Après trois années de détention préventive, l'étudiant inscrit au département de Mathématique de l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar a finalement été jugé ce mardi 08 janvier devant le tribunal correctionnel de Dakar. Il a été renvoyé devant cette juridiction pour apologie du terrorisme. Suite aux attentats de Charlie Hebdo qui ont décimé la rédaction de cet hebdomadaire satirique français, de son Thiès natal, Ousseynou Diop sous le pseudonyme de "Hussein Weuz" a posté sur Facebook un commentaire pour s'en féliciter. Pire, il aurait ajouté à ce post une prédiction de nouveaux attentats.
Devant la barre, il a reconnu avoir tenu ces propos, mais s'est défendu d'avoir voulu terrifier qui que ce soit. "J'ai répondu à une notification d'une information faisant état d'un attentat en France. Je ne sais même pas ce qui m'a poussé à faire ce commentaire", lâche dans un ton presque innocent le prévenu. Il reconnait cependant que les caricatures de Charlie Hebdo sur le prophète de l'Islam lui ont fait très mal. Mais à aucun moment, précise-t-il, il ne voulait la mort des journalistes qui en sont les auteurs. "Je n'avais aucune intention de faire du mal", s'amende "Hussein Weuz". Il dit regretter profondément ce qui lui a valu 3 ans de détention préventive. Une attitude qu'il a actée en écrivant non seulement au président de la République du Sénégal, mais également à l'ambassadeur de la République française à Dakar.
S'agissant de ses supposés liens avec Coulibaly (Amedy Coulibaly) dont il glorifie les actes, Ousseynou Diop fait savoir qu'il ne le connait ni d'Adam ni d'Eve. "C'est un nom que je suis allé taper sur Internet après avoir vu les informations", se lave le prévenu. Il a démontré devant le tribunal que ses connaissances du réseau social sont très limitées. En témoigne sa réponse lorsque l'un de ses avocats l'a relancé sur la possibilité de rendre ses publications publiques ou tout simplement de rester dans un cadre restreint avec ses amis. Ousseynou Diop a répondu par la négative.
Mais selon le procureur, l'étudiant est coupable des faits qui lui sont reprochés car en utilisant Facebook, il a donné des preuves matérielles. Le représentant du ministère public s'est aussi appesanti sur la période de la commission des faits pour établir l'apologie du terrorisme. Pour cela, il a requis 3 ans de prison ferme contre le prévenu.
Pour sa part la défense a mis toute son énergie à défendre le jeune étudiant qui, selon Me Assane Dioma Ndiaye n'a fait que s'indigner après les caricatures dont Charlie Hebdo s'est fait l'auteur. Ensuite, la robe noire a soulevé deux incongruités dans l'ordonnance de renvoi. Me Ndiaye n'a pas compris que le juge d'instruction ait voulu faire condamner son client pour terrorisme alors que dans son ordonnance de renvoi, il vise l'article 279.1 qui réprime les actes terroristes. Deuxième "incohérence" soulignée par l'avocat, c'est la violation flagrante par le magistrat instructeur du principe de non-rétroactivité de la loi.
A l'en croire, la loi visée date du 8 novembre 2016 or les datent de 2015. Il s'y ajoute que les peines prévues par la loi réformée sont plus lourdes. Toutes choses qui font dire à l'avocat que "nous sommes au summum de l'incohérence". Mettant ainsi le juge correctionnel devant sa responsabilité, l'avocat a demandé tout simplement la relaxe pour son client qui ne devrait pas voir son casier judiciaire compromettre le bel avenir qui se dessine devant lui. Les trois autres défendeurs du prévenu ont abondé dans le même sens. Sentant qu'ils tiennent le bon bout, les avocats en ont profité pour introduire une demande de mise en liberté provisoire à laquelle le tribunal a accédé. C'est dire qu'en attendant le verdict prévu le 22 janvier prochain, Ousseynou Diop sort de prison. « Je remercie tous ceux qui m’ont soutenu », a déclaré l’ancien détenu.
Devant la barre, il a reconnu avoir tenu ces propos, mais s'est défendu d'avoir voulu terrifier qui que ce soit. "J'ai répondu à une notification d'une information faisant état d'un attentat en France. Je ne sais même pas ce qui m'a poussé à faire ce commentaire", lâche dans un ton presque innocent le prévenu. Il reconnait cependant que les caricatures de Charlie Hebdo sur le prophète de l'Islam lui ont fait très mal. Mais à aucun moment, précise-t-il, il ne voulait la mort des journalistes qui en sont les auteurs. "Je n'avais aucune intention de faire du mal", s'amende "Hussein Weuz". Il dit regretter profondément ce qui lui a valu 3 ans de détention préventive. Une attitude qu'il a actée en écrivant non seulement au président de la République du Sénégal, mais également à l'ambassadeur de la République française à Dakar.
S'agissant de ses supposés liens avec Coulibaly (Amedy Coulibaly) dont il glorifie les actes, Ousseynou Diop fait savoir qu'il ne le connait ni d'Adam ni d'Eve. "C'est un nom que je suis allé taper sur Internet après avoir vu les informations", se lave le prévenu. Il a démontré devant le tribunal que ses connaissances du réseau social sont très limitées. En témoigne sa réponse lorsque l'un de ses avocats l'a relancé sur la possibilité de rendre ses publications publiques ou tout simplement de rester dans un cadre restreint avec ses amis. Ousseynou Diop a répondu par la négative.
Mais selon le procureur, l'étudiant est coupable des faits qui lui sont reprochés car en utilisant Facebook, il a donné des preuves matérielles. Le représentant du ministère public s'est aussi appesanti sur la période de la commission des faits pour établir l'apologie du terrorisme. Pour cela, il a requis 3 ans de prison ferme contre le prévenu.
Pour sa part la défense a mis toute son énergie à défendre le jeune étudiant qui, selon Me Assane Dioma Ndiaye n'a fait que s'indigner après les caricatures dont Charlie Hebdo s'est fait l'auteur. Ensuite, la robe noire a soulevé deux incongruités dans l'ordonnance de renvoi. Me Ndiaye n'a pas compris que le juge d'instruction ait voulu faire condamner son client pour terrorisme alors que dans son ordonnance de renvoi, il vise l'article 279.1 qui réprime les actes terroristes. Deuxième "incohérence" soulignée par l'avocat, c'est la violation flagrante par le magistrat instructeur du principe de non-rétroactivité de la loi.
A l'en croire, la loi visée date du 8 novembre 2016 or les datent de 2015. Il s'y ajoute que les peines prévues par la loi réformée sont plus lourdes. Toutes choses qui font dire à l'avocat que "nous sommes au summum de l'incohérence". Mettant ainsi le juge correctionnel devant sa responsabilité, l'avocat a demandé tout simplement la relaxe pour son client qui ne devrait pas voir son casier judiciaire compromettre le bel avenir qui se dessine devant lui. Les trois autres défendeurs du prévenu ont abondé dans le même sens. Sentant qu'ils tiennent le bon bout, les avocats en ont profité pour introduire une demande de mise en liberté provisoire à laquelle le tribunal a accédé. C'est dire qu'en attendant le verdict prévu le 22 janvier prochain, Ousseynou Diop sort de prison. « Je remercie tous ceux qui m’ont soutenu », a déclaré l’ancien détenu.
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