Me Wade annonce une amnistie fiscale pour les entreprises de presse


Me Wade annonce une amnistie fiscale pour les entreprises de presse
Le président de la République Abdoulaye Wade a demandé, vendredi, la suspension des poursuites fiscales contre les entreprises de presse, assurant qu’il va saisir l’Assemblée nationale afin de leur accorder une amnistie fiscale.

‘’Je vais saisir l’Assemblée nationale d’un projet de loi pour l’amnistie des sommes de la dette fiscale des entreprises de presse en cours. L’Assemblée statuera sur cette question’’, a-t-il dit en recevant le bureau exécutif du Conseil des diffuseurs et des éditeurs de la presse du Sénégal (CDEPS).

Me Wade a demandé, sur cette lancée, la suspension des poursuites fiscales. Les membres du CEDPS ont demandé une audience au chef de l’Etat pour lui faire part des préoccupations pressantes pour les entreprises de presse au Sénégal.

‘’Je tiens à ce que l’aide qui a été promise soit effectuée comme cela a été voté, par respect de la loi. Si chaque année, l’Etat doit aider la presse jusqu’à hauteur de 700 millions de francs CFA, il faut que cela soit fait’’, a souligné le président de la République.

Il a fait savoir que le gouvernement doit d’abord commencer par respecter les textes et les promesses.

Selon le président de la CDEPS, Madiambal Diagne, le président Wade a par ailleurs décidé de voir, avec le gouvernement, ‘’les moyens supplémentaires pour venir en aide aux organes de presse publique’’, notamment la Radiodiffusion télévision sénégalaise (RTS), Le Soleil et l’Agence de presse sénégalaise (APS).

M. Diagne a qualifié la rencontre entre le CEDPS et le président de la République de ’’satisfaisante’’.

( Avec APS ) 
Samedi 13 Août 2011




1.Posté par vigilant le 13/08/2011 11:32
Voici un commentaire d'un inspecteur du Trésor sur cette question; un point de vue intéressant:

C'est à la fois pathétique et dégoûtant de constater l'effarante duplicité des soit disant patrons de presse ou de la presse en général, qui sous le masque du professionnalisme et de la déontologie enrobée des valeurs de défense de la démocratie n'est en réalité q'un conglomérat d'affairistes à la recherche de privilèges indus. On ne n'entendra jamais la presse critiquer les libertés que wade prend avec l'argent public quand il est question de distribuer une aide annuelle, en espèces sonnantes trébuchantes et enliassées à la presse,( aide qui bien souvent fini dans des comptes bancaires personnels alors qu'il est plus judicieux en matière d'aide de prendre des mesures incitatives au plan économique), quand à un autre niveau, des PME engagés dans des activités de production, donc de création de valeur ajoutée et de richesses pour l'économie nationale croulent sous le poids des impositions souvent approximatives, des redressements fiscaux et des poursuites tous azimuts des régies financières. Les entreprises de presse doivent être traitées de la même manière que toutes les autres entreprises: qu'attendent donc les autres syndicats patronaux pour demander des passe droits fiscaux ? Wade n'a pas le droit de porter atteinte au principe constitutionnel d'égalité des citoyens devant les charges publiques, toute loi d'amnistie fiscale qui viserait une catégorie déterminée de citoyen est inconstitutionnelle. Au demeurant, il faut souligner que la réglementation a prévu des aménagements allant dans le sens d'assouplir la pression fiscale sur un citoyen quelconque, en cas d'erreurs d'imposition et compte tenu de la situation économique du contribuable: l'impôt peut être dégrevé (annulé) en totalité ou partiellement, le contribuable peut se voir offrir des facilités de paiements ou même demander une remise gracieuse des droits à payer adressée au ministre chargé des finances. Il apparaît ainsi que wade marche sur les plates bandes des du ministre chargé des finances en ignorant royalement qu'il est l'ordonnateur unique principal du budget général, des budgets annexes et comptes spéciaux du trésor Wade sape aussi la motivation et l'engagement des services opérationnels qui vivent la fiscalité et le recouvrement de l'impôt au quotidien. Les autres syndicats patronaux doivent se lever et dire NON, les agents des administrations des impôts, de la douane et du trésor public doivent aussi se lever et dire NON. Toute loi d'amnistie fiscale est attaquable en inconstitutionnalité car en plus de ce qu'elle consacre la rupture de l'égalité devant l'impôt, elle prétend prendre en charge dans une généralisation abusive la question de la fiscalité pour toute une corporation alors, que l'impôt est avant tout personnel et chaque situation fiscale est unique car faisant ressortir en amont ou en aval, une activité d'exploitation, des erreurs comptables ou d'assiette et, le cas échéant de la fraude fiscale. Par ailleurs la constitution ne fait état de ce que la loi détermine les conditions de l'assiette, du taux et des modalités de recouvrement des impositions de toue nature. Enfin, Monsieur le Président n'essayez de politiser (politicienniser) la gestion hautement sensible des finances publiques et laisser les services du ministère des finances, seul bastion d'efficience de l’administration encore debout, faire leur travail. C'est à ce prix que les innombrables charges de l'Etat peuvent être supportées y celles qui peuvent être qualifiées d'inutiles et d'accessoires. J'espère ne pas avoir été irrévérencieux ; ce n'est pas mon intention dans tous les cas. Je voulais juste donner mon point de vue sur un organe de presse. '

2.Posté par Rebelde le 13/08/2011 12:45
Monsieur l'inpecteur, vous avez bien cerné le sujet. En fait, il s'agit d'acte politique en vue de l'élection présidentielle qui approche. Mr Wade n'a pas le droit de poser une amnistie fiscale pour une quelconque corporation. Il entérine la rupture de l'égalité des citoyens devant les charges publiques.

Notre président se trompe. Je vois mal un alignement général des groupes de presse au service de sa majesté. Il se trompe lourdement. Wait and see!!!!



Dans la même rubrique :