway aurait peut-être été plus pertinent et en terme d’efficacité et en terme de coût peut-être aurait été moins élevé. Les infrastructures sportives, c’est très bien, on les a développées mais on aurait pu faire des choix différents en terme de positionnement parce que là, on a un peu dénaturé la nouvelle ville de Diamniadio avec l’autoroute au milieu, les stades sur les côtés. Demain, on va regretter ce choix et on va devoir faire des autoroutes de contournement parce qu’il faut de la fluidité dans le transport», a indiqué cet acteur clé de la diplomatie économique dans un entretien avec Dakaractu.
Sur l’éducation, Abdou Souleye Diop croit que le choix devait être porté sur l’enseignement professionnel adapté aux stratégies de développement du pays en faisant le focus sur l’agriculture, l’agro-industrie, le tourisme, le numérique entre autres domaines. Sur le logement social, il estime que le travail devait beaucoup plus se faire sur l’accès au crédit et la fiscalité en lieu des programmes. L’écrivain considère toutefois que le privé doit être au cœur des actions de développement du Sénégal.
« Il faut pousser l’initiative privée, aider certaines entreprises à devenir des champions nationaux pour que justement la croissance soit plus orientée vers le privé pour créer beaucoup plus d’emplois », a-t-il soutenu.
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