Il faut croire que l'affaire Ibrahima Ly du nom du franco-sénégalais condamné par la justice à 15 ans de travaux forcés pour actes de terrorisme par association de malfaiteurs et apologie du terrorisme fait office de jurisprudence. Il a été compromis par son séjour en Syrie et son apparition dans une vidéo de l'État islamique après les attentats de Charlie Hebdo en 2015. Le franco-sénégalais arrêté en Turquie et expulsé vers le Sénégal, tenait des propos menaçants dans cet enregistrement vidéo que les enquêteurs sénégalais ont réussi à se procurer.
Même si Matar Diokhané (20 ans de travaux forcés) et ses sbires Mouhamed Ndiaye alias Abou Youssouf (15 ans de travaux forcés), Ibrahima Diallo dit Abou Omar (15 ans de travaux forcés, Oumar Yaffa ou Abou Hafs (10 ans de travaux forcés), Cheikh Ibrahima dit Abou Khaled (10 ans de travaux forcés), Lamine Coulibaly alias Abou jafar ((10 ans de travaux forcés), Latyr Niang dit Abou Moussa (5 ans de travaux forcés) , Abdoul Aziz Dia ou Abou Zoubeir (10 ans de travaux forcés), Aboubacry Diallo alias Abou Jandel (10 ans de travaux forcés), Mouhamed Lamine Mballo dit Abou Zilkifli (5 ans de travaux forcés), Ibrahima Mballo dit Abou Moussa (10 ans de travaux forcés) n'ont pas eu cette prouesse, force est de reconnaitre que leur séjour au Nigeria, dans des territoires controlés par Boko Haram n'aura pas milité en faveur de leur acquittement. Abdou Hakim Mbacké Bao (15 ans de travaux forcés) a connu le même sort pour son militantisme au sein d'Aqmi. Pour les retenir dans les liens de la détention, le juge n'aura besoin de se baser que sur le crime d'actes de terrorisme par association de malfaiteurs. En clair, pour la chambre, le fait pour les susnommés d'avoir séjourné prêté main forte à Boko Haram et à Aqmi suffit à les faire condamner quand bien même les peines ne sont pas similaires. Saliou Ndiaye complète la liste des accusés condamnés à une peine de prison ferme. Certes, il n'a pas réussi à rejoindre un mouvement djihadiste, mais les faits ont démontré que l'homme a tout fait pour. En effet, après une première tentative qui devait le mener en Afghanistan, Saliou Ndiaye qui a avoué sa sympathie pour Oussama Ben Laden a retenté le coup, mais cette fois en Syrie. N'eut été le visa qui lui a été refusé, Baye Zale compterait aujourd'hui parmi les combattants des groupes jihadistes qui pullulent au pays de Bachar al Assad. À tous ces faits compromettants pour Matar Diokhané et sa suite, s'ajoutent leur rencontre avec Abubakar Shekau considéré comme un terroriste international par tous les grandes puissances mondiales. Après un différend sur la détention de la carte d'identité et la notion du takfir (excommunication), l'émir de Boko Haram, alors gouverneur de la province de l'Etat islamique en Afrique de l'Ouest avait demandé à ses hôtes sénégalais de s'armer d'endurance et de patience. Suite à cette rencontre, ces derniers ont appelé à la rescousse Matar Diokhané pour les délivrer. Après un voyage de deux jours, le maitre coranique qui officiait à Handaq pour un salaire mirobolant de 1500 euros mensuels, le voilà dans la forêt de Sambisa. Diokhané rencontre Shekau et le persuade de libérer les Sénégalais qui voulaient rentrer au Sénégal. Cependant, il n'a pas entretenu le tribunal du contenu de sa discussion avec Shekau qui a duré plus de 08 heures de temps. Pour l'accusation, l'accusé Diokhané qui est très bon orateur a du faire des promesses à Shekau pour obtenir de ce dernier qu'il “relâche” les Sénégalais qui s'étaient embrouillés avec lui. Le parquet est d'autant plus convaincu de l'existence d'un pacte entre Shekau et Diokhané que ce dernier a bénéficié de 6 millions de nairas au terme de son entrevue avec le chef de Boko Haram. Interpellé sur ce tête à tête qui a eu pour cadre une tente dressée dans un village de la forêt de Sambisa, Matar Diokhané s'est contenté de dire qu'il a discuté de tout et de rien avec le redoutable Aboubakar Shekau. L'organisation du retour de ses compatriotes et les conditions auxquelles il les a soumis l'ont compromis davantage et ont fait de lui un meneur. Statut dont il n'a pas réussi à se départir lors des débats d'audience. Sa condamnation à 20 ans de travaux forcés et celle de ses affidés pour les peines énumérées plus haut s'explique...
