Nafissatou, la femme de chambre qui accuse


Nafissatou, la femme de chambre qui accuse
Son atout majeur : un rapport médical favorable
Juste après l’agression dont elle affirme avoir été victime, Nafissatou Diallo a été conduite à l’hôpital Saint Luke de New York. « Mme Diallo est arrivée en état de choc, très secouée, très affectée […]. Je n’ai pas mis en doute son témoignage », a déclaré au « Monde » la directrice de l’établissement.

Des déclarations confirmées par le rapport rédigé à son arrivée, dont « le Parisien »- « Aujourd’hui en France » a pu prendre connaissance. Assistante sociale à l’association Sanctuary for families, Mariama Diallo, qui a pu rencontrer Nafissatou Diallo à plusieurs reprises, livre une analyse similaire à « Paris Match ». « Je n’ai absolument aucun doute, elle a dit la vérité. »
Par ailleurs, des traces ADN de DSK ont été retrouvées, notamment sur les vêtements de la femme de chambre. La longue et vibrante plaidoirie, le 1er juillet, de son avocat Kenneth Thompson a également convaincu une partie de l’opinion américaine.
Des manifestations féministes ont été organisées pour la soutenir. Aujourd’hui, un nouveau rassemblement est prévu à Harlem.

Ce qu’elle attend de la prochaine audience : la tenue d’un procès
« A la fin des investigations, nous espérons que le procureur soutiendra la victime et l’emmènera jusqu’au procès », a déclaré Kenneth Thompson après l’annonce du report de l’audience la semaine dernière. Vendr a, membre de l’association Women against rape (Femmes contre le viol), venue manifester devant la maison de DSK la semaine dernière, souhaite elle aussi que le procès ait lieu. « Elle a peut-être menti sur ses impôts, sa vie privée, mais cela n’a rien à voir avec un viol! Une menteuse peut avoir été violée », soutient la militante.

Quel est son état d’esprit ? Elle va « très mal »
Dorchen Leidholdt, directrice du département juridique de l’association Sanctuary for families, affirme que Nafissatou va « très mal ». L’accusatrice aurait peur de perdre son permis de résidence aux Etats-Unis. « Quand j’entends dire qu’elle pleure tout le temps, je ne suis pas étonnée », assure Mariama, sa psychologue.
Dimanche 17 Juillet 2011




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