Ousmane Sonko face à la résistance des syndicats de la santé : La main tendue rejetée par And Gueusseum !


L’appel du Premier ministre Ousmane Sonko aux syndicats pour un remaniement de leurs revendications par patriotisme n’a pas tardé à susciter des réactions au sein de l’Alliance des Syndicats autonomes de la Santé (ASAS) And Gueusseum. 
Selon L'AS , Mballo Dia Thiam, un des leaders de l’organisation, a clairement affirmé que c’est au gouvernement de trouver les moyens d’appliquer sa politique, tout en exigeant le respect des accords déjà signés avec l’État.

Lors de la présentation du nouveau référentiel, Sonko a demandé aux syndicats d’envisager un armistice en remodelant leurs revendications, compte tenu de l’état des finances publiques. « Nous nous interrogeons sur ces déclarations. Les travailleurs devront consentir des sacrifices pendant que les gouvernants continuent de jouir pleinement de leurs privilèges », ont déploré Mballo Dia Thiam et ses collègues.

And Gueusseum insiste sur le fait que le passif social dont le Premier ministre hérite doit être traité avec autant d’importance que les autres engagements de l’État. « Nous ne revendiquons ni plus ni moins que l’application des accords déjà pris, en tenant compte de nouvelles préoccupations », a ajouté Thiam. Le syndicat rappelle que le gouvernement doit assumer la responsabilité de trouver des solutions financières au lieu de faire des promesses sans actions concrètes.

En mai 2022, des augmentations salariales substantielles avaient été accordées aux agents de la santé, ce qui a renforcé la position d’And Gueusseum. Le syndicat souligne que les ressources humaines motivées sont essentielles pour le développement, et réclame également l’équité salariale pour les travailleurs de la santé, de l’action sociale et des collectivités territoriales.

Sur le plan des infrastructures, Thiam a exprimé ses inquiétudes concernant le projet de construction de seulement 10 hôpitaux de niveau 3 et d’un EPS de niveau 4 sur 25 ans. Il préconise un focus sur des hôpitaux départementaux de proximité pour mieux répondre aux besoins croissants en santé. Le syndicat rappelle également que l’action sociale reste négligée, souffrant d’un manque de centres de promotion et de réinsertion sociale.

Enfin, And Gueusseum a déploré le silence du Premier ministre sur sa correspondance du 22 avril 2024, demandant un dialogue. « Dans le monde syndical, l’armistice ne se décrète pas, il se sécrète. Nous demandons simplement à discuter pour trouver des solutions », ont conclu Mballo Dia Thiam et ses collègues. La tension entre le gouvernement et les syndicats de la santé semble donc loin d’être apaisée.
Jeudi 17 Octobre 2024
Dakaractu



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