Même si Matar Diokhané (20 ans de travaux forcés) et ses sbires Mouhamed Ndiaye alias Abou Youssouf (15 ans de travaux forcés), Ibrahima Diallo dit Abou Omar (15 ans de travaux forcés, Oumar Yaffa ou Abou Hafs (10 ans de travaux forcés), Cheikh Ibrahima dit Abou Khaled (10 ans de travaux forcés), Lamine Coulibaly alias Abou jafar ((10 ans de travaux forcés), Latyr Niang dit Abou Moussa (5 ans de travaux forcés) , Abdoul Aziz Dia ou Abou Zoubeir (10 ans de travaux forcés), Aboubacry Diallo alias Abou Jandel (10 ans de travaux forcés), Mouhamed Lamine Mballo dit Abou Zilkifli (5 ans de travaux forcés), Ibrahima Mballo dit Abou Moussa (10 ans de travaux forcés) n'ont pas eu cette prouesse, force est de reconnaitre que leur séjour au Nigeria, dans des territoires controlés par Boko Haram n'aura pas milité en faveur de leur acquittement. Abdou Hakim Mbacké Bao (15 ans de travaux forcés) a connu le même sort pour son militantisme au sein d'Aqmi. Pour les retenir dans les liens de la détention, le juge n'aura besoin de se baser que sur le crime d'actes de terrorisme par association de malfaiteurs. En clair, pour la chambre, le fait pour les susnommés d'avoir séjourné prêté main forte à Boko Haram et à Aqmi suffit à les faire condamner quand bien même les peines ne sont pas similaires. Saliou Ndiaye complète la liste des accusés condamnés à une peine de prison ferme. Certes, il n'a pas réussi à rejoindre un mouvement djihadiste, mais les faits ont démontré que l'homme a tout fait pour. En effet, après une première tentative qui devait le mener en Afghanistan, Saliou Ndiaye qui a avoué sa sympathie pour Oussama Ben Laden a retenté le coup, mais cette fois en Syrie. N'eut été le visa qui lui a été refusé, Baye Zale compterait aujourd'hui parmi les combattants des groupes jihadistes qui pullulent au pays de Bachar al Assad. À tous ces faits compromettants pour Matar Diokhané et sa suite, s'ajoutent leur rencontre avec Abubakar Shekau considéré comme un terroriste international par tous les grandes puissances mondiales. Après un différend sur la détention de la carte d'identité et la notion du takfir (excommunication), l'émir de Boko Haram, alors gouverneur de la province de l'Etat islamique en Afrique de l'Ouest avait demandé à ses hôtes sénégalais de s'armer d'endurance et de patience. Suite à cette rencontre, ces derniers ont appelé à la rescousse Matar Diokhané pour les délivrer. Après un voyage de deux jours, le maitre coranique qui officiait à Handaq pour un salaire mirobolant de 1500 euros mensuels, le voilà dans la forêt de Sambisa. Diokhané rencontre Shekau et le persuade de libérer les Sénégalais qui voulaient rentrer au Sénégal. Cependant, il n'a pas entretenu le tribunal du contenu de sa discussion avec Shekau qui a duré plus de 08 heures de temps. Pour l'accusation, l'accusé Diokhané qui est très bon orateur a du faire des promesses à Shekau pour obtenir de ce dernier qu'il “relâche” les Sénégalais qui s'étaient embrouillés avec lui. Le parquet est d'autant plus convaincu de l'existence d'un pacte entre Shekau et Diokhané que ce dernier a bénéficié de 6 millions de nairas au terme de son entrevue avec le chef de Boko Haram. Interpellé sur ce tête à tête qui a eu pour cadre une tente dressée dans un village de la forêt de Sambisa, Matar Diokhané s'est contenté de dire qu'il a discuté de tout et de rien avec le redoutable Aboubakar Shekau. L'organisation du retour de ses compatriotes et les conditions auxquelles il les a soumis l'ont compromis davantage et ont fait de lui un meneur. Statut dont il n'a pas réussi à se départir lors des débats d'audience. Sa condamnation à 20 ans de travaux forcés et celle de ses affidés pour les peines énumérées plus haut s'explique...
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